EARL Les Taisnières

De Triple Performance
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Contexte de la mise en œuvre

Dans les années 80, Sylvain Delahaye s’installe en tant qu'indépendant sur une petite structure d'environ 45 à 50 hectares, il s’immerge dans le monde de l'élevage bovin, se spécialisant dans l'engraissement. Ces premières années furent marquées par un travail la mise en place d'ateliers d'élevage classiques. Cependant, en 1989, un tournant se dessine avec la création d’un Groupement Agricole d'Exploitation en Commun (GAEC) avec son frère et son père dans le but de faciliter par la suite la reprise de la ferme des parents. Cette nouvelle structure accueille un important troupeau laitier composé de races normandes mixtes (130 têtes de bétail), ainsi qu'une activité d'engraissement de bovins (180 têtes de bétail). Cette union permet non seulement de rationaliser les opérations agricoles en regroupant les différents ateliers, mais également d'optimiser la gestion globale de l'exploitation. En 1993, l'étape cruciale du départ officiel des parents de l'exploitation est amorcée, mais ce n'est qu'en 1996 que cette transition se concrétise pleinement. C'est alors, en 1996, que Sylvain Delahaye prend une décision audacieuse en abandonnant progressivement le labour pour adopter une méthode pionnière dans la région les "TCS" (Techniques de Culturales Simplifiées), symbolisant ainsi le premier pas vers une transition agroécologique et une autonomie plus forte de la ferme.  

Etapes de transition

  • En 1996 trois événements très importants accéléré la transition au Semis direct et à des TCS:  
    • La mise au norme obligatoire de tous les bâtiments d'élevage.
    • Prix de la viande en chute libre du à la crise la vache folle qui pousse à arrêter l’élevage et surtout l’engraissement de Taurillons. .
    • Le départ de ses parents à la retraite.


Sylvain s’est donc retrouvé avec plus de disponibilité et est “redevenu un agronome”, donnait énormément de fumier (terres très hétérogènes, mais homogènes au niveau de la MO qui était à 6% après 1996)

  • La ferme est située région céréalière, entourée de  2 plateaux céréaliers avec des rendements à trois chiffres. Sylvain quant à lui ne passait pas 8 t/ha avec des charges très importantes car ses terrains sont difficiles à travailler avec des techniques conventionnelles : Le matériel s’use vite du fait de la présence importante de cailloux il besoin de plus de carburant. Fort de ce constat, Sylvain décide  d'arrêter le labour pendant 2 ou  3 ans. La stratégie ne s’avère pas suffisante puisqu’il a besoin de travailler quand même beaucoup la terre (3-4 déchaumage, un décompactage, un passage de herse rotative, un passage de semoir.)  Pour une culture, cela représentait entre 35, et 50 L/ha alors qu’en semis direct il est aujourd’hui  entre 5 et 6 L/ha)
  • Dans le but d’optimiser sa stratégie et d’obtenir des résultats satisfaisant , il participe à des portes ouvertes et rend visite à  quelques agriculteurs qui commencent le Semis Direct en Touraine, JC Quillay, anthony son fils et Gaessler semeato,
  • Claude Bourguignon est venu sur la ferme faire des profils de sols.
  • 1998: À l'époque, alors qu'ils étaient associés en GAEC avec son frère, ce dernier proposait de passer au semis direct sur une surface maximale de 30 hectares et non pas de passer l’ensemble des terres cultivées en SD. Sylvain, exprima des réserves quant à un passage “partiel”, soulignant notamment  les contraintes liées à un équipement doublé . Ils prirent alors la décision de s'informer davantage sur cette pratique et se donnèrent un à deux ans supplémentaires pour étudier la question. À cette époque, ils n'avaient pas de voisins équipés en semis direct, ce qui signifiait qu'ils devaient investir dans un tout nouveau système. Ils conclurent que si l'adoption du semis direct se limitait à une parcelle de seulement 15 hectares, cela ne valait pas la peine d'entreprendre cette transition.
  • En 2000, il franchit le pas en convertissant l'intégralité de leurs 300 hectares au semis direct.
  • Entre 2000 et 2005, des doutes ont parfois assailli leurs esprits. Cependant, un voyage au Brésil, où ils ont rencontré Gessler et Lucien Seguy, leur a apporté un regain de motivation et de confiance.
  • En 2004, il a concrétisé l’évolution de son exploitation en créant une SARL et en initiant les prestations de semis pour d'autres exploitants.
  • En 2007, leur engagement en faveur de l'environnement a été officiellement reconnu avec l'obtention de la certification ISO 14001.
  • La scission du GAEC est survenue en 2013, avec chacun d'eux reprenant 150 hectares. Le neveu, Paul, a hérité d'une exploitation principalement orientée vers l'élevage laitier et basée sur une exploitation herbagère.
  • En 2013 également, Paul et Laure ont réalisé leur installation en créant l'EARL du Chat au Renard à Neuf Marche.
  • L'année 2015 a vu l'installation de Pierre à Transières, marquant ainsi une nouvelle étape dans le développement de leur activité.
  • Malheureusement, en 2017, un accident tragique a emporté Pierre. Sa ferme a été maintenue grâce à l'engagement de Denis.
  • Toujours en 2017, Laure et Paul ont repris la ferme de Lisors avec leur charcuterie, ajoutant ainsi une corde supplémentaire à leur arc.
  • En 2018, l'agriculteur a décidé de se retirer de la présidence de Cerfrance pour se concentrer pleinement sur leur exploitation.
  • Entre 2019 et 2021, ils ont franchi une nouvelle étape en embauchant un salarié, marquant ainsi une nouvelle phase de croissance et de développement pour leur entreprise.

