Viticulture : la parole aux vignerons en mouvement, Paysages In Marciac 2023

De Triple Performance
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Vidéos - Ver de Terre Production (2023-07-29) - - Durée : 204 minutes

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Ce direct est réalisé à l'occasion de Paysages In Marciac 2023, organisé par Arbre et Paysage 32. Pour en savoir plus :

https://paysages-in-marciac.fr/

https://ap32.fr/


00:24:40 - Début de la conférence

00:29:30 - Une vigne pour 100 ans, Konrad Schreiber

00:44:00 - Introduction : innover en viticulture et théorie des ilots d'innovation, Eric Schmidt

00:52:45 - Passage de l’innovation en Grandes Cultures à l’innovation en viticulture, Jean-François Agut

01:01:50 - Les couverts végétaux et les apports lacto-fermentés en viticulture, Stephan REINIG

01:33:50 - La fertilisation : Un itinéraire de santé avec les acides aminés en vigne, Victor MOREAUD

01:53:50 - Un itinéraire sans cuivre, Luc Fonta

02:19:20 - La lutte contre la compaction des sols en viticulture, Jean-François Agut

02:30:30 - Les arbres au milieu de la vigne : la légende de la concurrence hydrique, Alain Canet

02:49:50 - Un parcours complet vers la vigne agroécologique et le plaisir de beau travail, Sandrine Farrugia

03:10:05 - Une formation à imaginer, une connaissance à diffuser, Noël Lassus

03:17:45 - Conclusion, Hervé Covès

Transcriptions

Transcriptions

partie chers amis bonjour
oh mais il y a du monde ce matin ce
samedi matin après le cancer du siècle à
Jazz in Marcia qu'on est toujours et
encore à paysagiste martiac avec
l'équipe d'arbres et paysages et tous
les confrères et toutes les consœurs
pour la journée viticulture dernière
journée de cette quinzième édition in
martial une journée autant couleur une

