Choisir un couvert végétal

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Couvert végétal (féverole)


Un couvert végétal désigne un ensemble de végétaux recouvrant le sol de manière permanente ou temporaire.

Choix du couvert

Définition et priorisation de sa finalité

Il est important de prioriser les objectifs du couvert :

  • générer de la biomasse
  • restructurer le sol
  • apporter de l’azote
  • réduire les apports d'engrais
  • attirer les auxiliaires
  • produire du fourrage
  • créer de la biodiversité
  • lutter contre les adventices
  • maîtriser les bioagresseurs

Prise en compte des contraintes

Pour faire le bon choix d’un couvert végétal, il faut tenir compte de certains critères :

  • la rotation des cultures sur la parcelle
  • le type de sol
  • le type de culture
  • la durée d'interculture
  • la date de semis (précoce ou tardif) : en fonction des conditions climatiques, il faudra choisir des espèces
  • la valorisation ou non en fourrage
  • le mode de destruction
  • le coût
  • le matériel disponible : semoir céréales à trémie unique (privilégier des graines de taille identique pour éviter le phénomène de sédimentation dans le semoir), semoir monograine, semoir à double trémie ...
  • la fourniture d'azote
  • l'impact positif sur les pollinisateurs
  • la réglementation
  • la PAC

Eviter l'accroissement des maladies

De manière générale, il faut éviter de choisir un couvert de la même famille que la culture qui va suivre afin d’éviter l’accroissement des risques maladies ou parasitaires.

  • Par exemple, en inter-culture courte, il est déconseillé de semer une avoine avant un blé ou, en inter-culture longue, un nyger avant un tournesol.
  • Il faut également tenir compte des cultures présentes dans la rotation afin d’éviter d’augmenter le risque à moyen terme : avant un maïs, dans une rotation où un pois est présent, mieux vaut ne pas choisir un couvert sensible à l’Aphanomyces (couvert de pois, lentille, luzerne et gesse par exemple). Avant un maïs dans une rotation avec retour fréquent du colza, il faudra éviter d’implanter des crucifères (couvert de moutarde, radis…) qui peuvent augmenter le risque hernie sur le colza à venir.
  • S'il y a présence de légumineuses dans la rotation. Certaines légumineuses peuvent augmenter le risque fongique Aphanomyces (lentilles, gesse, pois fourrager), d’autres moins (féveroles, fenugrec, trèfle d’Alexandrie).

Eviter l'accroissement des bioagresseurs

Compte tenu de la fréquence de jaunisse nanisante de l’orge dans certaines régions, limiter la proportion de graminées dans les couverts et/ou détruire le couvert en hiver, dans une période défavorable au vol des pucerons. De même, le piétin-échaudage est de plus en plus fréquent. C’est une des raisons qui doit inciter à privilégier le semis d’un couvert plutôt que de laisser les repousses de céréales à paille qui entretiennent le champignon.

Choix des caractéristiques du semis

La date de semis

Suivant les conditions climatiques, on choisira des espèces plus ou moins tolérantes à la chaleur et au sec.

Conditions de germination des couverts végétaux

La densité de semis

Les densités de chaque espèce se raisonnent en fonction des pourcentages des doses en pur. Le principe est de diviser la dose de semis de chaque espèce du mélange par le nombre d’espèces présentes. Cependant, les espèces vigoureuses à l'implantation comme les crucifères ont parfois besoin d’être sous-dosées pour éviter d’étouffer les autres. À l’inverse, il peut être judicieux d’augmenter la densité des espèces plus lentes (féverole, trèfle incarnat). En agriculture, il faut toujours garder en tête l’aspect économique dans la réflexion. Les espèces présentes localement ou les semences produites sur place sont à favoriser pour optimiser les charges.

