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Fertilité chimique des sols en grandes cultures

De Triple Performance
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La fertilité chimique des sols est un aspect important pour la productivité des grandes cultures. Elle est lié à la disponibilité des nutriments pour les plantes[1] et influence directement leur santé et leur rendement.

Optimiser la fertilité chimique des sols

La fertilité chimique dépend de plusieurs facteurs clés, certains pouvant être améliorés par des pratiques agricoles adaptées :

Gestion du pH du sol

Le pH du sol influence directement la disponibilité des éléments nutritifs et l'activité biologique du sol. Un pH optimal entre 6.0 et 6.5 est recommandé pour la plupart des grandes cultures[2]. En cas d’acidité excessive, l’apport régulier d’amendements calco-magnésiens permet de corriger ce déséquilibre et d’améliorer l’efficacité des fertilisants.

Capacité d’Échange Cationique (CEC)

Elle représente la capacité du sol à retenir et échanger les cations (Ca²⁺, Mg²⁺, K⁺), essentiels à la nutrition des plantes[3]. Elle dépend principalement de la texture du sol et de sa teneur en argile, des facteurs peu modifiables. Toutefois, une CEC efficace permet une meilleure disponibilité des nutriments. Bien que la CEC soit en partie une caractéristique intrinsèque du sol, l’incorporation de matière organique et la gestion du pH favorisent son efficacité.

Teneur en matière organique

La matière organique joue un rôle essentiel dans la fertilité chimique des sols. Elle améliore la rétention des nutriments, stimule l’activité biologique et stabilise la structure du sol[4]. Intégrer des couverts végétaux, restituer les résidus de culture et utiliser des apports de produits résiduaires organiques permettent d’augmenter la teneur en matière organique[2].

Disponibilité des macro et micronutriments

Les éléments comme l’azote, le phosphore, le potassium, le magnésium et divers oligo-éléments sont essentiels à la croissance des cultures[5]. La gestion des macro et micronutriments (N, P, K, Mg et oligo-éléments) est essentielle pour assurer une croissance optimale des plantes. Une fertilisation mal ajustée peut entraîner des carences ou des excès nuisant à l’environnement. Une fertilisation raisonnée peut être un levier d'action efficace : adapter les apports d’engrais minéraux et organiques selon les besoins des cultures, les résultats d’analyses de sol et les précédents culturaux[5].

Diversifier les cultures et préserver la fertilité sur le long terme

Les pratiques culturales influencent également la fertilité chimique des sols. Une approche durable inclut la diversification des cultures et des pratiques favorisant l’activité biologique.

  • Rotation des cultures : Pratiquer des rotations longues incluant des légumineuses pour améliorer la fixation de l’azote atmosphérique et diversifier les prélèvements de nutriments[6].
  • Utilisation de couverts végétaux : Introduire des couverts diversifiés pour améliorer la structure du sol, piéger les nitrates et enrichir le sol en carbone et en oligo-éléments[6].
  • Réduction du travail du sol : Adopter des pratiques de travail minimal du sol pour préserver la structure et la vie du sol, favorisant ainsi une meilleure rétention et circulation des nutriments[6].

Suivi régulier et ajustement des pratiques

Un suivi périodique permet d’adapter les pratiques agricoles aux spécificités du sol et aux besoins des cultures.

Réaliser des analyses de sol régulières permet d'ajuster les apports en nutriments et suivre l’évolution de la fertilité chimique[5]..

En mettant en œuvre ces solutions, les agriculteurs peuvent améliorer durablement la fertilité chimique de leurs sols, contribuant ainsi à une agriculture plus productive et respectueuse de l’environnement[7].

Réduire ses charges d’exploitation grâce à une fertilisation raisonnée

La hausse des prix des intrants et du carburant a été spectaculaire en 2022. D’après les rapports Agreste annuels, sur la période 2021-2022 la hausse a été de :

  • + 108,3 % sur l’ensemble des engrais
  • + 141,2 % pour les engrais azotés
  • + 88,6 % pour les engrais phosphatés
  • + 106,5 % pour la potasse
  • + 74,8 % pour le gazole non routier


L’analyse de sol permet d’identifier les besoins du sol et de diminuer ses charges d’exploitation en évitant des achats d’intrants excessifs. Elle permet aussi de repenser sa stratégie de fertilisation et son système agricole pour tendre vers un système « auto-fertile » qui repose sur un bon fonctionnement biologique du sol.


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Références

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