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journée disons-le où on va nous donner
vous donner la parole on a quelques
petites choses n'est ce pas Eric à vous
dire mais on va s'écouter s'entendre
regarder bienvenue à ceux qui sont avec
nous en direct sur YouTube et comme vous
le savez Youtube c'est pour 100 ans
c'est comme la vigne Youtube c'est pour
100 ans on peut le voir le revoir le
séquencer le grand témoin de la journée
ça sera encore et toujours Olivier
Husson
la conclusion par
l'inébranlable Hervé covès l'inégalité
l'inégalable aussi oui je dis une
connerie c'est pas grave ça arrive
prenez pas on est juste en direct donc
il y a pas de souci on coupera au
montage on coupera au montage vous
coupez voilà je voulais juste vous je
vous ai amené des fleurs on vous a amené
des tournesols on vous a amené aussi on
a ramassé ce matin quelques quelques
plantes quelques plantes il y a même du
pesto qui traîne là on a amené quelques
plantes
on vous amener quelques plantes
biodiatrices parce que le sujet vous a
pas échappé quoique quoi que quoi que
tout le monde n'y est pas rentré dedans
puisque toutes les plantes ont un
message important nous délivrer voilà
des plantes ici de sol compactées de sol
oxydé de sol usés de sol lessivés de sol
érodé
toutes celles qu'on trouve dans les
vignes elles sont là sauf que là on
vient de les ramasser sur la plaque de
béton ici
ça en dit long en Espagne du travail qui
reste à faire dans cette difficulté dans
cette précarité dans lesquelles sont
tombés les vignes depuis ces événements
de dit de choc climatique on a une
journée on a je crois de bonnes
nouvelles et à vous annoncer qu'on rade
le fera tout à l'heure de bonnes
nouvelles parce qu'encore une fois ces
sujets nous appartiennent mais voilà
les plantes des sols qui sont devenus du
béton
de l'importance dans cette
caractérisation on y reviendra dans cet
état des lieux de les connaître de les
comprendre et les et les traduire par
cœur parce qu'elles font le job tiens je
te les offre Eric
il est il est aussi un autre un autre
sujet il est aussi un autre sujet
puisque tout ça ça reste des plantes
tout ça ça reste des plantes
fondamentalement le second il est ici
voyez on en a beaucoup parlé au
carrefour des éleveurs de la de la vache
heureuse
tu peux faire une photo ça tu l'as
jamais vu et ça c'est l'espoir pour la
Catalogne la Catalogne Sud puisque ça
pousse au Maroc puisque ça pousse aussi
au Maroc vous voyez ici on vous a ramené
ce matin on est à l'école connecté sur
nos trogne sur notre règne de 4 ans on
est allé en coteaux on est allé
connecter sur collecter sur notre œil de
4 ans un brin
un brin d'un an c'est à dire que cette
branche elle nourrit le sol elle nourrit
les vaches elles nourrit la fertilité
elle capte l'énergie solaire j'en passe
et des meilleurs cette branche est là un
an on l'a analysé vérifié contrôler
cette branche de mini Troyes la Tron
fait un mètre de haut la trogne à 4 ans
et ça ça a un an il y en a cinq comme ça
sur la trogne
peut-être que si on doit reconstruire
des sols un jour ça pourrait
nous aider bienvenue à cette dernière
journée je laisse sans tarder la parole
à
Eric Schmitt pour la suite merci Eric
merci Alain merci pour les pour les
fleurs j'espère juste que c'était pas
une demande en mariage
bon ce que l'on va marier aujourd'hui
c'est vida c'est le pacte végétal c'est
ça c'est à la fois
l'esprit et puis l'action et la volonté
d'aller vers l'innovation et de lui
donner corps alors pour commencer cette
cette matinée je vais quand même donner
la parole à Conrad qui a une petite
route de 10 secondes à faire pour me
rejoindre
de façon à ce que Conrad vous présente
un peu le chapeau de toute la journée
parce que c'est bien de parler
d'innovation cet après-midi on abordera
d'autres sujets mais l'idée c'est de
mettre tout ça dans un cadre unique et
dans une perspective surtout qui est
celle de la vigne pour 100 ans et qu'on
rade je te laisse nous présenter cette
ambition qui est la nôtre de
reconstruire une vigne qui soit durable
tu as la parole bien bonjour à tous
donc on était à martiac il y a déjà
quelques années à réfléchir aux vignes
dont on ne parlait jamais voilà et la
commande est venue des vignerons et que
faites-vous un agroécologie pour le
vignoble et on savait parfaitement que
les pionniers avaient déjà commencé à
réfléchir au retour des couverts
végétaux à une autre gestion de la vigne
et il se passait beaucoup de choses donc
on a cristallisé alors ça fait combien
il y a il y a trois ans ça s'est fait
juste avoir le covid c'était en 2019 ou
non c'est ça 2019 on s'y perd mais ça
doit être ça donc on a décidé de créer
un projet qui s'appelle la belle vigne
voilà
alors quand on l'a démarré ça a été en
plein covid donc c'est toujours un petit
peu compliqué à naviguer avec ce genre
de situation mais ça nous a beaucoup
servi c'est-à-dire on a commencé à
positionner cette thématique agronomique
dans le vignoble en identifiant de très
très gros problèmes en gros quand on
fait le bilan de 3 ans de tout ce qu'on
a vu quasi dans toute la France c'est
toujours la même situation première
situation on pense que la création de
nos pieds par la sélection et déjà mal
faite donc là il y a une vraie réflexion
à réouvrir alors ça dépend pas de moi
c'est toute la profession qui doit
réfléchir à ça c'est à dire comment
c'est ces clones ou ces variétés sont
resélectionnés pour donner de la variété
parce qu'on perd de la variabilité
génétique réellement
deuxième gros chantier qui est apparu
pendant ces trois ans c'est la création
des plans chez les pépiniéristes ça ne
va pas du tout on a plus jamais une
vigne qui est plantée aujourd'hui qui
pénètre dans le sol toutes nos racines
se mettent à l'horizontalité
alors on veut exprimer des terroirs mais
on veut surtout résister aux chocs
climatiques récupérer de l'eau en
profondeur etc bah ça on peut dire que
ça ne se passe plus dans nos vignobles
actuels donc
deuxième gros constat un gros problème
dans les pépinières et maintenant le
problème arrive chez les agriculteurs
c'est à dire chez les viticulteurs c'est
cette ce plan on a énormément de pertes
à la plantation
en 2022 il y a beaucoup de fermes qui
ont complété c'est allez je vais être
très méchant mais c'est zéro réussite
tout ou presque tout a crever c'est un
drame donc on va accuser la canicule
mais en fait quand on avait fait une
petite enquête agronomique là-dessus
nous on plante au mois d'avril alors que
les Italiens ils plantent au mois de
novembre
donc un plan qui est mis au mois de
novembre dans le sol il a tout l'hiver
le début du printemps dans des
conditions plus fraîches pour finalement
faire son initiation racinaire parce que
la plante elle programme les racines
qu'elle va faire au printemps à
l'automne
et puis on se pose énormément de
questions sur la stérilisation des pieds
par la chaleur et les bains d'eau chaude
mettre une racine dans un truc qui fait
50 à 60 degrés c'est juste débile
on peut dire tout ce qu'on veut de ça
mais ça ne correspond pas à quelque
chose que la biologie
fait elle-même donc la biologie elle
fonctionne entre 0 et 20 degrés et c'est
là que je dois travailler donc passer
des racines à l'eau chaude alors je sais
bien qu'on veut lutter contre des virus
des virus etc mais les virus se sont des
nématodes les nématodes sont régulés par
des champignons où sont les champignons
dans les vignes vous voyez et donc on a
commencé à empiler des problèmes et des
problèmes et on voit bien que finalement
que l'agriculteur va planter tout ça et
ben ça va très mal pousser alors
maintenant on a fini de planter alors
des racines longues ou courtes etc ça
chignole ou pas bon encore un défaut et
puis grosse surprise on taille comme des
bougnafiers c'est voilà c'est mal taillé
on ne respecte pas la physiologie de la
plante c'est que ça y est trop court etc
donc on a mis en place avec Marceau
toute une thématique
sur la taille qu'on a appelé douce enfin
bon il va falloir peut-être lui donner
un autre nom mais ça a pas beaucoup
d'importance en fait c'est une taille
qui doit respecter la physiologie des
plantes voilà parce qu'une plante c'est
un tuyau si vous le coupez vous le
mettez à l'air et ça pose un problème
donc on ne peut pas tailler n'importe
comment donc ça c'est maintenant je suis
chez l'agriculteur et puis et puis on a
commencé à voir que les sols il y avait
de l'érosion partout de pas de matière
organique alors qu'est-ce qu'on fait les
viticulteurs mais c'est pas très
compliqué ils nous ont vendu les
cailloux dans le vin ça s'appelle la
minéralité
voilà il y a plus rien donc on vend les
cailloux bon et nous on était dans le
pari qu'il fallait faire revenir la
matière organique et vendre l'humus
donc avec la couverture des sols il se
pose plein d'autres problèmes c'est à
dire que les vignes en mauvais état vont
être en concurrence avec des couverts
végétaux
ou des amerbements permanents par
exemple et donc là on a identifié un
très grand défaut dans la fertilisation
il est interdit de fertiliser une vigne
au printemps tout doit arriver à
l'automne c'est de l'organique et de
l'urée et plus jamais un compost qui a
été hygiénisé à chaud parce que c'est
juste du charbon qui sert à rien c'est
la plus grande saloperie du monde ce
truc là
donc on fait des compost à froid
aujourd'hui
et on rajoute des bactéries lactiques
partout et donc on s'est rendu compte
que dans les pratiques agricoles il
fallait encore bouger et donc finalement
on empile tout un tas de comment dire de
situations des enquêtes des situations
agronomiques et on s'est dit on allait
produire le projet on est prêt au bout
de trois ans un projet qui s'appelle
l'Académie de la vigne pour 100 ans
parce que ce serait quand même bien de
planter et que trois ou quatre
générations d'agriculteurs
profitent du bon travail qui est fait
tout le temps alors ça passera par de la
formation mais il y a deux grands sujets
qui doivent être relevés à ce moment-là
un la création des plantes doit changer
c'est une obligation alors tous les
pépiniéristes de France toute
l'administration jusqu'à l'INAO tous les
AOC tous les machins toutes les ODG sont
mortes de peur
et ça se comprend on est arrivé comme un
cheveu dans la soupe mais c'était pas un
cheveu c'est un rocher qui pompe et que
la boue tout le monde et ça se comprend
mais quand on a fait le diagnostic il
faut se mettre au travail ça suffit pas
de faire les diagnostics et de dire ce
qui va pas
et donc au bout de trois ans on est prêt
en créant ce projet d'une académie de la
vigne pour 100 ans on va être capable de
travailler le premier sujet une création
de plan conforme à la biologie
et donc on doit étager des systèmes
racinaires et ce qui marche c'est la
bouture alors on a bouturé plein de
trucs et c'est toujours très bon voilà
ce qu'on aimerait inviter c'est ça merci
Alain je vois que tu as préparé
l'affaire et ce qui est derrière toi
aussi d'ailleurs et donc voilà la photo
est magnifique c'est à dire que on
voudrait passer de ce chignonnage de
Racine un système racinaire étagé qui se
met en place correctement et ça ça
s'obtient de façon très simple quand on
veut apprendre quelque chose on met un
sarment dans un vase voilà et avec l'eau
du robinet voilà ce qu'on fait
donc même pas très compliqué on trouve
ça chez les meilleurs agronomes du monde
qui étaient les secrétaires dans un
grand vignoble
et là tu es médusé tu dis oh là là elles
ont réussi et le gars avec qui tu bosses
il voit pas il passe tous les jours
devant ils vont rien
et quand tu lui sors du pot de fleur tu
dis les gars regardez là on a on tient
le premier pas du bon travail et bien en
fait on se rend compte que ces racines
là elles sont conformes à la biologie et
elles vont être capables de pénétrer le
sol
mais là il y a pas question de les
chauffer après
mais non il va falloir trouver une une
nouvelle technique d'assainissement des
sols par rapport au virose et donc il va
falloir s'attaquer au nématodes alors
les nématodes c'est quelque chose de
très simple on sait que systématiquement
quand vous envoyez du bois et on l'a
fait avec les chantiers de bois ramé
alfragmenter les BRF et bien vous
envoyez du bois les champignons se
développent parce qu'il dépolymérisent
en fait la lignine du bois et pour se
développer ils ont besoin de protéines
et d'azote ces champignons et donc tous
les nématodes qui traînent ils les
attrape pour la sauve et il est digère
et donc on se rend compte qu'il faudra
laisser les sarments dans la vigne
mais aussi les feuilles tout ce qui est
ligneux doit revenir au sol
ça doit revenir à l'automne pour que la
biologie et le temps de faire le travail
et en fait on se rend compte que il va
falloir coupler des pratiques
agronomiques donc ça c'est un grand
chantier qui va être ouvert dans la
vigne pour 100 ans avec des
pépiniéristes avec des agriculteurs on
plantera des plans et on les déterrera
pour voir comment ils évoluent voilà
c'est et on va recruter là-dessus et
puis le deuxième grand chantier ça va
être
le mildiou alors je ne pensais pas que
cette année allait être une catastrophe
vis-à-vis du mildiou
il est arrivé partout d'un coup
alors tout allait bien tout allait bien
tout allait bien mais au mois de juin là
tout a explosé pourquoi parce qu'il est
arrivé plus de pluie que prévu et là du
milieu partout et malheur à ceux qui
étaient pas prêts parce que ça s'est
fait en deux jours globalement
et alors c'est tout le vignoble c'est
impressionnant donc et là on se rend
compte de choses un petit peu bizarres
donc on s'est dit on va
amorcer la lutte biologique contre le
mildiou est-ce que l'on sait c'est que
avec le travail des pionniers en fait la
totalité des pratiques agricoles
traditionnelles ne fonctionneront pas et
que il faut une agronomie qui développe
la biologie et donc on a commencé à
écrire après enquête le premier
itinéraire technique de lutte préventive
contre le mildiou sachant que au
printemps on gardera encore les outils
traditionnels mais on fait riz très
simple parce que les premiers pointages
nous le montrent que le retour de la
biomasse dans la vigne et notamment de
plantes qui sont des supports de
fusariose c'est à dire plus je vais
créer un couvert végétal riche en
fusariose plus je vais avoir un outil de
lutte performant préventif contre le
milieu et donc ce qu'on a trouvé dans
les bibliographies scientifiques c'est
que l'acide fusariq c'est à dire c'est
ce que va produire les petits
champignons qui font noircir la paille