Densités de semis conseillées pour les différents types de mélange (source : Arvalis-infos.fr)

Le type de semis

Caractéristiques des différentes techniques de semis[2]
Techniques Avantages Inconvénients Outils Coût €/ha
Semis à la volée Coût d'implantation faible

Rapide Evite toutes contraintes liées aux débris végétaux (si le travail du sol précèdent a bien été réalisé)

  • Problème de réglage du matériel (centrifuge) et couvert parfois non homogène
  • Pas adapté à toutes les espèces (semis précoce)
Epandeur centrifuge, DP12, semis sous barre de coupe 15 à 35
Semoir en ligne classique Assure une profondeur de semis optimale, une répartition homogène et une levée rapide

Compatible avec l'ensemble des espèces Pas d'investissement

  • Technique chère et lente
  • Usure du matériel agricole
  • Résidus du précédent
  • Largeur de travail limitée
Semoir mécanique et pneumatique 30 à 65
Semis direct
  • Assure un bon positionnement de la graine
  • Semis en un seul passage
  • Mise en contact de la graine avec le sol sans trop travailler le sol
  • Risque de bourrage lié aux résidus
  • Usure du matériel agricole
  • Largeur de travail limitée
  • Abandon du déchaumage
Semoir spécifique nécessaire (Unidrill, Semeato, Gaspardo Directa) 25 à 60
Qualité des levées en fonction du type de semis, Arvalis, 2011

Impact de la densité de semis sur la biomasse produite

Plus un couvert est semé dense, plus il sera productif en termes de biomasse (optimum : 300 graines au m²).

Combien d'espèces dans un couvert ?

Au-dessus de 5 espèces la quantité de biomasse produite n'augmente plus, plus on augmente le nombre d'espèces et plus chaque espèce va être semée à une faible quantité. Ainsi si on met 10 espèces, on est sûr d'avoir des levées, mais les espèces qui vont sortir vont être trop faiblement dosées.

Faire son choix grâce à des OAD

Des OAD (outils d'aide à la décision) peuvent aider à faire le bon choix.

  • ACACIA (Aide au Choix et à l'Adaptation des Couverts d'Interculture dans les Assolements) proposé par le GIEE MAGELLAN.

Pour un couvert d'été

Les couverts d'interculture courte, entre 2 blés par exemple, ont un rôle déterminant dans l’amélioration de la "fertilité" générale de ta parcelle. Idéalement, le couvert doit être composé d'un mélange de plusieurs espèces pour améliorer la production de biomasse et obtenir le maximum de bénéfices.

Le couvert d'été est à implanter avant moisson ou rapidement après moisson selon l'équipement et les contraintes (matériel en co-propriété…). Il peut aussi être complémentaire, pour enchaîner avec un couvert relai (couvert d'inter-culture longue, couvert d'hiver).

Augmentation du rendement

Des essais menés par Arvalis ont démontré que, quelles que soient les espèces dans le couvert, le rendement moyen du 2ème blé est amélioré par rapport au témoin sans couvert.

  • Les graminées en couvert amènent en moyenne + 1% de rendement ;
  • Les crucifères + 3% ;
  • Les légumineuses et mélanges de couverts avec légumineuses + 6% ;

Pour un blé de 70 q/ha, une augmentation du rendement de 3% représente 2,1 q/ha de plus. À 200 €/t, le gain est de 42 €/ha (le coût du couvert et le passage semoir sont en partie remboursés juste par ce gain de rendement, sans compter le reste sur l’agrosystème).

Pour aller chercher plus que 3%, le choix des espèces est important. Il est recommandé de choisir des espèces qui se développent rapidement, moins sensibles à la chaleur, et avec des systèmes racinaires différents, ainsi que des légumineuses pour stocker de l'azote.

Choisir des petites graines donne plus de chances de réussir son couvert (elles ont un plus faible besoin hydrique pour leur germination). Les dosages sont à avoir selon les conditions et les possibilités au niveau local, à voir avec l’agronome du secteur :

Capter l'azote

Le couvert d'été reste aussi un très bon piège pour les reliquats azotés et un bon moyen pour capter l'azote de l’air :

  • Un couvert de légumineuses seul : jusqu'à 200 U/ha stockées et 4-5 t de MS/ha;
  • Un couvert multi-espèces avec légumineuses : jusqu’à 250 U/ha et 8-9 t de MS/ha;
  • Un couvert multi-espèces sans légumineuses : jusqu’à 100 U/ha et 8 t de MS/ha.

L'ajout de légumineuses dans le couvert permet aussi de maintenir un C/N du couvert moyen/faible allant de 10 à 20, ce qui permet un relargage rapide (2-3 mois) pour une majorité d'éléments organiques lors des stades de destruction (début des premières fleurs), sans création de faim d'azote.

