Justine Duchemin, Marc Porchy
La Petite Surface est une ferme maraîchère bio créée et gérée par Justine Duchemin et Marc Porchy depuis 2018 sur 2 hectares en zone périurbaine. Commercialisation en vente directe.
Objectif à l'installation
- Vente directe priorisée avec 3 mois d'arrêt (Février - Avril), investissements et charges annuelles limitées.
- Objectif en année 1 : 16 000 € de CA, 50h/semaine sans congés.
- Augmentation progressive jusqu'en année 4 : 42 000 € de CA, 35 jours de congés.
- Atelier tisane et apiculture prévus.
Perspective à venir
Consolider les débouchés existants et continuer de développer des projets avec les écoles pour accueillir des élèves sur la ferme. Un projet futur serait de créer une plateforme de lombricompostage pour gagner en autonomie.
A l'installation, la prairie a simplement été bâchée, aucun apport de matière organique (MO) n'a été fait.
Pour leurs paillages actuels, ils n'utilisent que des MO à fort C/N : paille de blé, compost de déchets verts de plateforme, feuilles mortes et Bois Raméal Fragmenté (BRF).
Focus technique
Achat de plants de salade toutes les 3 semaines pour réduire le temps de travail en pépinière.
Roue semeuse
Une roue semeuse en acier a été achetée sur Ali Express pour le prix de 155 € (frais de livraison elevé) afin de semer des grosses graines (fève, haricots, petit-pois) dans les résidus de couvert d'hiver.
Un premier essai de semis de haricots sur 10 cm de paille de blé a été effectué en aout 2023. En meme temps, un semis témoin sur compost avec un semoir de précision de type EarthWay a été réalisé pour comparer la levée.
Nous pouvons observer sur les photos qu'une densité moyenne levée à été obtenu via le semis de haricot effectué avec la roue semeuse comparé a la bonne levée obtenue avec le semoir de précision. Il est nécessaire d'affiner les réglages sur la roue semeuse pour obtenir une levée homogène.
- Evaluation de la densité levée après un semis de haricots avec une roue semeuse qui permet de semer dans un paillage de blé. Nous pouvons observer que la levée n'est pas aussi dense qu'avec un semoir de précision
Itinéraires techniques détaillés
5 kg/m²50 t/ha <br />500 qt/ha <br /> vs rendement moyen de 3 kg/m²30 t/ha <br />300 qt/ha <br />
Résultats économiques
Avec un chiffre d'affaires de 33 000 € en 2019 et 53 500 € en 2022, Justine et Marc ont dépassé leur objectif de 42 000 € !
Stratégie commerciale
La vente à la ferme est le débouché principal mais Justine et Marc livrent aussi des légumes à des cantines/magasins et font des paniers pour une AMAP.
D'après Justine et Marc, il n'est pas possible de se reposer sur ses lauriers et ils doivent constamment communiquer pour fidéliser sa clientèle et se faire connaître. Pour ce faire, Justine rédige une newsletter hebdomadaire et poste régulièrement des photos sur leur compte Instagram. De plus, trois événements par an sont organisés à la ferme, tels que des visites de fermes, des ateliers, des conférences et des spectacles pour jeune public.
Analyse environnementale
- Taux de matière organique : Entre 1,5 et 8% de taux de matière organique.[1]
- Nombre d'espèces cultivées : 100% au delà de 30 espèces cultivées sur la ferme.
- Absence de chimie : 100% quand la ferme est en bio.
- Non travail du sol : % de la SAU qui n'est jamais travaillée.
- Biodiversité : Pourcentage de la surface d'intérêt écologique sur la SAU.
- Couverture de sol : 100% quand moins de 10 jours de sols nus dans l'année - 0% au delà de 150 j/an.
Analyse socio-économique
Globalement, Justine et Marc sont satisfaits de leur résultats économiques et de leur cadre de vie. Néanmoins, une note légèrement sous la moyenne est donnée pour le confort au travail.
Gestion de la fertilité des sols
La ferme de la Petite Surface est presque autonome en plants car seulement les salades sont achetées. La production de matières organiques sur la ferme est une pratique que Justine et Marc souhaitent développer.
Couverts végétaux
Aucun couvert n'a été semé sur la ferme de la Petite Surface en 2022.
Galerie photos
- ↑ Dans l'analyse de terre, la matières organiques (MO) est quantifiée à partir du dosage de la teneur en carbone organique (C) son constituant majeur, que l'on multiplie par un coefficient censé refléter la teneur en carbone de la MO, qui peut différer selon les laboratoires Français : 1.72 ou 2. Ce coefficient est toujours précisé sur les bulletins d'analyse. Il est donc nécessaire de vérifier le coefficient utilisé si on change de laboratoire pour éviter une interprétation erronée de l'évolution de la teneur en MO.