la paille elle tombe jaune et elle
noircit et quand elle noircit elle est
attaquée par la fusariose et quand la
fusariose dégrade la paille il arrive un
produit qui a été produit par ces
champignons qui s'appelle de l'acide
fusarique et ça c'est très très
performant pour lutter contre tous les
eaux miettes des légumes de toutes les
plantes qui attrapent le mildiou
c'est ce qui est dans ton dos là c'est
ce dont tu nous parles c'est ça et donc
on a cherché ces plantes là alors on a
une chance inouïe on a des céréales qui
étaient mal sectionnent sélectionnés
dans les années 80-90 2000 qui était
très riche en fusariose les céréales
d'aujourd'hui n'ont plus des foulards
parce qu'elles ont été sélectionnées
résistantes à la fusariose donc on va
devoir revenir à une génétique un petit
peu obsolète pour les céréaliers mais
favorable au vignoble voyez donc on va
piocher dans la banque de graines pour
attaquer
le mildiou de la vigne par de la lutte
biologique en créant de la fusariose
dans les couverts végétaux
voilà donc ça c'est ça va s'accompagner
d'un itinéraire technique préventif en
agronomie sur les sols vivants et donc
pour faire cet académie de la vigne pour
100 ans on va recruter tous les
vignerons de France une petite adhésion
et une animation donc je pars au
recrutement
on va créer plusieurs postes deux à
mi-temps ayant à temps plein donc je
pars au recrutement c'est un peu déjà le
dire comme ça aujourd'hui je cherche
quelqu'un qui est capable d'être mobile
et de se former à l'agronomie sur toute
la france merci
[Applaudissements]
merci Conrad pour cette introduction à
l'ensemble de cette journée
et qu'on rade a déjà commencé à poser le
problème et il a évoqué les les défis
que l'on devait relever et nous a ouvert
de première piste même si lutter contre
le milieu avec la fusariose ça peut
faire encore trembler dans les
chaumières pendant quelques temps mais
ce sont des choses très intéressantes
alors on va avec tous nos invités de ce
matin par les de des innovations qui se
déploient un peu partout dans les
vignobles et pour commencer je voudrais
un peu situer la question de
l'innovation d'abord c'est vrai qu'il y
a un paradoxe entre l'innovation et la
vigne pour 100 ans parce que la
véritable innovation c'est la vigne
elle-même il y a des milliers d'années
la première innovation ça a été la
domestication de la vigne par l'homme
jusqu'à
l'excès et qu'on rade la parfaitement
bien démontré maintenant il faut qu'on
redonne toute sa place à la vigne pour
lui permettre effectivement de de vivre
longtemps et on en prend l'augure avec
Conrad puisque dans 100 ans on sera là
pour vérifier les résultats
le deuxième point dans cette innovation
et ça fait des années qu'on insiste pour
ce genre de choses là c'est la dilualité
entre la recherche scientifique et la
recherche appliquée qu'on rade a fait un
appel à l'ensemble des vignerons de
France
je pense que c'est quelque chose de
fondamental beaucoup de la recherche et
des innovations et des évolutions
viennent du terrain et où il manque ce
maillon entre la recherche scientifique
des grands instituts et ce que ce qui se
développe au quotidien dans l'ensemble
des vignobles
le troisième point c'est que les
innovations et je pense qu'on le verra
dans les témoignages qui vont qui vont
suivre on est entre l'espoir et la
modestie et puis l'autre point qui sur
lequel nous serons vigilants c'est bien
le passage de l'innovation à la
transition et de la généralisation de ce
qui fonctionne alors juste pour aborder
cette question là je vais vous parler
des îlots d'innovation alors c'est ce
qu'on appelle le sikaï ferry c'est à
dire comment est-ce qu'on passe du
concept à la connaissance
alors vous voyez on a le les concepts
qui fonctionnent qui sont la généralité
ou le modèle dominant et un moment il y
a un concept un peu plus fou c'est à
dire il y a des gens qui à un endroit
vont avoir une idée mettre en œuvre une
innovation et ils vont être complètement
isolés et puis ces concepts fous et bien
ça va devenir des connaissances qui
peuvent se réutiliser et on a donc de
nouveaux îlots qui vont se créer et qui
vont créer de nouvelles connaissances et
c'est quelques tâches d'huile sur
j'allais dire une grande feuille de
sopalin et au bout d'un moment elles
vont se rejoindre et faire en sorte
qu'elles deviennent le modèle dominant
et bien c'est un peu ce vers quoi on
essaye de tendre et l'idée de la vigne
pour s'entendre mais participe à ça on a
tout un tas d'îlots d'innovation et
c'est ce qu'on va voir maintenant et
comment faire pour que ces îlots de
l'innovation se rejoignent et que donc
on est une cartographie beaucoup plus
complète et qui permet de d'aller vers
un modèle qui soit beaucoup plus
dominant alors pour parler de tout ça je
vais inviter
quelques-uns de nos amis qui sont
présents ici à me rejoindre sur scène
alors je vais commencer par
Jean-François Agutte qui est le régional
de l'étape je sais pas où est
Jean-François
il est bon et bien il va arriver voilà
c'est dommage parce que c'est par lui
qu'on va commencer en fait
et
j'ai vu que Stéphane reinig nous a
rejoint après avoir eu quelques quelques
difficultés probablement à stationner
Stephens si tu veux bien me rejoindre
c'est vrai que c'était fond vient d'un
peu loin
alors c'est l'homme des rosés de
Provence on citera pas le nom de son
groupe qui s'appelle les Standon et vous
savez que si vous écoutez la radio
Stéphane ne vient pas seul il vient avec
ses amis et qui sont ici avec sa bonne
humeur avec tout ce qu'il met en oeuvre
et on va voir un peu comment Stéphane tu
as
franchi diverses étapes pour continuer
toujours à progresser dans un vignoble
qui lui est fortement contraint par par
la sécheresse
passons de la pro au bordelais avec
Victor Moreau
Victor je t'invite à nous rejoindre ou
toi aussi tu tu as des itinéraires
intéressants notamment en termes de
fertilisation avec des expérimentations
que tu vas nous présenter
à l'incanner bon Alain je sais que c'est
un pigeon voyageur situé en ville de
nous rejoindre mais tu seras prisonnier
de la scène tu es tu es bien sûr le
bienvenu et
je tu es tué toi aussi le le local de
l'étape et un autre local et
qui lui
a quitté un peu son domaine viticole
mais qui s'est
investi totalement dans les vignerons
indépendants c'est notre ami Noël
lassune Noël si tu veux bien
nous rejoindre merci à vous
sachez quand même même qu'on a quelques
autres qui doivent être en ligne avec
nous et c'est le cas de Luc fonta qui
lui nous expliquera un peu quels sont
les expérimentations qu'il conduit et
puis surtout les les pratiques qu'il a
ancré dans son vignoble et dans sa
vinification
dans ce dans ce beau domaine des Trois
mazets et Cédric Cabrol qui normalement
est là aussi en ligne
et qui qui lui nous parlera d'innovation
venue des États-Unis et pour conclure
j'aurais le grand plaisir de
parler avec Sandrine Farrugia qui aurait
dû être
présente avec nous aujourd'hui mais qui
a été retenu un peu plus loin
Sandrine on avait besoin d'une femme
alors elles sont plus nombreuses dans
l'assistance qu'elles ne sont à la
tribune je les je les regretté j'ai
beaucoup insisté pour que Sandrine soit
parmi nous parce que quand on parle
d'innovation
j'ai envie de savoir comment une femme
peut voir cette innovation peut-être
avec un regard un peu différent
peut-être plus intuitif et surtout je
sais qu'elle a
cette vision transversale de l'ensemble
de son vignoble et de sa volonté de
faire évoluer les les choses alors tout
de suite je vais commencer à donner la
parole à Jean-François
qui a cette qualité d'être à la fois
viticulteur et agriculteurs et tout à
l'heure je parlais des îlots
d'innovation et on va rentrer dans le
vif du sujet tout de suite
parce que tu as commencé ces innovations
dans les grandes cultures et
que tu as cherché à les transposer dans
ton vignoble alors avec des contraintes
ça pas été facile et je sais que tu m'as
dit que cette transition agroécologique
elle était entre guillemets un peu
incomplète et que pour la rendre tout à
fait opérationnelle et ben il y avait
encore beaucoup de travail voilà je te
je te laisse
la parole pour nous dire un peu comment
tu es passé dans cette transition
agroécologique des grandes cultures à la
viticulture et qu'elles ont été les
freins à toutes ces innovations et
comment tu comptes les surmonter
bonjour à tous
donc en effet il y a
l'exploitation elle est pas un
monoculture mono espèce donc c'est une
exploitation typique on va dire de la
Gascogne du Gers qui s'adapte en fait à
la géologie il y a des coteaux il y a de
la plaine il y a un peu de tout donc on
ne fait pas par définition ou alors ça
serait un non sens agronomique une seule
culture il y a aussi de l'élevage et
donc en fait on essaie de résoudre de
répondre à des situations agronomiques
qui étaient en fait en déclin on parle
d'agronomie mais en fait je sais pas si
on parle réellement d'agronomie quand on
est dans un système labo on n'est pas on
est là pour poser des questions on est
là pour aujourd'hui pour pour discuter
de tout mais là en fait l'approche on va
dire différente de l'agronomie c'est
celle qui se tourne vers le vivant vous
l'avez certainement perçu ou bien
compris dans tous les cas et en fait ça
ce sont des travaux que j'ai
découvert assez facilement en m'abonnant
au revenu tester CS et tout ça
et en rencontrant des gens comme Conrad
Alain et d'autres qui qui parlait d'une
autre grenouille et donc effectivement
on a on a pas mal de données sur la
partie céréalière
que l'on appelait ou on appelle toujours
l'agriculture de conservation des sols
donc des techniques de semi direct et
donc on voit en effet lorsque l'on se
penche sur ces parcelles là lorsqu'on en
va dans ces parcelles là dans ces
milieux là on voit que c'est
complètement différent on voit qu'on a
des on a d'autres paramètres en fait à
changer les structures qu'on parle de
structure de sol on la regarde
différemment on va on va en parler tout
à l'heure parce que j'ai vu que il y a
un thème qui vient réservé sur la
compaction
c'est un vrai sujet
et donc voilà là on se retrouve devant
une situation agronomique complètement
différente qui respecte le milieu et
voilà bon
il y a de la vigne sur l'exploitation et
cette et cette situation agronomique en
fait elle est si on le regarde avec ses
nouveaux yeux avec cette avec ce regard
là avec cette approche vivante
on est dans une situation catastrophique
pourquoi c'est que déjà là où les
cultures
de plein champ maïs blé tournesol et
tout ça pousse pas très bien sur ces
endroits là on va planter de la vigne
parce que elle elle a des capacités
physiologiques et différentes donc on
dans ce milieu hostile on va mettre de
la vigne
et ensuite on va avoir des pratiques
culturelles des pratiques de plantation
des pratiques de taille je suis arrivé
un peu en retard mais j'étais avec vous
en fait sur Youtube donc j'ai rien perdu
de la de l'introduction et en fait tout
ça vous vous amène à vous poser des
questions et vous dire bon ben ok là en
fait
pour construire du vivant dans ce milieu
là c'est c'est mort faut le dire c'est
mort on crée des situations de
compaction on crée des relations sur le
plan qui sont hostiles au bon
développement de la plante alors après
on peut on peut un peu tout essayer mais
dans ce milieu là c'est vraiment très
compliqué et donc
on arrive vers vers les techniques de de
semis direct vers des techniques de
d'implantation d'autres espèces on se
met à observer les sols on se met à
aller à les analyser à à faire des trous
à la bêche à avoir les plantes qui
poussent qu'est-ce qu'elles signifie et
finalement comme on le fait en grande
culture et en fait les règles là ces
règles quand je en discutant avec avec
Eric je lui disais c'est incomplet parce
qu'en fait on n'a pas non plus tous les
outils on n'a pas tous les codes ou du
peut-être plutôt tous les codes de la
grande culture si on veut transiter en
grande culture de manière efficace et
vous l'avez vous l'avez perçu si vous
êtes documenté là-dessus la réussite de
l'implantation d'un couvert c'est de
fertiliser un couvercle c'est pas des
gestes que l'on a nécessairement en
viticulture
lorsqu'il faut un des semis direct dans
des couverts vivants il y a
l'utilisation du glyphosate ça pose une
question on se la pose même pas en
viticulture vous voyez il y a toute une
réflexion qui fait que
on a une approche similaire mais avec
des outils un petit peu différents donc
on va au bout de la démarche c'est à
dire c'était à la rencontre avec Lucien
on va parler tout à l'heure c'est
finalement quel plante sont là pour nous
aider dans notre système quels sont les
plantes de service et comment on va
faire pour pour arriver à résoudre ce
problème là et en fait là les situations
agronomiques et différentes apparaissent
et on voit plus facilement où est-ce
qu'on en est là on a beaucoup de travail
celle où il y avait un peu de ressort de
ressort de fertilité ça démarre donc
voilà c'est c'est on va dire
schématiquement et en introduction voilà
comment comment les choses elles ont
elles ont glissé merci Jean-François
alors effectivement on reviendra tout à
l'heure sur la question de la compaction
des sols qui est un vrai sujet et sur
les plans de campagne tu nous parleras
également de parce que l'innovation
c'est aussi aller rechercher
les travaux de gens qui nous ont
précédés et qu'on a peut-être qu'ils
sont peut-être un peu tombé trop vite
dans l'oubli et notamment les travaux de
Lucien Seguy je sais que c'est quelqu'un
que que tu lis avec attention et qui et
qui est important dans ta démarche
donc la vigne est un ensemble beaucoup
plus complexe que les grandes les
grandes cultures et c'est donc plus
difficile de de réussir à retrouver un
équilibre avec la vigne elle est là soit
vous arrivez elle est déjà là soit vous
arrivez avec elle en fait vous la ou la
plantez et donc toute cette approche là
est et cette ce qui est chouette dans le
thème de la journée c'est la vigne
pourcentant c'est comment comment on va
démarrer aujourd'hui cette relation avec
cette plante dans un milieu que l'on va
respecter que l'on va préserver et au
final on va on va se retrouver au milieu
de ce triptyque le sol la plante et vous
et ça ça va être très important de de
d'organiser ça
quand vous partez d'une situation où la
votre plante elle est déjà là il faut
essayer de de comprendre un petit peu
tout l'historique qu'elle a vécu c'est à
dire comment elle a été plantée est-ce
qu'elle s'est bien implantée ou si on