Avantages et inconvénients des différentes espèces

Tableau issu de l'article "Quels mélanges pour les couverts végétaux ?" (AgroLeague)[3]
Graminées (poaceae) Crucifères (brassicaceae) Légumineuses (fabaceae) Tournesol (asteraceae) Nyger (asteraceae) Phacélie (hydrophylae) Lin (Linaceae) Sarrasin (polygonaceae)
Avantages
  • Le système racinaire fasciculé des couverts végétaux de graminées donne un effet de structuration du sol en surface pour la culture suivante.
  • Bonne capacité de production de mycorhizes, important pour booster l’activité biologique dans le sol.
  • Peu gélives, elles possèdent des facilités de destruction chimique.
  • Rapport Carbone/Azote élevé (une paille a un rapport C/N d’environ 100, comparé à une légumineuse qui a un rapport C/N autour de 20). Cet aspect est intéressant à prendre en compte pour rapporter du carbone dans des sols à faible taux de matière organique.
  • Le système racinaire pivotant, complémentaire des graminées dans un mélange d’espèces, confère un effet de structuration du sol en profondeur.
  • Utilisé en couvert végétal, c'est une famille généralement agressive et rapide. En présence d’azote, les crucifères possèdent un fort potentiel de recyclage des éléments minéraux et de relargage à la culture suivante (en particulier en soufre, calcium et potassium).
  • L’implantation de crucifères apporte un effet allélopathique : les crucifères contiennent du glucosinolate, une substance qui peut impacter le développement de certains ravageurs comme les nématodes, et certains champignons pathogènes (phénomène de bio fumigation lorsque la crucifère est enfouie dans le sol).
  • Les légumineuses ont cette capacité de capter l’azote atmosphérique par leurs relations symbiotiques avec les bactéries Rhizobium présentes dans les nodosités du système racinaire.
  • Les racines vivantes fournissent du carbone aux mycorhizes, qui à leur tour leur redonnent des substances azotées assimilables. Elles contiennent donc une forte teneur en azote (2 à 3 fois plus que les graminées).
  • Les couverts végétaux composés en majorité de légumineuses ont un rapport Carbone/Azote plus bas que d’autres espèces et minéralisent donc plus rapidement pour la culture suivante. La dégradation des résidus est plus rapide.
  • Cette famille contient une grande diversité d’espèces avec des cycles plus ou moins longs. Cela présente l’avantage de pouvoir choisir l’espèce qui correspond aux conditions pédoclimatiques locales.
  • Adapté aux conditions chaudes et sèches.
  • Son système racinaire pivotant et fasciculé laisse une bonne structuration du sol en surface et en profondeur.
  • Non photopériodique, il est possible de réaliser les semis tardivement en été.
  • C’est une bonne plante tuteur pour les légumineuses en mélange de couvert et gélive à l’arrivée de l’hiver.
  • Espèce voisine du tournesol, également adaptée aux conditions chaudes et sèches.
  • Ses petites graines lui confèrent une meilleure densité et une dose de semis 3 fois inférieure au tournesol.
  • Il est envisageable en pur avant une céréale.
  • La phacélie set une des plantes les plus utilisées comme couvert végétal.
  • Son système racinaire (multitude de micro racines superficielles) laisse un bon lit de semences pour la culture suivante.
  • La forme de ses graines permet une bonne répartition spatiale et une faculté à « boucher les trous » dans un mélange.
  • C’est une famille que l’on ne retrouve pas dans les cultures, ce qui peut être intéressant pour casser un cycle.
  • Elle possède un pouvoir d’attraction des pollinisateurs.
  • Souvent utilisé en bio
  • Le lin est un bon précédent des céréales.
  • Elle possède une bonne capacité à capter les éléments minéraux et à les relarguer à la culture suivante.
  • Parfois utilisé en dérobée pour complémenter la marge à l’hectare.
  • S’acclimate bien sur sols acides et pauvres.
  • Possède un effet allélopathique contre les autres plantes pendant sa croissance (aucun risque pour la culture suivante).
Inconvénients
  • Les graminées étant généralement très présentes dans les rotations, il faut être vigilant à ce que le couvert ne se transforme pas en adventices pour la culture suivante.
  • Les couverts de graminées en interculture peuvent par exemple être des plantes hôtes du puceron et favoriser la transmission du virus de la jaunisse à la culture suivante.
  • Le rapport C/N élevé des graminées peut entraîner une consommation d’azote et d’eau pour la dégradation des pailles.
  • Contrairement aux graminées, les crucifères possèdent une faible capacité de mycorhization.
  • Implanter un couvert en interculture uniquement composé de crucifères ne permet pas de profiter de cette capacité symbiotique naturelle avec l’activité microbienne du sol.
  • Les crucifères ont des besoins en azote plus importants que les graminées (par exemple, pour produire 1 quintal de graines, un colza a en moyenne besoin de 7 unités d’azote, contre environ 3 unités pour un blé meunier et 2,2 unités pour une orge fourragère).
  • La condition sine qua non de la mycorhization est une bonne capacité d’échanges gazeux entre la racine et le sol.
  • Dans les sols qui présentent une structure tassée ou dans les sols hydromorphes, la mauvaise circulation de l’air peut impacter le développement des nodosités.
  • Plante hôte du sclérotinia, cela peut être problématique si du colza est présent dans la rotation.
  • Très sensible aux basses températures.
  • Contrairement au tournesol, il faut le semer tôt.
  • Semences plus onéreuses que le tournesol.
  • Coût élevé.
  • Exigeante en qualité de semis.
  • Craint la chaleur (des températures > 25°C impactent sa levée).
  • Délicat à détruire mécaniquement.
  • Très sensible aux conditions froides : sa floraison s’arrête à 0°C.
  • Mieux vaut éviter d’implanter une légumineuse derrière un sarrasin (potentielles problématiques liées au désherbage).
Exemples Graminées d’hiver :
  • Avoine noire
  • Avoine brésilienne
  • Seigle forestier, seigle d'hiver
  • Triticale
  • Orge
  • Ray grass italien