Objectifs du changement de pratiques

L’objectif de Sylvain Delahaye en changeant ses pratiques et en passant en ACS était tout d’abord la réduction de la battance et de l’érosion des sols, certaines de ses terres étant en pente et soumis à des processus érosifs  parfois importants. Le passage en ACS avait pour second objectif la diminution de l’usure mécanique et des remontées de silex. Très rapidement par la  suite et le changement de pratiques agricoles sur sa ferme à eu pour but l’amélioration de la vie du sol (activité biologique) et de sa fertilité (augmentation du taux de matière organique : taux initial en 2001 : 1,6% / objectif en fin de carrière : >4%).

Pour finir, l’ACS permet à Sylvain Delahaye d’implanter des cultures avec un bilan humique positif.

Effet constaté des nouvelles pratiques

Dans un premier temps : La mise en place du semis direct s’est faite car il y aurait un  impact économique sur la gestion de la ferme. La sensibilité au sol, sa biodiversité et à l’impact des pratiques culturales sur la structure de celui-ci viennent par la suite à Sylvain Delahaye.  Parmis les principaux effets constatés sur ses terres grâces au changements de pratiques :

  • Une augmentation du taux de matière organique stable dans le sol : 1.6 à 3%
  • La réduction de l’érosion des sols.
  • Le changement de pratique culturale a participé à l’obtention d’un système économiquement viable ( réduction des coûts liés à l'énergie, réduction de la vitesse de travail dans les champs donc de la consommation en carburant et de l’usure)
  • Un regain d'intérêt et de motivation pour sa profession et un confort de travail accru.  

Essais

Parmi les essais et analyses que Sylvain Delahaye  aimerait mettre en place sur son exploitation :

  • l'analyse de la méthode de production sur les oligoéléments , qu’est que l’ACS et la mise en place de couvert végétal, peut apporter par rapport à une culture classique”.
  • Vérifier par des essais que la sélection variétale sur la ferme rend bien les plantes plus robustes et résistantes à la maladie (Se sont des observations terrain sur plusieurs années qui n’ont pas encore été vérifiées par des méthodes statistiques).
  • Réaliser une analyse de la qualité nutritionnelle des cultures.

Annexes





Suivi des cultures : Rotation et itinéraires techniques

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