les racines et ce sont est-ce que ce
sont elles sont restées là parce que
finalement on a toujours mis l'engrais
au pied parce qu'on a mis l'eau au pied
donc finalement on a créé un milieu non
pas de prospection mais un lieu de un
lieu là où les racines restent et
restent ici là dans leur environnement
c'est-à-dire au plus proche de la
ressource que l'on lui apportait et en
fait ça ça va créer finalement des
problèmes petite phrase qui mène
toujours à une réflexion dans les
diagnostics ont pas pour se culpabiliser
mais pour essayer de comprendre et
d'analyser les choses c'est
de tous les problèmes que l'on a à gérer
de combien nous sommes responsables et
vous allez voir c'est quasiment tous
les problèmes de compaction les
problèmes d'exploration des racines et
les problèmes voilà il y a le sol la
nature du sol tout ce que vous voulez
mais il y a aussi la manière dont on l'a
géré et donc en fait si on a notre vigne
qui est comme ça elle est un peu chétive
elle est pas poussante elle est pas
productive elle est pas fertile elle est
pas enfin voilà il y a tout un
diagnostic qui va qui va être à mettre
en place à réfléchir et donc ça c'est
c'est important de d'arriver avec un
petit peu de méthode et de s'intégrer on
va dire dans le système on devient un
élément de biodiversité puisque l'on
cherche à amplifier la biodiversité et
donc la vigne elle est là elle est dans
son milieu et nous on arrive finalement
dans son milieu et on va chercher à
l'aider à résoudre les problèmes
finalement dont on est certainement
l'origine ou notre prédécesseur a fait
bon peu importe on va pas refaire
l'histoire mais ça c'est voilà cette
approche là qui est différente avec les
grandes cultures on arrive sur un sol on
boit il est compacté non il est pas
compacté on le décompacte on met on met
des plantes euh qui ont des pouvoirs de
structurant voilà et puis et puis on
fait un cycle puis on fait une double
rotation de couverts et puis en fait on
sait assez facilement démarré un sol en
grande culture en ligne c'est quand même
plus compliqué parce qu'on passe
toujours au même endroit on décompte ça
recompacte fait c'est c'est c'est une
approche et qui est quand même
différente il y a des contraintes qui
sont différentes et puis on passe
beaucoup avec beaucoup de fongi beaucoup
de donc c'est difficile de c'est
difficile d'installer une biologie dans
cet environnement là donc en fait c'est
toute la réflexion toute la réflexion
cette approche du vivant c'est ce
respect de la biodiversité qui va faire
que on va travailler un petit peu
différent et finalement ça
devient une logique en fait ça devient
une logique de travail merci
Jean-François d'avoir aussi bien
positionné le débat et donc je vais
transmettre la parole maintenant à
Stéphane unique parce que
c'était faim on se connaît
on se suit depuis quelques années tu es
un habitué de paysagers de Martillac où
tu as déjà eu l'occasion d'intervenir
donc toi tu es dans le sud de la France
en Provence dans un endroit qui est
atteint très fortement par les
sécheresse et justement dans cette
reconstitution d'un biotope autour de la
vigne alors tu as commencé à réfléchir à
cette problématique de sécheresse
notamment avec les couverts végétaux et
puis avec le bilan unique et aujourd'hui
tu franchis encore une nouvelle étape
avec les préparations de lacto-fermenté
et tu vas partager ce matin avec nous
quelques-unes des surprises que que tu
as pu découvrir dans les résultats des
expérimentations que que tu conduis donc
tu as une présentation je vais te
transmettre ça qui te permet de passer
d'une diapo à l'autre et tu as la parole
merci Stéphane
bonjour bonjour à tous
effectivement je voulais ce matin vous
présenter un peu les sujets sur lesquels
on travaille chez Standon
qui sont qui résument un peu toute la
difficulté de ces climats qui sont rude
qui m'a méditerranéen ou envie de plus
en plus de chocs de choc climatique on
l'a vu enfin l'exemple de 2003 je sais
pas une 2023 je sais pas s'il va se
reconduire mais en fait on a on a
quasiment tout connu les inondations le
maintenant
la canicule la sécheresse on vit des
extrêmes
et en fait on se dit comment on doit
dans cette phase de transition ou
effectivement on est en démarche sur
Lyon mais remettre un sol vivant ça
prend un peu de temps et toute la
démarche c'est se dire comment on fait
comment on accompagne cette transition
alors le premier sujet sur lequel on
travaille effectivement
c'est l'eau
l'eau parce que
un pénurie effectivement elle est elle
est rare elle est précieuse
je crois qu'on perd 60% de l'eau qui qui
tombe et sur une même année on peut
avoir à la fois des excès et à la fois
des pénuries et on se dit mince j'ai eu
du mildiou parce qu'il a trop plu et
même ce je dois irriguer parce que ma
vigne souffre il y a sûrement un
problème et quelque part c'est parce que
je pense on gère pas l'eau et un climat
méditerranéen qui souffre on doit on
doit avoir ce regard différent sur l'eau
ou en fait jusqu'à présent tout allait
bien elle tombait quand on en avait
besoin aujourd'hui
elle tombe trop par moments où et pas du
tout quand on a besoin donc il faut
apprendre à la gérer
et on a découvert comme ça enfin faisant
des des mesures qu'on fait on avait des
sols comme tu disais et sur le compactés
qui qui infiltrent pas du tout l'eau on
a énormément des roseaux parce que comme
l'eau tombe en grande quantité
finalement elle s'infiltre pas elle
court
et donc on la perd et quand on a besoin
effectivement on en a pas c'est c'est
tout le paradoxe c'est qu'on peut avoir
beaucoup d'eau et en fait cette eau elle
est inutile parce qu'elle est pas là
quand il faut et donc il y a c'est tout
finalement il faut apprendre à la gérer
et un maximiser son stockage soit par
des stockages temporaires en infiltrant
à la stockant dans le sol en la freinant
parce que en plus de nous manquer en
fait quand elle court elle détruit les
sols on perd la fertilité elle crée des
inondations enfin
elle crée des problèmes et en fait l'eau
qui qui tombe sur la parcelle doit
impérativement rester sur la parcelle
elle ne doit plus partir et donc on voit
que
par des petits aménagements tout tout
simple ici ici par exemple voilà on a
fait un fossé historiquement c'est
faussé qui nous servaient à évacuer
l'eau on avait enfin on a quand même
vécu 30 ans ou en fait on a fait des
fossés on les a curés il fallait que
l'eau file et et mais j'ai eu des mêmes
des endroits où on avait bétonné des
fossés parce qu'il fallait que le fossé
soit efficace et bien ici maintenant on
crée des barrages pour que ce fossé
finalement se remplissent d'eau et
viennent casser la vitesse viennent
casser l'érosion et créer des petites
des petits tampons qui vont permettre à
l'eau de prendre le temps de s'infiltrer
alors et ce qu'on a pu voir c'est
qu'effectivement l'eau qui est ici
finalement par capillarité elle va
pouvoir venir réhydrater la berge et
servir et physiquement à cette garrigue
qui on voit que finalement même si elle
est elle est elle est là elle souffre
aussi de la chaleur et du manque d'eau
donc ça permet c'est un pont de
réhydrater en profondeur des zones qui
auraient du mal à s'y mixer
ici par exemple alors c'était assez
drôle parce que
on a pris un stagiaire pendant un mois à
faire des mesures d'infiltration d'eau
dans plusieurs types de parcelles etc et
puis un matin je passe il avait bien plu
je passe et je m'arrête et je dis mes
couillons parce que tu as pris un
stagiaire pour mesurer l'infiltration
d'eau et là on voit que finalement ce
viticulteur là il est NRB un sur deux
un sur deux il n'y a pas d'eau c'est le
rang en herbé et là où il y a de l'eau
c'est le rang de travailler j'étais tu
as pris un stagiaire pendant un mois et
demi pour découvrir que finalement en
ouvrant les yeux peut-être tu l'aurais
tu l'aurais mieux vu quoi voilà et c'est
pour dire aussi que comme le dit souvent
Hervé coves on sait pas bien regarder et
on a des yeux qui sont un peu un peu
déformés parfois voilà donc ici
effectivement on a recréé une un barrage
et on voit que c'est presque une petite
mare
et et on voit ici un viticulteur qui
chez qui on a un projet agraforesterie
qui lui carrément a recréé une mare il a
enlevé il a enlevé les vignes et au
milieu de son îlot il a il a recréé des
vignes il a fait un barrage là il a mis
des poissons rouges enfin pour voilà et
en fait c'est intéressant parce que même
les ouvriers valaient les salariés de la
du domaine en fait ils viennent voir la
mare régulièrement et et
ça leur plaît beaucoup ça crée de
l'attraction et et aussi ça permet de
drainer cette parcelle qui a du mal à
évacuer l'eau parce qu'on est seul sur
un sol hyper argileux donc l'eau c'est
c'est vraiment un vrai sujet l'autre
sujet c'est aussi le bilan unique
alors on sait on sait globalement que on
perd de l'humus dans les sols tu l'as
dit effectivement mais tant qu'on fige
pas les choses on a du mal à voir le
l'ampleur du problème et donc en
Provence on a un peu tous les modes de
culture on est en bio je veux on a
découvert on n'a pas de couvert on
travaille les sols on a des sols vivants
enfin on a un peu tout et on a voulu
voir finalement
quel était le bilan de ces parcelles de
ces pratiques sur le bilan unique parce
que quand même il faut se dire que comme
tu l'as dit aussi effectivement on
travaille la vigne aujourd'hui mais les
effets on va les voir sur 20-30 ans et
donc c'est ce qu'on va laisser en
génération future et donc on doit se
dire aujourd'hui ce que je fais
aujourd'hui est-ce que c'est durable
puisqu'on parle d'agriculture durable
tout le monde en parle est-ce que ce que
je fais aujourd'hui maintenant c'est
durable et qu'est-ce que je vais laisser
demain à ces gens qui vont reprennent
mes sols reprendre mes sols et et que
les gens qui vont reprendre des sols bon
avoir plaisir à dire celui qui était là
avant il a bien fait quoi et et donc on
a fait ces bilan unique donc avec le le
module de la belle vigne
en se disant
prenons un peu tout les types
d'exploitation on en a évalué 16 à peu
près une grosse centaine de parcelles en
se disant ben sur ces différents modèles
de conduite quels sont les parcelles qui
gagnent de muscle qu'elles sont celles
qui en perdent et que sont celles qui
installent à qui qui font notre et
également
de façon aussi à associer des pratiques
culturelles à chaque type d'exploitation
donc on a comme ça défini cinq classes
d'exploitation avec les pratiques
associées à ces cinq catégories avec
l'idée de dire le viticulteur qui
aujourd'hui perd de l'humus si il veut
passer à la catégorie supérieure on va
dire tiens ben il faut que tu supprimes
ça et ça et il faut que tu fasses ça
effectivement comme je le disais on part
du carbone de l'eau c'est assez
dramatique de voir que on a on perd de
l'humus je veux dire on le sait on le
voit quand on voit que sur ces
exploitations il y en a 14 qui qui sont
qui sont dans un schéma de perte du
muscle je effectivement comme utiliser
on ne va que vers des problèmes et
effectivement là pour le coup le
changement de pratique
c'est notre responsabilité et se dire
sur les 16 exploitations il y en a 14
qui en perdent et il y en a deux qui en
gagnent et avec ces deux là on démontre
que sur le même un territoire elle
produisent elle gagne de l'infertilité
et elles font le plein c'est que c'est
quand même possible
alors un autre sujet aussi sur lequel on
travaille c'est la résilience de la
vigne des sols
en se disant bon on a on a on a fait 30
ans de pratique culturales avec des du
travail du sol on a l'autre jour j'ai
fait une analyse de sol où on avait 0,5
% de matière organique effectivement la
vigne avait du mal à pousser
on a
on a des températures qui dépassent les
40 degrés on a du stress thermique on a
du stress hydrique
on se dit on a aussi on constate et des
pertes d'acidité dans les rosées parce
qu'à un moment donné il fait trop chaud
et ça dégrade l'acidité le rosé il faut
un peu de fraîcheur dans les vins donc
on se dit effectivement il faut engager
des pratiques solvant il faut changer
les pratiques mais comment aujourd'hui
on gère ce l'instant présent et comment
on peut au mieux accompagner
la remise en service ou la régénération
de ces cycles cycle du sol cycle
biologique résilience aussi de de la
plante et pour résister atténuer
ces chocs et effectivement pour ça on
travaille effectivement sur
on teste différentes pratiques
et c'est pratique on les évalue
effectivement avec
avec le redox avec le pH avec la
conductivité parce que au fond tout ça
c'est révélateur d'une photosynthèse et
en fait on s'aperçoit que les outils
actuels les outils de mesures actuelles
sont pas suffisamment fin pour voir
l'impact de ces de ces pratiques sur
l'activité de la plante et donc c'est un
gros travail là vous avez notre
stagiaire qui entrain de de d'étalonner
le faire des doubles mesures pour
étalonner le scanner mais on a besoin
d'avoir des outils de mesure encore une
fois pour vérifier que ce qu'on fait
c'est ça qu'il faut faire en fait parce
que entre une plante qui qui va mieux et
une plante qui souffre des fois on n'a
pas de symptômes mais ça va quand même
mieux et c'est le fait de chaque année
que ça aille mieux qu'on est dans la
bonne d'un bon direction et donc on a
besoin de ça et effectivement comme tu
comme tu disais cette année
on a depuis deux ans on teste les
lacto-fermentés et on a on a vu
l'intérêt de ces de ces produits là sur
le sol notamment sur la vie biologique
les champignons les bactéries et on a
aussi testé cette année c'est la taux
fermenté en pulvérisation foliaire et là
on a des résultats assez surprenants sur
la maîtrise du sur la maîtrise du milieu
c'est c'est quand même assez alors on
est modeste parce que on a qu'une
parcelle mais on a fait des comptages
mildiou et là on se dit la même parcelle
coupée en deux on voit que on n'a pas
les mêmes on n'a pas le même nombre de
tâches et que les mesures redox ma foi
là aussi on voit que la vigne ma foi
elle a un pH différent elle a un redox
différent on a une conductivité
différente on se dit quand même bon même
si on a qu'une seule parcelle quand même
il y a il se passe quelque chose
l'agroforesterie effectivement c'est
c'est un sujet qui est très important
alors
c'est vrai que c'est c'est
comment dire quand on souffre du manque
d'eau on a tendance à dire on va la
garder on va la garder on va
l'économiser on va on va réduire la
voilure et Alain canin nous dit mais non
c'est tout le contraire il faut remettre