Graminées d’été :

  • Sorghos
  • Mohas
  • Millets
  • Moutarde blanche
  • Moutarde d’Abyssinie
  • Moutarde brune
  • Radis fourrager
  • Radis chinois
  • Colza fourrager
  • Cameline
Légumineuses annuelles :
  • Féverole
  • Pois fourrager
  • Vesce commune
  • Vesce pourpre
  • Vesce velue
  • Lentille
  • Fenugrec

Légumineuses pérennes :

Les couverts mono-espèce ont des avantages économiques, logistiques et techniques. Un couvert pur peut permettre de régler une problématique ponctuelle sur une parcelle. Par exemple, la moutarde peut être intéressante pour lutter contre les nématodes sur une parcelle infestée.

Les mélanges d’espèces

Les couverts végétaux peuvent être semés en mono-espèce, en mélanges simples (2-3 espèces) ou en mélanges complexes (>3 espèces, appelés « biomax »).

Les mélanges d’espèces permettent d’introduire une forme d’homogénéité dans les agrosystèmes :

  • En cas de conditions pédo-climatiques défavorables, un couvert mono-espèce sera moins performant qu’un mélange.
  • Un mélange de différentes espèces s’adapte mieux à des conditions hétérogènes au sein d’une parcelle et permet de ne pas “mettre tous ses œufs dans le même panier”.
  • Si la fourniture d’azote est suffisante dans le sol (reliquats et minéralisation post-récolte), les crucifères et graminées ont tendance à mieux s’exprimer et à faire plus de biomasse que les légumineuses.
  • Si la fourniture d’azote est un facteur limitant, les légumineuses prendront le dessus grâce à leur capacité de fixation de l’azote atmosphérique.

Les mélanges d’espèces permettent d’introduire une forme de résilience dans les agrosystèmes :

  • Chaque famille et chaque espèce possède un système racinaire et aérien différent : Mélanger les différentes plantes permet de gagner en capacité de captage du rayonnement lumineux et en prospection racinaire afin de remobiliser les éléments minéraux pour la culture suivante.
  • La diversité des exsudats racinaires et les complémentarités des cortèges mycorhiziens rendent les mélanges meilleurs qu’une espèce pure.
  • Les mélanges permettent un relargage progressif des éléments nutritifs afin d’assurer une nutrition équilibrée pour les cultures. Une fois le couvert détruit, les vitesses de restitution des éléments sont différentes selon les espèces selon leurs caractéristiques. La féverole avec son port dressé a moins de contact avec le sol (40% de sa biomasse sera minéralisée rapidement, les tiges restent en place). Tandis qu’une vesce ou un fenugrec avec leur port étalé ont 100% de leur biomasse aérienne qui sera au contact du sol, et vont donc restituer l’azote plus rapidement.

