Chlore

Dichlore gazeux.

Le chlore est l'élément chimique de numéro atomique 17, de symbole Cl. C'est le plus commun des halogènes. Le chlore est abondant dans la nature, son dérivé le plus important est le sel de table ou chlorure de sodium (NaCl). Ce dernier est nécessaire à de nombreuses formes de vie. Le chlore, à l'état de corps simple, se présente sous la forme de la molécule de dichlore Cl2, qui est un gaz jaune-vert 2,5 fois plus dense que l'air, aux conditions normales de température et de pression. Ce gaz a une odeur suffocante très désagréable et est extrêmement toxique.

Résumé agronomique

Les racines des plantes absorbent facilement le chlore qui est très mobile dans les sols et dans l’eau (mais immobile dans la plante). Il favorise l’hydratation des tissus et son absorption s'accompagne d'une diminution de la teneur en matière sèche dans les organes récoltés (ex : tubercule de pomme de terre). Il joue un rôle dans la pression osmotique au sein des cellules qui contrôle la fermeture et l’ouverture des stomates. Le chlore est primordial pour les réactions photosynthétiques productrices d’oxygène et à la division cellulaire au niveau des racines et du feuillage. Le chlore est considéré bien souvent comme un ion qui n’a aucune utilité pour les plantes. Ce qui peut être vrai si sa teneur est élevée dans l’eau.

Des recherches ont démontré que les plantes utilisent malgré tout ces éléments en petites quantités. La plupart des sources d’eau contiennent des quantités suffisantes de chlore et il est donc plutôt rare que des carences surviennent.

Identification de la carence : symptômes

Carence en chlore.

Les symptômes sont des petites taches chlorosées avec des petits points nécrosés qui se retrouveront sur les bords et les veines des jeunes feuilles. Si le cas est sévère, la carence en chlore pourrait causer le flétrissement de la plante. De telles carences sont très rares car la plupart des sources d’eau contiennent du chlore.

Solutions préventives et curatives contre la carence en chlore

Les apports de chlore au sol par les eaux de pluie et d'irrigation et par les engrais (le chlorure de potassium en contient 47%) suffisent à assurer les besoins en chlore des plantes, bien que cet anion soit facilement lixiviable.

Les excès de chlore

Les jeunes feuilles développent des brûlures au niveau de leur bord et de leur sommet. Les très jeunes semis et boutures sont les plus susceptibles d'être endommagés. Plus tard, les symptômes s'étendent au reste de la plante. Les feuilles d'une teinte bronze aux reflets jaunes caractéristiques sont petites et se développent lentement.

Un excès de chlore provoque l’augmentation de l’électro conductivité qui conduira à une perturbation de l’absorption des autres éléments. Les seuils de toxicité au chlore sont très variables : les plantes chlorophobes telles que les petits fruits, les agrumes et certains légumes sont sensibles à un excès de chlore au contraire des plantes chlorophiles (betterave, chou, carotte,...) enfin beaucoup d'autres espèces comme les céréales sont indifférentes au chlore.

Pour traiter l’intoxication au chlore, on laisse l'eau du réseau chargée en chlore reposer toute la nuit en la remuant de temps à autre. Le chlore se volatilise et disparaît dans l'atmosphère. On utilise cette eau pour préparer la solution nutritive (eau additionnée d'engrais) ou pour arroser.