du végétal remettre du vert et donc on a
on a de on accompagne des producteurs on
essaie d'engager une dynamique là-dessus
avec aussi du greffage on s'amuse on a
c'est un plaisir assez je veux dire
assez jouissif aussi de de renouer avec
des gestes que au fond nos anciens
faisaient de façon naturelle et et
donc on se redécouvre au greffage et
donc ce que l'agroforesterie le on l'a
vu avec un projet que je vous invite à
venir voir au domaine de de Taski à
Vidauban on a pu voir qu'au fond
quand la colline brûle et on voit bien
tous les jours aujourd'hui combien ça
brûle
je pense honnêtement que c'est ces
systèmes là
ça va être les systèmes qui vont demain
régénérer la colline parce que bien
souvent on a dit on est tranquille la
biodiversité regarde le Var c'est le
troisième département de France la
biodiversité il y en a partout ouais
mais il y en a partout alors on
n'intéresse pas un culture alors du coup
on désherbe tout on travaille la terre
mais lorsqu'on a deux trois 7000
hectares de colline équilibrent il y a
plus rien tout à brûler les tortues sont
cramées il y a plus d'insectes il y a
plus rien il faut quand même aussi
s'inquiéter de la disparition des
insectes je crois qu'on trente ans on a
perdu 62 % des insectes 30% des oiseaux
je veux dire l'agriculture c'est d'abord
une affaire de pollinisation c'est la
fin d'abord une affaire de de de
prédateurs de rapport de force et et je
pense que dans tous les systèmes comme
ça qui se tendent qui se durcissent avec
de la sécheresse avec de la dureté je
pense que c'est indispensable de recréer
des bassins de vie c'est pour ça que
l'agroforesterie à mon avis c'est pas du
luxe c'est une c'est une absolue
nécessité voilà et enfin pour pour
terminer
là vous avez une une magnifique photo
des enfants et des arbres
qui sont venus donc chez un viticulteur
planté des arbres en fait on a créé une
association il y a un an qui s'appelle
les résilients
où on partage plein d'informations sur
nos travaux etc et on essaie à travers
ce
cette association de de créer de la
résilience de créer du territoire en
fait on travaille sur un projet de
tasquier où on a fait travailler les
gens ensemble pour définir finalement
quel était le projet agroécologique sur
le sur le domaine qui avait de grosses
difficultés on s'est dit mais ce projet
là il est super il est joli mais il a un
problème il est tout seul et en fait un
joli projet quelque part ça sert pas à
grand chose si ce n'est qu'à démontrer
que c'est possible mais on sait que
c'est possible et comment on fait pour
passer de ce projet tout seul à un
projet qui va agglomérer des gens et au
fond on parle beaucoup d'agriculture
mais si l'agriculture va chauffer les
villes vont chauffer encore plus et on
le voit quand il fait très chaud les
gens vont sous les arbres vont la
piscine voilà on va chercher l'eau donc
il faut aussi que les villes se mettent
aussi assez changement là donc en fait
il faut sur le territoire essayer
d'emmarquer un peu tout le monde et avec
l'idée aussi de dire que le le problème
de l'un peut être la solution de notre
et et donc on voit que aujourd'hui
finalement on est capable de manquer de
tout de moutarde de graines de n'importe
quoi on est voilà et se dire au fond il
faut qu'on essaie de d'être résilient
sur le territoire quels sont nos
ressources qu'est-ce qu'on peut faire et
comment essayer de travailler le circuit
court c'est comme ça que en fait
et bien on fait de bonnes tablée voilà
on fait venir à l'Ain pour nous parler
de la création de pépinières parce qu'on
plante des arbres donc on aimerait bien
les avoir chez nous on fait aussi des
ateliers participatifs ici et des
trognes
un matin on s'est dit allez on va on va
trier on fait un petit gueuleton après
et on échange l'idée de tout ça c'est de
créer une genre de communauté ou en fait
on va pas seulement trouver des
agriculteurs mais aussi on va trouver
des gens qui vont faire société autour
de ça on travaille
on travaille donc aujourd'hui il y a des
structures comme des assurances comme ça
qui faisaient on aimerait bien venir
planter des arbres chez nous
des écoles enfin des on est bien suivi
par par le Crédit Agricole et et en fait
ça permet de montrer qu'il y a une autre
forme en agriculture possible et que
finalement l'agro étaitologie c'est pas
seulement une affaire d'agriculteurs
c'est une affaire de tous et que si
demain les agriculteurs
moi je trouve que en fait on a une
chance terrible c'est que l'agriculture
c'est la solution à tous les problèmes
qu'on a et que aujourd'hui on voit
l'agriculture avec les problèmes et et
demain ça serait bien que tout le monde
voit l'agriculteur comme une solution
c'est un peu salé
merci Stéphane un grand merci
merci pour ce panorama Stéphane qui
montre combien tu as été moteur dans
toutes ces innovations en commençant par
la crise de l'eau la sécheresse ensuite
en passant sur la gestion de la matière
organique d'ailleurs sur les deux
vignobles qui ont une augmentation de
leur bilan unique est-ce qu'il y a un
lien entre cette amélioration de la
matière organique et de l'humus dans les
sols et une meilleure gestion de de
l'eau dans ce vignoble parce que les
deux sont peut-être liés alors oui ça on
l'a constaté on l'a constaté plusieurs
fois effectivement
la mémoire inviticulteur qui qui quand
je suis arrivé
avait besoin d'irriguer les vignes parce
que il y a ça ça défolie voilà et
aujourd'hui sur les pires des années de
sécheresse il a arrêté d'irriguer les
vignes restent vertes et il m'a
clairement dit tu vois là j'ai j'ai mis
par exemple on a la chance dans le Var
d'avoir des des déchets verts donc il
m'a dit tu vois là j'ai mis du déchet
vert
quand j'ai vendangé ma remorque il y
avait du jus là j'en ai pas mis parce
que j'en ai plus ben les graines sont
secs quoi donc il y a voilà et chez lui
la vigne il y a pas eu une feuille jaune
et il a fait le rendement donc c'est oui
tu es d'ailleurs tendu la perche à
l'incané qui tout à l'heure reprendra le
relais sur la question des des arbres et
du mythe de la concurrence hydrique
Jean-François lui rebondira sur tes
réflexions sur la compaction et puis tu
as tu as juste évoqué les résultats liés
à tes pulvérisations de lacto-fermenté
comme je sais que tu as été suivi par
Olivier Husson qui est notre grand
témoin si Olivier veut bien nous dire en
quelques mots
quels sont les les quelques mécanismes
qui sont à l'oeuvre t'as pas bien
regardé le diaporama il faut toujours
regarder il y a une subtilité moi je
suis là en bout de table tu vois parce
que c'est ça l'agroécologie c'est la
convivialité
bon merci oui alors c'est vrai que
l'innovation s'est recréé du collectif
et tu es fort
je sais pas si Hervé souhaite nous
nous donner quelques explications sur la
réduction du mildiou suite à des apports
lacto-fermentés tu es le bienvenu on
abuse et on profite de ta présence et ça
serait dommage de faire le contraire
voilà
mais voilà mais c'est l'association
entre les deux qui fonctionnent
c'est tellement récent en fait j'ai
analysé les données mercredi après-midi
non jeudi après-midi donc ça deux jours
donc on a même pas eu le temps d'en
parler donc
bah oui on commence on commence à cerner
le milieu au niveau pH Freebox
conductivité on commence avec les toutes
les mesures que tu as envoyées avec
celle de Nicolas devrieux aussi qu'on a
fait beaucoup je pense qu'on va rajouter
dans le Bordelais il y en a en cours
donc on commence à comprendre pas mal de
choses on commence à comprendre que
c'est le matin qu'on voit mieux les
différences parce qu'en fait dans la
journée ça serait équilibre
globalement
un plan sain il va arriver
en fait il fait il monte en conductivité
électrique pendant la journée il fait de
la photosynthèse en fait et la nuit
utilise ses sucres pour se maintenir
réduit et donc le matin on retrouve des
plans qui ont une conductivité
électrique basse parce que on a consommé
les sucres mais en redox plus bas donc
une plante moins oxydée
par rapport à un plan qui sera qui sera
plus touché donc déjà première chose on
disait il faut mesurer plutôt entre
entre 10h et 4 heures ça c'est parce que
on n'avait pas les moyens de mesurer
assez vite et que le matin ça chute donc
là maintenant avec les spectromètres on
a la capacité de faire vite 10 mesures
sur des plans-sainte il mesure sur des
plans touchés et
ça prend pas 10 minutes donc le décalage
il est il nous gêne plus quand il
fallait trois heures en fait on avait un
gros biais donc déjà pour comprendre
c'est le matin ou le soir parce que on a
vu la photosynthèse différente aussi
donc c'est en fonction de ce qu'on veut
faire il faut il faut travailler à des
heures différentes
par rapport au lacto fermenté mais en
fait dans ce que tu m'as envoyé c'était
le 17 le les mesures du 17
juillet voilà
tu avais il y avait il y avait deux fois
et demi moins de mildiaux sur le éclate
au fermenté donc ça commence à ça c'est
en fréquence de sur les plantes donc
c'est carrément significatif en
statistique après je sais pas comment ça
évoluer derrière
et puis ce qu'on voit en fait c'est que
alors ça de mémoire les données du 30
juin on a le le témoin qui est beaucoup
plus oxydé
et qui sont à peu près au même pH plus
oxydé
et puis
le 10 juillet derrière les mesures du 10
juillet
et ben le témoin est parti en PH il
passe au dessus de pH 3 4 3 5 alors que
le lacto il reste plus réduit en redox
et plus bas en PH
et puis le 17 juillet le lacto il s'est
oxydé pour maintenir le pH
donc en fait la plante maintient un pH
plus bas et moins atteinte donc c'est
les grandes conclusions qu'on trouve ça
va pas être aussi simple que ça on a
aussi les donner avec Nicolas qui qui
montre qu'il y a une histoire il y a un
équilibre entre le PE + pH la
conductivité électrique c'est les
calculs de puissance de Louis Claude
Vincent j'ai repris différentes méthodes
de calcul pour pour essayer d'améliorer
il va falloir travailler toutes les
données pour voir quels sont les
paramètres qui parlent le plus mais
c'est vraiment ces trois paramètres là
sur les données de Nicolas
ce qu'on voit aussi c'est que quand le
milieu passe sur les grappes donc le
Road brun on a la conductivité
électrique des feuilles qui qui part en
flèche donc voilà on commence à lire pas
mal de choses il va falloir comprendre
mieux il va falloir voir les effets mais
on comprend mieux les choses et on voit
des effets des traitements particuliers
des recto-fermentés je sais pas quand on
était appliqués les lactos en folie
c'était en foliaire à cela oui ben en
fait on a mis à chaque traitement depuis
depuis la mi-mai à chaque traitement on
a commencé à 10% et puis parce qu'on
avait peur un peu de brûler enfin on
savait pas trop ce qu'on faisait et puis
on a dit non finalement on va monter à
vin
pourquoi vers voilà on ne sait pas et il
faut chercher mais
alors
si parce qu'on avait discuté avec
différentes personnes comme ça une
alimentation et 30 avec 50 bref on
savait pas trop donc quand même on a
peur de brûler le l'objectif c'est quand
même de récolter des raisins et quand on
traite comme ça 10 hectares avec un
produit qu'on connaît pas on est quand
même un peu prud'hommes et mais on se
dit avec le la pression au milieu qu'on
a eu on ne sait pas 20 qu'on aurait dû
mettre c'est c'est 30 ou 40% bon ben
voilà et là c'en est où au niveau 100
il fait très chaud et il y a pas de
tâches donc il y a pas de contamination
nouvelle donc ça stagne mais ce qu'on
fait c'est qu'on continue les
applications de lacto
sur la vigne traitée parce qu'on se dit
que peut-être il y a aussi un effet sur
la résilience par rapport à la
sécheresse va falloir qu'on voit tout ça
mais au moins on a les moyens de mesurer
les spectromètres commencent à être
beaucoup plus au point les modèles ont
évolué on a plus de données donc voilà
sur la vigne
comment savoir un outil qui permet de
mesurer beaucoup
je vois Victor j'en profite pour parler
par un magnétisme
[Rires]
on a lancé avec pas mal de monde des
mesures de Para magnétisme des sols avec
des bons appareils donc les mesures sont
bien faites très honnêtement pour
l'instant on voit pas grand chose voilà
que ça soit chez victoire sur ailleurs
c'est un sujet
qui faut aborder qu'il fallait aborder
on essaye on va continuer à faire et
pour l'instant
il y a rien de très net qui qui sort
quoi il y a un gros gros effet du sol au
départ ça c'est ça c'est clair et net
les fesses sur les cultures elles-mêmes
tout seul je suis pas certain que ça
fait ça peut jouer peut-être justement
couplé avec des lactos des choses comme
ça ça va être en interaction mais tout
seul pour l'instant on sort pas grand
chose y compris sur le réseau rmqs de
Lionel ranjar j'aurais on a fait un
certain nombre de mesures et on trouve
pas grand chose
moi c'était par rapport aux produits
lacto-fermentés
c'est quel type de produit vous utilisez
est-ce que c'est des lits il faut faire
des choses que l'on que l'on fait
soi-même ou des produits que l'on trouve
dans le commerce ça c'est la première
chose et la deuxième c'est tu dis que tu
le mélange sur un traitement j'imagine
au cuivre c'est ça ou pas j'ai pas très
bien compris ce que tu mélanges les
lacto avec avec un traitement quel type
de traitement
mais en fait quand on fait les
traitements classiques milieux au idiome
on l'associe avec ces produits là que ça
soit du bio ou du conventionnel et nous
on est on est dans une démarche de
résilience donc notre objectif c'est de
faire avec ce qu'on trouve et si
possible des déchets donc on a on a
une grande surface avec qui on a des
collaborations comme ça et donc on va
chez elle récupérer des déchets qui nous
coûte rien des déchets des invendus des
légumes des trucs et donc on fait des
lactos avec ça voilà on solie fabrique
pour que ça ça coûte rien et en même
temps que l'objectif aussi on en parle
pas trop mais on a un gros souci avec
les déchets quand même c'est des déchets
ça nous coûte cher ça c'est c'est quand
même on les paye par nos impôts des
impôts alors je suis sensible un peu à
ça mais on se dit bon ça c'est déchets
en fait il y a des déchets oui c'est
c'est l'uranium des trucs des plastiques
on ne sait pas quoi faire mais mais
pour moi les déchets verts les trucs de
maréchal les invendus du maréchal c'est
pas du déchet c'est des trucs pour
lesquels on a aujourd'hui pas trouvé de
d'usage et et avec les lacto-fermentés
ça c'est plus d'un déchet c'est une
ressource et ça nous sert à faire des
trucs super
très brièvement on prend ses déchets
c'est on les broie on prend ce qu'on a