Liste non exhaustive des principales espèces utilisables en inter-culture

Principales especes utilisables en interculture (liste non exhaustive)[4]
Familles Espèces Destruction

par le gel

Système

racinaire

Légumineuses Fenugrec -7 °C mixte
Féverole de printemps -5 °C pivotant
Féverole d'hiver -10 °C pivotant
Gesse -10 °C fasciculé
Lentille fourragère -7 °C mixte
Lotier corniculé -10 °C mixte
Lupin DND mixte
Luzerne DND pivotant
Mélilot DND fasciculé
Minette DND fasciculé
Pois protéagneux de printemps DND pivotant
Pois protéagineux d'hiver DND pivotant
Pois fourrager de printemps -2 °C pivotant
Pois fourrager d'hiver -10 °C pivotant
Sainfoin -10 °C pivotant
Soja DND mixte
Trèfle blanc DND mixte
Trèfle d'Alexandrie -5 °C mixte
Trèfle incarnat -10 °C pivotant
Trèfle violet DND fasciculé
Trèfle de perse -10 °C mixte
Vesce de printemps 0 °C fasciculé
Vesce d'hiver -7 °C fasciculé
Repousses de légumineuses DND mixte
Graminées Avoine de printemps 0 °C fasciculé
Avoine d'hiver -13 °C fasciculé
Avoine diploïde du Brésil -4 °C fasciculé
Moha -1 °C fasciculé
Millet DND fasciculé
Ray-grass d'italie DND fasciculé
Seigle ND fasciculé
Sorgho -1 °C mixte
repousses de céréales DND mixte
Crucifères Cameline -10 °C pivotant
Colza fourrager d'hiver DND pivotant
Colza d'hiver DND mixte
repousses colza DND pivotant
Moutarde brune DND pivotant
Moutarde blanche/jaune "classique" DND mixte
Moutarde blanche/jaune "nématodes" DND mixte
Navette fourragère d'hiver -13 °C pivotant
Radis fourrager -13 °C pivotant
Composées Nyger -1 °C pivotant
Tournesol -3 °C pivotant
Hydrophyllacée Phacélie -6 °C mixte
Polygonacées Sarrasin -2 °C mixte
Linacées Lin de printemps -10 °C mixte
Lin d'hiver -13 °C mixte


Référence régionales des teneurs en MS, N, P et K de différentes espèces d'intercultures[5]
Famille Espèce % de MS en fonction de l'age du couvert % d'azote de la MS en fonction de la biomasse Coefficient