effectivement le mieux c'est aussi on a
trouvé des de la mélasse de de bière des
du bien on les mélange avec ça on a
acheté
des
des
souches de bactéries une fois grâce à
par le biais de Isabella Tomasi qui à
mon avis est plus plus compétente que
moi pour parler de ça et en fait
aujourd'hui on a on utilise ça pour
réinseriner donc on a eu cette souche
mais en fait ce qu'on perd sa personne
c'est que au fil de de ces macérations
finalement il y a des mutations et il se
passe plein de choses et on se sert de
ça pour rien se lancer mais c'est encore
une fois c'est plus la ce qui est
important c'est plus la manière de
réaliser en fait le lacto-fermenté c'est
une fermentation acide en anaérobieose
et il faut qu'on soit parfaitement
étanche pour que ça se passe en mémoïdes
nous rappelle souvent ce cercle vertueux
de la nature produire consommer recycler
et c'est bien en utilisant des ce que
nous on nomme déchets organiques mais en
les réutilisant que que l'on peut
trouver des solutions en tout cas merci
à Olivier vous voyez que c'est
l'innovation la fabrique en direct à
Marcillac et puis je vais pas tarder à
donner la parole à Victor et tu as fait
la transition c'était juste une seconde
il y a une vidéo d'Isabella thomasi qui
présente l'intérêt des bactéries un
aérobie sur verre de terre production
c'était à Villeveyrac au mois de mai
donc voilà on peut la recommander
et bien justement je vais donner la
parole à Victor qui lui va nous parler
de de son itinéraire sur sur son
vignoble et que je qualifierais de
d'itinéraire de santé
à base d'acides aminés
ouais enfin je vais je vais vous parler
d'une expérimentation qu'on mène
là-dessus et plus du processus
finalement expérimental que que des
résultats de cette expérimentation
donc nous on a un domaine de 25 hectares
situé à Saint-Émilion
qui s'est attaqué en gros à ces grands
défis auquel on est confronté
aujourd'hui
autant sur la production finalement que
sur la commercialisation puisque
finalement nos problèmes
rencontrés sur la sur la production on
finit par polluer on va dire la la
partie commerciale et l'image de nos
vins puisque on sait que Bordeaux
finalement souffre beaucoup
de l'image qu'on les viticulteurs
gros consommateur de pesticides et donc
aujourd'hui on est dans une dans une
transition dans cette fameuse transition
agroécologique où on s'est attaqué à ces
grands défis
notamment sur la production et donc on
change nos pratiques et on est confronté
à cette problématique
dans le changement
quels sont les bonnes pratiques comment
j'évalue finalement sur si tel ou telle
changement de pratique est efficace
et donc pour ça on
mène tout un tas de de projets de
recherche c'est de la recherche
appliquée avec tout un tas
d'expérimentations qui sont menées sur
le vignoble sur des thématiques qui
gravitent autour de du sujet de
l'agroécologie
et
et voilà on est confronté à ce à cette
difficulté qu'on peut avoir un peu avec
la vigne comme t'en parler tout à
l'heure Jean-François donc là la vigne
c'est une plante pérenne c'est pas une
annuelle et
on peut on constate que quand même en
termes de réactivité un changement de
pratique et ben la vigne il y a une
certaine inertie c'est en tant que plan
pérenne les pratiques qu'on a menées les
années précédentes vont avoir une
influence plus grande sur une plante
pérenne cure sur une annuelle qui va
être plus réactive on va dire au
changement de pratique même si
évidemment sur les plantes annuelles ce
qu'on a fait les années précédentes ça
va jouer mais moins que sur une plante
pérenne comme la vigne ou en
arboriculture ils sont confrontés
exactement au même problématiques donc
voilà on part avec une plante pérenne
ce qui est une difficulté par rapport à
une annuelle
ensuite quand on mène des
expérimentations et ben on peut être
confronté à des difficultés
notamment il y a des variations
pédologiques dans les sols qui sont très
importants je vais en parler qui font
que les résultats peuvent être faussés
par ces variations de terroir si et
c'est à quelques mètres près on se rend
pas compte quand on regarde une parcelle
on a l'impression que tout est homogène
et puis quand on fait passer un outil
vous allez voir nous on a fait des
cartes de résistivité sur nos sols et
bien on se rend compte qu'il y a des
grosses variations dans le sous-sol
qu'on voit pas a priori comme ça et qui
peut fausser les résultats donc ça c'est
une difficulté aussi auquel on peut être
confronté et puis après les effets du
climat alors en viticulteur on connaît
bien ça les millésimes on voit bien que
le vin il change de goût d'une année à
l'autre c'est un produit qui est très
sensible aux variations climatiques
et quand on fait une expérimentation il
faut faire attention à ça parce que une
année tient je change de pratique
j'utilise un nouveau fertilisant ah ça
pousse mieux cette année
si je regarde un peu à côté de la partie
expérimentale je me rends compte que
tout le vignoble pousse mieux quoi donc
c'est pas lié forcément à ma pratique
annuelle mais les conditions climatiques
cette année-là étaient réunis pour que
ça pousse mieux donc
voilà il y a ces effets climatiques les
variabilités du sol
la plante pérenne tout ça c'est c'est
des difficultés quoi c'est des éléments
à prendre en compte quand on mène des
expérimentations
donc là on va s'intéresser à une
expérimentation mais qu'on mène avec la
belle ville depuis maintenant 3 ans
c'est la troisième année qu'on fait des
essais sur les acides aminés mais les
acides aminés mais c'est la même chose
que vous mais c'est des c'est des
préparations
lacto-fermentées c'est des fermentations
anaérobies qui qui
me finait produise ses acides aminés et
peut-être que tu peux passer à ben c'est
moi qui fait ça
voilà
on applique ces acides aminés les deux
premières années on les a appliquées
en hiver sur sur les sols c'est des
préparations voilà d'acide aminés qu'on
a injecte dans les sols avec des outils
assez simples c'est un coût avec un
c'est une fertilisation liquide on
injecte ça dans le sol il faut faire ça
à l'abri des UV puisque ce sont des
produits vivants qui sont qui sont
sensibles UV
et puis après on mesure tout ça
donc et on pose des indicateurs
qu'on analyse après année après année
donc on voit là on a ces trois années
d'expérimentation 2021 2022 2023
on voit donc on a un témoin avec une
fertilisation organique classique que
l'on compare à une
une pratique nouvelle qui sont là une
fertilisation à base d'acides aminés
on essaye donc voilà la fertilisation
classique c'est 45 45 unités d'azote
pour la vigne voilà c'est à peu près ce
qu'on fait communément c'est à peu près
les besoins qui sont estimés pour une
vigne
dans le cas d'une production en AOC avec
des rendements limités à peu près à 50
hectolitres hectares
et bon on a mis quand même le prix on
voit bien l'intérêt quand même de ces
nouvelles pratiques au niveau économique
et encore là ce sont des acides aminés
qu'on achète dans le commerce donc les
75 euros qu'on voit comparé aux 200
euros bah c'est 75 euros quand on est
fait soi-même on peut réduire encore
beaucoup le le prix de l'intrant
donc voilà on voit bien l'intérêt de de
ces pratiques là et puis après donc en
saison mais la première année on a fait
des
analyses de jus de sève à différents
stades phénologiques de la vigne bouton
floraux séparés un taille de poids des
raisons on regarde tout ça on compare
pas on compare tout ça
on mesure aussi la qualité du mood
raisin et on mesure les rendements alors
vous voyez la première année on n'a pas
analysé notamment les rendements du vin
parce que comme je vous disais la
pratique que je vais mener cette
année-là va pas forcément être
prédéterminant pour les rendements que
je vais produire cette année-là
puisqu'on sait très bien que la récolte
elle se fait l'induction florale se fait
l'année précédente et la quantité de
grappes elle va se jouer plutôt l'année
précédente et va dépendre plutôt des
pratiques que j'ai menées l'année
précédente plutôt que l'année en cours
donc ça sert à rien d'analyser les
rendements pour l'instant par contre
vous voyez que l'année suivante on a
commencé à mesurer les rendements
donc en gros pour parler des résultats
même c'est pas vraiment le sujet je suis
pas là pour parler des je vous parle
plus du processus expérimental puisque
des résultats de cette expérimentation
donc en gros sur les sur les sur les
analyses de jus de sève il y a pas de
tendance franche qui se dégage
et voilà un coup on peut avoir plus
d'azote un bouton floraux séparés et
puis après c'est l'inverse à l'avait
raison bon il y a pas de tendance claire
qui se dégage
preuve en est que l'année suivante on a
décidé de pas reconduire ces analyses
sur les sur les pétioles parce que pour
nous ça y a rien qui se dégage et en
l'occurrence sur les jupes normalement
la pratique qu'on a amené l'année
précédente elle doit se retranscrire
presque presque directement un année
suivantes donc en 2022 on a fait évoluer
le le
protocole
au moins les mesures donc on a exclu les
analyses de foliaire mais si on les a
faites l'année suivante c'est en 2023
qu'on a arrêté de les faire pardon donc
sur deux années on a fait ces analyses
de jupes pétiole et on s'est rendu
compte qu'il y avait pas de tendance
claire
donc on les a pas reconduite en 2023
par contre en 2022 vous voyez qu'on a
analysé quand même les rendements et
qu'on voit une très grosse différence
entre les deux modalités
une différence du simple au double voire
plus donc on a produit sur le témoin
avec une fertilisation classique 27
hectolites par hectare de vendanges
quand sur la partie acide aminés on est
à 67 hectolitres par hectare donc ça
c'est sûr que c'est c'est la chance du
débutant
c'est vraiment un résultat que qui est à
confirmer l'année 2023 bah quand on voit
ça on se dit bon l'écart est tel que
c'est quand même assez bizarre que la
vigne réagisse à tel point un changement
de pratique comme ça et donc là mais on
se questionne et on se demande d'où ça
peut venir et donc je reviens sur ce que
je disais en introduction donc le climat
variation de climat variation
pédologique et puis
l'inertie l'inertie de la vigne qui
voilà fait des réserves l'année
précédente donc ce qu'on a fait c'est
qu'on a regardé
les sols
donc ça c'est la carte de résistivité
dont je vous parlais tout à l'heure on
fait par c un courant dans les sols et
ça nous indique le taux d'argile qu'on
peut avoir dans les sols ça s'applique
très bien nos terroirs qui sont plutôt
sableux ou Sablons argileux
donc avec cette analyse là qui est un
outil qui est tracté on passe dans tous
les tous les tous les quatre rangs je
crois sur le vignoble et ça nous dresse
une carte donc où on voit en bleu les
zones d'argileuses en vert les zones
sablo argileuses et en rouge en rouge
les sables profonds
la parcelle 10 à droite
donc c'est c'est les deux premières
années d'expérimentation ont été menées
sur cette parcelle
et on voit là les deux
les deux blocs sur lesquels on avait
fait les essais le premier bloc c'est le
témoin avec la fertilisation classique
et le deuxième bloc ce sont les acides
aminés
si on compare ces deux blocs on se rend
compte que il y a beaucoup plus de rouge
dans le premier bloc que dans le second
donc on a des seuls quand même assez
différents donc c'est bien dans le
second là où il y a moins de moins de
sable qu'on a produit beaucoup plus
en 2022 on a eu ses résultats c'était
une année très sèche donc évidemment la
vigne a souffert probablement plus du
stress hydrique
les acides aminés sont connus pour sont
reconnus pour permettre à la plante de
développer un système racinaire beaucoup
plus fortement
et donc dans le cadre d'une année sèche
si on a une si on a une plante
à qui on a permis d'avoir un système
racinaire plus développé et qu'en plus
elle est sur une veine un peu plus
argileuse que le témoin
là on peut commencer à expliquer un peu
de tels résultats
sur cette parcelle là il y a
probablement aussi une accumulation
c'est à dire que ça fait plusieurs
années que la vigne là que la vigne là
ici elle profite un peu de ses argiles
là ça fait pas le pas la première année
qu'on a des étés des printemps secs
donc
on peut dire aussi que la vigne
peut-être produisait déjà plus à cet
endroit là
donc finalement
vu les tels écarts qu'on peut avoir
entre ces deux entre ces résultats on a
décidé cette année de changer de secteur
parce que on imagine que quand même la
variabilité qui peut y avoir dans les
seuls peut expliquer ces résultats ben
on a on a basculé le dispositif sur une
autre parcelle qui paraît plus homogène
donc c'est la parcelle 3 qui est au
dessus
on a rajouté une modalité avec de la
fertilisation
acides aminés en foliaire on fait trois
folières dans l'année alors là c'est pas
à chaque traitement comme chez vous mais
voilà on en fait on en fait trois dans
l'année un des stades bien précis où la
vigne a besoin d'azote et voilà on voit
bien que
là-dessus les couleurs c'est un peu plus
homogène quoi et donc on va qu'on a
reconduit ça en 2023 on n'a pas encore
les les résultat et on va on va on va on
va prolonger ça plusieurs années pour
essayer de confirmer ces résultats
merci
Victor pour pour ce bref exposé mais
très explicite ce qui est intéressant et
là encore une fois on est en train de
créer l'innovation l'un et l'autre c'est
fin et Victor vous êtes sur le les mêmes
principes les mêmes fonctionnements ça
sera d'autant plus intéressant de
regarder de très près vos résultats que
on connaît très bien cette phrase pour
l'avoir entendu des centaines de fois
que ah oui mais ça ça marche et l'autre
et ça peut pas marcher chez moi alors
que là vous êtes dans des régions
complètement différentes et on verra
effectivement si cette nouvelle pratique
de fertilisation est opérationnelle si
quelqu'un souhaite poser une question à
Victor
tout au fond
oui
le micro arrive
donc merci en tout cas pour tout ça
c'est très intéressant je voulais juste
savoir pour les
acides aminés pourquoi vous le faites
pas en foliaire éventuellement et est-ce
que à partir de quoi vous pouvez le
produire quand vous le faites chez vous
par exemple sur des petites fermes ou
des choses comme ça
fermentation enfin bref si on peut
développer un tout petit peu ça ouais
alors comme je le disais les deux
premières années on a fait des acides
aminés au sol et depuis cette année on a
intégré une modalité avec
acide aminés en foliaire à trois
reprises sur le cycle
justement on essaye de voir
l'intérêt d'une pratique par rapport à
l'autre est-ce que la vie va être plus
réactive en foliaire que au sol
la question la question est ouverte
après nous du coup là sur
l'expérimentation on utilise
un produit qui est vendu dans le
commerce qui s'appelle le N8 je crois
que c'est Isabella thomaszy qui est à
l'origine de ce produit là
mais on a réalisé par ailleurs nous
aussi des des petits essais notamment
des lits faut faire qui est une sorte de
lacto-fermentation et là on utilise les
produits qu'on trouve sur place c'est de
c'est des matières organiques de chez
soi quoi
après on peut utiliser du petit lait
quoi mais tout ça a priori quand même
l'objectif c'est d'arriver à se les
faire soi-même à des coûts infimes quoi
quasiment insignifiant quoi donc c'est
tout l'intérêt de ces pratiques là quoi
et je pense que à partir de n'importe
quel un peu matière organique on peut
arriver à faire des lacto-fermentation
et produire ses propres micro-organismes
et ses propres acides aminés
et c'est d'autant plus intéressant que
dans la planche précédente on a
clairement vu que de
2022 à 2023 on a 100% 100 euros de plus
pour les pour l'azote ça c'est lié à la
crise énergétique et qui fait que les
prix ont augmenté en matière d'azote de
façon très importante donc l'innovation
ça n'est aussi de la crise
vous souhaitez poser une question juste
encore une autre question par rapport à
ça est-ce qu'on a déjà fait le parallèle
entre ce que l'on fait en biodynamie par
rapport à des Bousses de cornes des
choses comme ça ce qu'on a déjà analysé
s'il y avait pas des justement des
lacto-fermentés ou pas une corrélation
parce que je vois que les pardon les
dilutions sont 12 litres par hectare
c'est pas grand chose donc est-ce que il
y a une un parallèle à faire moi je le
fais un peu je parallèle là parce que
j'ai l'impression que en biodynamie avec
ses préparations travaillent un peu avec
des micro-organismes justement et sauf
que là finalement on met pas des des
doses
là on met vraiment des grosses doses
en biodynamie c'est des c'est des doses
infimes nous on met la on va dire la
pleine dose et mais pour moi il y a des
a probablement des ponts à faire entre
les deux pratiques et et
c'est une question de dose après je
pense la différence
merci Victor on va se retourner
maintenant vers nos amis qui sont à
distance et qui qui nous écoutent avec
beaucoup d'attention et je vais me
tourner vers Luc fontat vous savez il y
a un principe il faut savoir ne pas
faire il faut éviter de faire et puis il
y a il faut faire ce qui est juste alors
dans les innovations on a évoqué des
changements de pratique et avec Luke
c'est
comment on peut retirer
de nos pratiques des outils qui
semblaient indispensables et dont on ne
pouvait pas se passer en l'occurrence le
cuivre et Luke tu
places beaucoup de de tes efforts dans
la suppression du cuivre dans tes
traitements dans ta vigne c'est c'est
exigeant ça peut présenter des risques
mais je voudrais que tu partages avec
nous ce parcours sans cuivre tu as la
parole et je te remercie d'être avec
nous je sais que tu aurais bien voulu te
joindre à nous mais tu ne pouvais pas
parce que il y a beaucoup de travail à
cette période de l'année tu as la parole
Luc
oui bonjour vous m'entendez
bonjour merci de
m'avoir invité à cette journée alors je
vais vous présenter brièvement mon
parcours et la création du domaine et
ce concept fou de de
d'essayer de se passer de cuivre dans
Mes Vignes donc
moi je suis vigneron j'ai créé le
domaine des Trois mazets en 2016
je viens d'un parcours en fait j'ai une
autre casquette avant d'être vigneron je
travaille dans le domaine de l'ambiance
roman dans le domaine de l'eau donc j'ai
cet angle de vue sur la compréhension de
l'écosystème et dans sa globalité et
l'idée en 2016 c'est d'apporter ces
quelques connaissances sur un projet
agroécologique
donc 2016 à 2019 j'ai beaucoup
expérimenté à ma recherche ou tout ce
que j'ai pu collecter jusqu'à depuis de
nombreuses années et 2019 ça a été en
fin d'acquisition de mes conteneurs
parcelles et plantations de mes premiers
et prisonniers et de suite je me suis
posé la question
peut-être un peu folle de l'utilité du
cuivre dans nos parcelles
alors
pour avoir plus d'informations je peux
vous orienter sur les travaux d'air des
collègues qui expliquait très bien le
lien entre le milieu et le cuivre et
notamment sur la couleur bleue
mais voilà donc j'avais ce question de
mal j'ai pas rentré plus dans le détail
et donc j'ai commencé à expérimenter
à des informations j'ai appris un peu
partout et dès 2019 en fait je suis
tombé donc sur les travaux dans les
émissions donc que je vais pas
représenter maintenant
ces travaux là je les connaissais
puisque ils sont issus d'un lieu
électronique Vincent qui est une science
qui est basée sur l'eau en fait sur les
mesures donc de l'eau
au niveau pH et donc c'est connectivité
et cette la direction de Vincent je la
connaissais déjà auparavant donc
le parallèle je voulais faire le
parallèle justement en traduire
électronique et la ville donc vous allez
rencontrer Olivier me forme avec lui
et ma ligne directrice on va dire
sûrement vigne depuis c'est piloté
sur le plante avec cette approche là
et en fait en pilotant ma ligne de cette
façon
dans mon constat je me suis aperçu que
mes traitements de cuivre mais ne
rentrez pas dans la ligne de compte de
l'étude je vais vous montrer après un
petit gâteau et
donc voilà donc un résumé
en 2019 donc je rencontre des vivants et
2020 lorsque la belle vie fait un
protocole avec des acides aminés
donc à la base lorsqu'on échange avec
Gladys
le conseil de faire expérimentation sur
deux rangs et et moi en prenant en
compte justement l'approche pH redox
l'olivier je m'aperçois qu'il y a des
incohérences moi je l'aurais la manière
dont je réponds et donc je teste
expérimentation sur un hectare et demi
et sur cette cépage
et 2020 en fait je fais aucun traitement
de cuivre sur mes parcelles de villes
donc évidemment je me pose la question
je connais ça peut ça peut être beaucoup
de la chance ça peut être avoir bon qui
marche ça peut pour une fois sur cette
surface là ça
n'a pas de retour donc j'ai expérimente
sur les autres années et
voilà je vais vous expliquer tout
maintenant je peux faire un partage
d'écran je sais pas si tu m'entends Eric
oui j'ai pas la main mais si on peut
partager l'écran c'est fait tu peux
vous le voyez
non
c'est bon là non toujours pas
ça commence
là on voit ton écran oui oui
voilà on y était on y était
donc voilà donc
la vigne un parcours sans cuivre mythe
ou une réalité avec voilà on pourra on
pourra
donc pour en arriver là évidemment la
ligne conductrice c'est
peut-être pas
Méditerrané je suis au bord de l'étang
de taux de la Méditerranée en pleine
dossienne donc l'équipe conditions
climatiques on les connaît je n'ai pas y
revenir dessus vous en avez parlé
pendant le dernier jour plus là on va
continuer d'en parler donc là-bas c'est
vraiment relancer la vie du sol je vais
pas y revenir dessus avec des couverts
végétaux donc d'entrée dès que j'ai
récupéré mes vignes ça a été vraiment
des la base la clé la clé de la porte
d'entrée vers la pratique agroécologique
et vers le je pense à quelqu'un de
manière et puis les études d'Olivier le
prouve pour arriver à la réussite peu de
faire zéro plus de l'année parcelles
c'est vraiment voilà un sol vivant
découvert végétaux quelques arbres qui
sont qui sont faits pour être implanté
il y en a pas beaucoup mais il y en a
quelques-uns on les voit pas donc un sol
vivant oui ben c'est offrir un gîte et
le couvert aux autres mais c'est aussi
accepté tout le vivant dans le sens où
il faut accepter au milieu il faut
accepter
il faut accepter nos auxiliaires et ceux
qu'on m'a qu'on aime moins il faut les
comprendre les comprendre ça va prendre
du temps
et voilà je vais revenir sur les travaux
d'Hervé covès qui explique très bien au
niveau des vidéos le milieu est
omniprésent dans notre vigne et en fait
il y a des années où il y a des
conditions qui sont favorables à son
développement ou non donc voilà c'est
une questionnement je il y a pas de il y
a pas de solution miracle mais quand on
travaille le lien il faut accepter tout
le vivant dans un temps je suis une
analogie quand on va on est bien content
dans la forêt ramasser des champignons
il y a
mais il faut il faut piloter avec je
pense
en fait c'est le but de moi je travaille
sur laquelle j'essaie de travailler
après j'étais des conditions et j'en
suis conscient favorable par rapport au
film interne
donc oui alors du coup c'est vrai que
dans la viticulture qu'on qu'on connaît
plus on est plus dans la dualité de
lutter contre l'herbe contre l'isant et
là dans la l'agriculture donc la
viticulture que je pratique on est loin
de la globalité
pour moi
donc voilà quoi donc
je vais revenir sur le voilà sur la
carte du monde d'Olivier du sang donc
moi ça c'est vraiment ma
ligne directrice et
quand Olivier il a fait cette carte mais
en fait c'est c'est vraiment ma clé de
pilotage de mes vignes donc à partir de
là quand on quand on
connaît la zone de confort donc de la
vigne qui est légèrement réduite et
légèrement acide l'idée que j'ai eu
c'était de faire la somme de tous mes
gestes que je pratique sur mon compte
sur le plan et de voir quel quel geste
pouvait ramener ou conserver le couteau
sur le plante dans sa zone de confort
donc voilà ça c'est la liste des actions
du parcelles expérimentale que j'ai fait
à partir de 2021 donc j'ai listé toutes
les actions occidentales déstructurantes
des sols énergivants
et à contrario j'ai essayé de voir si je
pouvais pas créer
des gestes qui étaient réduits résident
donc à partir de là mais voilà dans ma
liste de de
action favorable on va dire on va
retrouver deux semer les couleurs
végétaux comment on en a parlé et comme
ça la journée de restituer la matière
organique de privilégier la vie
microbienne le sol la biodiversité
restructurer les sols par rapport à tous
les couverts et aussi avec des apports
d'une organisme au niveau du sol
évidemment une taille 12 physiologique
un homme travaille du sol ou le moins
possible
pour
limiter la compétition et surtout au
printemps et après voilà pulvérisation
d'oligo-éléments dans un similables je
travaille sur la mon PH et mon rideau de
la qualité de l'eau et en gros respecter
aussi de la biologie de la vigne même
après les vendanges avec des
pulvérisations d'oligo qui vont aider la
ligne à aller jusqu'au bout de son cycle
donc par conséquent je suis en résumé
assez rapide ça prend un peu dans les
détails mais le retour d'expérience de
2020-2023 donc 2020 la première le
premier pour la première respecte
expérimentation le protocole mis en
place donc comme j'ai dit normalement
sur deux rangs et j'essaie sur une mètre
carré demi sur cette page un hectare de
syrah et 5 un demi hectares de raisin de
table avec 6 cépages différents donc le
résultat c'est que je fais aucun
traitement de cuivre une légère pression
mildiou qui est en grillée 1 2 3 jours
bon on a cette fois là bon j'ai le
retour que sur une année on peut pas
tirer des conclusions
ça c'est normal donc je réitère
l'expérimentation l'année la prise sur
cinq hectares
je passe
au concrètement de cuivre bon ben là ça
m'interpelle puis bon c'est encore de la
chance bon je suis très conscient quand
il m'a Méditerrané j'ai des
problématiques différentes que mes
collègues dans Le Bourget ou d'autres
régions qui sont plus humides
mais avec le réseau la belle vie on
échange et je sais que
2022 j'ai réitéré expérimentation et
pareil je fais aucun traitement du
cuivre et je sais par exemple que la
Lune lui en Alsace arrive à son état
Larousse
en 2023 je continue sur la lumière je
vais pas changer mon état d'esprit et
donc là j'ai récupéré un écart
supplémentaire
donc je fais pas de cuivre mais je vous
cache pas que
mais
mi-juin on était plus sur moi tropical
méditerranéen puisqu'on a des ouvrages
quasiment tous les deux sources et là le
mildiou ben c'est développé à ma
surprise sur une de mes premières
parcelles et qui était la plus où il y
avait plus de couverts végétaux les
lignes étaient connues de haute et
là ça m'a beaucoup interpellé du coup
j'ai appelé tous mes collègues de la
belle vigne notamment Victor Alain et
d'autres personnes parce que je lui dis
bon ben en forme mettre un coup de
cuivre et effrayer le mildiou et je
pense que
le piment militaire en un a joué
favorablement à mon protocole puisque à
partir de juillet j'ai hésite à mettre
un cuivre et puis le soleil et le pain
sec c'est arrivé et par conséquent je
n'ai pas fait en 2008 mais voilà j'avais
des limites je pense sur mon protocole
et moi je suis conscient aussi que pour
avoir une transition et arriver ses
résultats là ça c'est pas une année ça
serait en plusieurs années et je suis
encore dans cette étape de transition
donc d'après le produit fini
j'arrive sur des en fait toutes mes
vinsifications sont
issus de raisin c'est naturel qui ont
reçu aucun traitement oxydatif
donc par conséquent voilà on est que sur
des oligo de faire malactiques des
vitamines et je pense que maintenant
après plusieurs millésimes ça se
ressemble à levain
méditerranéen j'arrive pas avoir de la
fraîcheur je pense que j'avais couverts
végétaux et probablement aussi avec avec
toute cette approche là donc on verra
sur les années à venir encore si ça
confirme
si ces résultats confirmant le ressenti
au niveau du vin et la qualité du
résultat
voilà pour le petit exposé le petit
retour en ligne d'expérience
mon petit retour d'expérience sur ma
petite exploitation
donc voilà
un grand merci à toi Luke
mais en préparant cette table ronde je
savais pas que j'avais invité autant de
débutants et autant de gens qui avaient
cette chance absolument extraordinaire
bon ben écoutez continuez à être
débutant parce que ça a l'air fonctionné
mais je crois que une bonne partie de la
réponse est quand même dans la planche
que tu nous as montré ou tu listais les
pratiques que tu as souhaité changer et
où tu as mis en face les nouvelles
pratiques que tu avais si quelqu'un
souhaitait interroger parce que c'est
quand même un sacré Paris un sacré défi
que de que de faire de conduire sa vigne
sans cuivre si l'un d'entre vous
souhaite poser une question à Luc il est
le bienvenu
voilà
prépare-toi Luc oui bonjour je voudrais
des précisions un peu sur un fait les
traitements qui sont faits en
alternative du cuivre
alors
le traitement ça fait partie de
l'ensemble de la somme des gestes que je
vais faire toute l'année sur mon couple