correcteur

racinaire pour l'azote

% de P clans la MS % de K dans la MS
< 60 jours < 90 jours > 90 jours < 1 t < 2 t < 3 t > 3 t
Composées Nyger 13 17 21 2,5 2,5 1,6 1,2 1,1 0,4 3,0
Tournesol 12 13 16 1,9 1,9 1,9 1,6 1,1 0,4 3,0
Crucifères Crucifères (moyenne) 16 17 18 3,1 2,7 2,6 2,3 1,2 0,4 3,4
Choux fourragers 22 22 22 4,2 2,7 2,6 2,3 1,2 0,6 3,5
Colza d'hiver 14 15 18 3,4 2,5 2,0 2,0 1,2 0,6 3,5
Moutarde blanche 13 16 18 3,6 2,8 2,5 2,3 1,1 0,5 3,0
Navette 10 13 21 2,9 2,6 2,4 2,1 1,2 0,6 4,0
Radis 11 13 15 3,3 3,0 2,7 2,4 1,2 0,6 4,0
Radis chinois 12 12 12 2,4 2,4 2,3 2,2 1,3 0,6 4,0
Repousses de colza d'hiver 20 23 25 3,2 2,5 2,5 2,5 1,2 0,6 3,5
Graminées Graminées (moyenne) 18 20 21 3,1 2,6 2,2 2,1 1,2 0,3 2,2
Avoine de printemps 16 19 21 3,0 2,7 2,4 2,3 1,2 0,3 2,5
Avoine d'hiver 16 19 21 3,7 2,8 2,6 2,5 1,2 0,3 2,5
Avoine strigosa 18 18 20 2,3 2,3 1,5 1,5 1,2 0,4 2,5
Blé tendre d'hiver 23 23 23 3,0 2,1 2,1 2,1 1,2 0,4 2,5
Orge de printemps 12 14 17 3,1 2,6 2,2 1,6 1,2 0,4 2,5
Orge d'hiver 17 19 24 3,1 2,6 2,2 1,6 1,2 0,4 2,5
Ray-grass d'ltalie 16 16 19 2,8 2,5 2,0 1,7 1,2 0,5 0,3
Ray-grass hybride 16 16 19 2,2 2,0 1,8 1,7 1,2 0,5 0,3
Repousses de blé tendre 18 18 23 2,7 2,4 2,1 1,7 1,2 0,4 2,5
Seigle classiQue 16 16 17 3,7 2,9 2,3 2,3 1,2 0,5 2,5
Seigle hybride (J.D.) 23 23 24 3,3 2,7 2,3 2,1 1,2 0,5 3,3
Sorgho fourrager 14 14 14 3,0 3,0 2,4 1,9 1,2 0,4 2,5
Hydrophyllacées phacelie 8 9 11 3,1 2,7 2,5 2,4 1,1 0,6 5,0
Légumineuses Légumineuses (moyenne) 16 16 14 3,6 3,5 3,3 3,2 1,3 0,4 3,2
Fenugrec 16 16 16 3,2 3,2 3,2 3,2 1,3 0,6 3,5
Féverole (hiver & printemps) 14 14 14 4,0 4,0 4,0 3,2 1,3 0,6 3,5
Gesse 16 16 14 4,4 4,1 3,9 3,4 1,3 0,6 3,5
Lentille 18 18 15 4,3 3,5 3,5 3,2 1,3 0,6 3,5
Luzerne 32 32 32 2,3 2,3 2,3 2,3 1,3 0,6 3,5
Melilot 30 30 30 2,0 2,0 2,0 2,0 1,5 0,6 3,5
Minette 19 19 19 3,0 3,0 3,0 2,4 1,3 0,6 2,5
Pois fourrager 12 12 12 3,2 3,2 3,2 3,2 1,3
Pois protéagineux 19 19 19 3,2 3,2 3,2 3,2 1,3 0,4 1,9
Trèfle blanc 24 24 24 2,2 2,2 2,2 1,8 1,3 0,4 3,3
Trèfle d'Alexandrie 10 11 13 3,7 3,2 3,0 2,5 1,3 0,4 3,3
Trèfle incarnat (et trèfle hybride) 21 21 22 3,3 3,3 2,7 2,2 1,3 0,4 3,3
Trèfle souterrain 24 24 24 1,8 1,8 1,8 1,8 1,3
Trèfle violet (et trèfle de Perse) 17 17 17 3,3 3,3 2,7 2,2 1,3 0,4 3,3
Vesce (hiver & printemps) 21 21 20 4,1 3,9 3,9 3,7 1,1 0,5 3,5
Lineacées Lin 22 22 22 2,5 2,2 2,0 2,0 1,1 0,3 2,6
Polygonnacées Sarrasin 22 23 25 2,6 2,2 2,0 1,8 1,1 0,6 2,3
Autres Mercuriale 15 15 15 3,5 1,2


Pour creuser un peu plus le sujet, vous pouvez consulter :

Pour aller plus loin

Autres documents intéressants

Annexes

Sources


  1. Quelques éléments clés pour réussir son couvert https://www.arvalis-infos.fr/quelques-elements-cles-pour-reussir-son-couvert-@/view-27884-arvarticle.html
  2. CRA PC, 2012 https://agriculture-de-conservation.com/sites/agriculture-de-conservation.com/IMG/pdf/itab-engrais-verts.pdf
  3. AgroLeague - Quels mélanges pour les couverts végétaux ? https://www.agro-league.com/blog/les-couverts-vegetaux-quels-melanges
  4. Choisir et réussir son couvert végétal pendant l’interculture en AB - Joséphine Ghesquière (ITAB/ ISA Lille), Adeline Cadillon (ITAB/ISARA-Lyon), Laetitia Fourrié et Laurence Fontaine (ITAB) https://agriculture-de-conservation.com/sites/agriculture-de-conservation.com/IMG/pdf/itab-engrais-verts.pdf
  5. Référence régionales des teneurs en MS, N, P et K de différentes espèces d'intercultures (Matthieu Archambeaud, Sébastien Minette) https://agriculture-de-conservation.com/sites/agriculture-de-conservation.com/IMG/pdf/merci-TCS-59.pdf
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