sur le plan
si vous vous rapprochez de la belle
vigne en fait tout le protocole que j'ai
mis en place c'est un travail qui fait
par la médecine ensuite moi si des
réflexions personnelles et
en fait les réponses elles sont
aujourd'hui les interventions
de Jean-François
les oligos celles de ces femmes voilà en
fait tout ce qui est détaillé dans la
journée moi je les condensé sur sur ma
parcelle et donc on va déjà apporter des
oligo-éléments donc voilà après moi je
m'inspire des travaux qui ont qui ont
été au niveau
j'ai juste essayé de synthétiser toutes
ces informations donc dans les hôpitaux
cette année on teste la nuit de la
tomate
donc voilà il y a je peux pas en 30
secondes vous donner une réponse tel
produit qui va me faire passer du cuivre
non c'est quand on regarde l'approche
d'Olivier c'est c'est vraiment la somme
des gestes que je vais faire toute
l'année sur mon couple sur le plan qui
va maintenir
de maintenir le couple sur le plan de
santé moi c'est ma vision
c'est pas une vérité c'est ma vision et
je pilote dessus et bon maintenant ça
fait quatre ans que j'ai assez résultat
là je pense qu'au bout de 10 ans on aura
un bon retour d'expérience mais c'est
déjà satisfaisant pour moi
personnellement c'est déjà satisfait à
24 ans ça va au-delà de mes espérances
et c'est un confort de travail aussi
de travailler sans cuivre et en fait je
précise aussi je travaille ça ne souffre
pour 80% de parcelles en 90 donc c'est
un confort de pouvoir pulvériser que des
oligo de la vitamine des format
lactiques
donc je vais peut-être vous donner une
réponse qui va vous frustrer mais j'ai
pas une solution minérale on dirait
qu'il faut passer tel produit pour se
passer le cuivre non c'est vraiment
l'approche globale
nourrir son sol nourrir sa flamme et si
son sol et sa plante sont en bonne santé
c'est comme chez nous dans la théorie le
quand on parle malade donc nos parcelles
sont déjà peut-être suffisamment malade
depuis un bon moment il faut les
requinquer comme chez nous les remettre
en état de santé et petit à petit la
transition peut-être qu'on va pouvoir se
passer de cuivre alors
faites pas tout le temps peut-être pas
dans toutes les régions
j'invite pas à
à tous les Vigner à faire comme moi
parce que c'est une très grosse prise de
risque il y a des conséquences
économiques mais bon la première fois
j'ai pas pris un gros risque je l'ai
fait sur un état et demi c'était moi je
débutais
il y a quand même plusieurs années de
réflexion sur cette approche là
donc voilà donc ça m'interpelle ça
interpelle d'autres personnes je
comprends mais peut-être à faire une
teste sur une petite parcelle qui qui ne
craint pas de destination économique et
faire cette parcelle un laboratoire et
donc voilà et puis il y aura de retour
d'expérience ils ont comprendre des
choses mais
attention il y a quand même une grosse
prise de risque sur parce qu'il y a pas
de recul
à la prochaine question parce qu'elle
vient de Victor Moreau
je voulais juste que tu tu nous dises
combien d'applications folières tu fais
par an pour préciser juste le sujet du
par exemple sur cette année et
et sur les dégâts que tu as eu
finalement 2000 dus là où c'est un peu
lâché nous donner une mesure de ces
dégâts
alors
combien pulvérisation alors au tout
début 2020 quand on met le protocole en
place
dès qu'on aura de toute l'équipe
je me suis tablé sur les traitements
Milo au cuivre donc tous les 12 jours
donc oligo Fernand Italie
et petit à petit Xavier me parlait qu'il
fallait juste encadrer la floraison donc
15 jours avant et quinze jours après
mais
j'ai pas osé
parce que j'étais déjà dans mon dans mon
protocole qui avait réussi une fois deux
fois et Xavier maintenant mais c'est bon
tu peux tu peux
et ça va suffire au niveau des oligo les
mains
donc en fait les oligo-éléments je
continue de les faire alors pas 8 fois
mais ouais je suis assis cette fois si
c'est pas ça
et ensuite pour les dégâts
donc sur sur une parcelle de Sierra où
j'ai vu que il commençait un petit peu
sur manifester et il est juste resté sur
feuille
donc j'ai pas eu de dégâts de rap par
contre sur mon raisin de table
ou là je suis en conduite
donc les grappes sont 1m50 du sol
c'était la dernière parcelle que
j'aurais imaginé avoir le milieu là j'ai
eu un peu de mes vidéos un peu de
BlackRock après je pense que c'est ma
faute parce que je suis une petite
parcelle que je néglige parce que je le
priorise mon raisin de cuve
donc j'ai eu un peu de perte
qui revient pour ça
voilà merci
Luc
écoute tu as été convaincant
on te remercie c'était un sacré défi on
continuera à suivre ce genre
d'expérience enfin on est plus au stade
de l'expérience on est au stade de la
routine aujourd'hui
dans c'est toujours compliqué et je vais
donner la parole à Jean-François qui va
commencer d'abord par interpeller et
après c'est lui qui continuera parce que
Jean-François c'est le soldat parmi nous
qui n'a pas de chance parce qu'en plus
c'est plus un débutant mais il a des
problèmes de compaction mais je lui
laisse d'abord la parole pour te poser
une question
c'est pas tout à fait une question mais
Luc salut c'est juste pour te dire que
tu vois c'est en partant de la même
réflexion que toi
c'est un
lançant un espèce de défi fou c'est à
dire je me disais le Phyto c'est
derrière nous tout ça il faudra
réfléchir autre chose mais le cuivre
c'est pas la solution non plus c'est
comment on produit du raisin sans perdre
notre typicité sans perdre on veut faire
du verre on veut faire voilà comment on
fait de la viticulture quand on fait de
la vigne sans cuivre et en fait c'est en
te donnant cette espèce d'objectif fou
qui paraît irréel inatteignable pour les
instruits de la viticulture je précise
c'est pas de la provocation mais voilà
tu m'as compris
c'est en partant de cette réflexion là
qu'on arrive tout doucement à
l'agronomie et finalement cette relation
sur le plante est finalement comme tu
l'as dit la somme de ces gestes c'est un
témoignage qui est qui est extrêmement
fort la somme des gestes en fait c'est
ça qu'il faut qu'il faut arriver à faire
pour atteindre cet objectif là en fait
on met en place des schémas de cohérence
et tu vois ça se connaître on a partagé
cette réflexion et un chemin en chemin
ensemble
merci à tous les deux merci à toi Luc
et je pense qu'on a tous la même
réflexion puisque à force de la belle
vie c'est de faire ce réseau de
vignerons et chacun en expérimente et ce
qui est rigolo c'est que on s'appelle on
se connaît pas et chacun dans notre coin
on a la même réflexion
rigolo pour obtenir ce que déjà prendre
soin il y a moins d'avril
ce qui m’appelle et il me dit je suis un
peu seul à travailler sur cette approche
là et tout en Suisse je peux venir vous
rencontrer donc il est venu me voir et
c'est rigolo parce que sur des petits
détails on avait on rigolé mutuellement
chacun de notre côté parce que quand je
dis je travaille sur Samia mais moi
aussi et lui
je travaille là-dessus et voilà donc
chacun dans notre coin on a cette
réflexion là et c'est bien parce que
quand on sera contre un échange et on se
sent moins seul et on se dit bon ben
c'est pas c'est peut-être pas si bête
que je pense à cette vision là
donc voilà mais je suis ravi que je suis
ravi d'avoir partagé un petit peu avec
vous ce moment-là que je vois que on va
tous dans la même direction et on va
arriver à trouver des solutions
intéressantes et passionnantes dans ce
beau métier de vignerons un endroit
écologique merci à tous pour votre
écoute bonne journée et à très vite et
je crois qu'on peut remercier
collectivement Luc voilà merci Luc
Jean-François le retourne mais est-ce
que tu peux venir
nous parler en quelques minutes de
peut-être de la somme de ces gestes qui
te permet de lutter contre la compaction
qui là est aussi un des énormes défis à
surmonter pour avoir une vigne pour 100
ans
déjà la compaction voilà on va la
définir parce que on ne devrait pas ça
devrait pas être un problème
et pourtant ça n'est et ça n'est un
pourquoi parce que on est plus on n'est
plus dans l'agriculture conventionnelle
on est dans l'agriculture du vivant et
et à ce moment-là lorsqu'on parle de
compaction on parle de milieu hostile au
vivant c'est à dire il y a plus d'eau il
y a plus d'air il y a plus il y a plus
rien donc en fait on ne peut pas
envisager un système résilient dans un
environnement compacté et donc là ça
devient un défi majeur on va chercher
toutes les solutions pour éviter
d'être sur ce dans ce dans ces
conditions là et surtout comment on va
les résoudre parce que en vigne c'est
notre problématique c'est qu'on passe
toujours dans les mêmes dans les mêmes
zones dans les mêmes dans les mêmes
rangs et donc un système mécanisé é on
compact beaucoup et donc
comment comment on approche finalement
cette réflexion autour de la compaction
donc là forcément on va déployer là
aussi tous les outils et donc les outils
ils ont une simple ça commence par
la mécanique
je vais je vais mécaniquement retrouver
une structure aérée ok je vais pas me
l'interdire du moins si je suis dans un
environnement de toute façon qui hostile
je ne pourrais pas installer une plante
de manière efficace et puis voilà bon
donc je vais je vais essayer d'aller
vers ces versets solutions là sans être
donc on va parler de fissuration
d'amablisseur on va pas parler de trucs
qui vous retourne le sol qui vous fout
le solde 60 cm
sur le dessus on ne va pas chercher à
mélanger la biologie des horizons
puisque ça a été quand même un petit peu
précisé l'importance de de chaque
horizon à sa biologie donc l'anaérobie
dessus
l'anaérobie pardonne dessous l'aérobie
dessus donc en fait si jamais le
principe du Labour vous l'avez compris
c'est quand même une hérésie tout ce qui
est un alors on va le résumer comme ça
mais en fait les bactéries anaérobie
elles ont elles consomment quand même de
l'oxygène mais en fait elles vont
évoluer dans ce milieu souterrain on le
labo on va mettre celle là dessus et
celle qui se nourrissent donc de de
l'air et tout ça avec les champignons
tout ça on va les de sous dans un
milieu qui leur est hostile donc en fait
le principe même par la biologie du
labour et débile donc on va essayer il a
il a d'autres fonctions il a d'autres
fonctions mécaniques et structurantes et
voilà peu importe mais au sens de la
biologie c'est pas cohérent donc on va
on va reprendre systématiquement le fil
rouge de la biologie pour essayer
d'encourager ça d'encourager la
prospection des racines et d'installer
cette cette biologie là donc on va aérer
mécaniquement notre sol et on va
immédiatement installer des plantes qui
vont coloniser cet horizon qui sera
finalement ameubli qui sera aérée donc
il y aura des
infiltrations d'eau et comme par hasard
la biologie elle va avoir un sa
disposition de l'air et de l'eau donc
des plantes qui vont mieux se comporter
et il nous manque encore un élément qui
sont les sucres et en fait puisque cette
biologie est se nourrit d'eau d'air et
de sucre l'importance à nouveau et pour
insister sur
l'importance d'avoir ces couverts sur
cette couverture végétale
mais c'est de c'est de maximiser la
production de photosynthèse de notre et
la production de biomasse de notre
couvert végétal
donc là Lucien Lucien Seguy nous a
apporté à porter ses connaissances là
pour essayer de comprendre déjà d'où on
part en termes de compaction parce que
il faut la définir cette compaction on
peut avoir un sol qui est dur mais aérée
il est en fait il faut essayer de
repenser un petit peu la manière dont on
observe le sol parce que un système
cultivé
où on passe pas souvent ou quand on fait
un trou par exemple dans une haie ou une
bordure de champ tout ça c'est hyper
organisé hyper hyper grumeleux et tout
ça donc ça c'est ça c'est c'est génial
mais en vigne lorsque l'on passe
beaucoup dedans c'est difficile de
l'avoir donc en fait moi mon
raisonnement par rapport à ça il a été
de dire je pars d'une situation où je
fais un peu comme une plante lorsqu'elle
est agressée elle va faire une forme de
d'abandon cellulaire et donc moi j'ai
fait j'ai des zones de passage où je dis
cet horizon là il est assez et il faut
que tout le reste par contre soit
préservé mais bande de roulement elles
sont assez et
progressivement en fait si jamais je
veux je cherche à les aller retourner on
passe des pointes sous les dents enfin
sous les roues et tout ça mais en fait
comme on va passer derrière on fait on
fait des des 1000 feuilles et c'est pas
productif on a qu'un effet si vous
voulez de minéralisation de boost de
minéralité quand on a des actions comme
ça mais finalement on est assez peu
efficace sur le sur l'aspect
structuration du sol et en fait on se
rend compte que lorsqu'on fait des
coupes transversales sur ces sur ces
profils là c'est qu'effectivement on a
deux gouttes d'eau là sous les roues qui
sont sur 20 30 cm qui sont compactés
mais par contre tout le reste arrive à
coloniser à coloniser le milieu et pour
le faire en fait on va utiliser
les plantes qui sont là déjà dans notre
système pour résoudre parce que on
avance avec la nature on avance avec
environnement et lui ne veut pas de
toute façon de milieux compactés de
milieu tassés donc lui il va mettre en
place des plantes qui vont qui vont
structurer ça donc on va d'abord se
servir de ça donc ça c'est l'expertise
de l'huissière tu es dans cet
environnement là mais tu as tes plantes
là tu as
ton plein tellement
de rien du tout mais il a dit c'est des
c'est des perforateurs de sol tu as tu
as des crucifères qui vont arriver enfin
il y a tout un tas de tout un tas de
plantes la potentille c'est hyper c'est
hyper structurant mais en fait on peut
dire ça nous donne une indication
de compaction mais enfin on a déjà des
outils qui sont là pour
pour améliorer la situation on a juste
ça accompagné donc la réflexion de
Lucien c'est de dire
tu vas implanter un couvert végétal
diversifié en termes de puissance de
colonisation racinaire donc il va on va
mettre des on va mettre quelques
crucifères quel donc des radis des radis
structurateurs des radis fourragés on va
on peut mettre des on peut mettre des
sorgho on peut mettre
des graminées on va mettre des
légumineuses on va essayer d'équilibrer
un petit peu la ration surtout on va la
diversifier et on va la densifier c'est
à dire là on va faire des semis
à 200 300 kg en plein 350 il faut pas se
en fonction de la situation il faut
mettre vraiment
le sol dans une situation de où on va
l'obliger obliger les plantes à se faire
concurrence entre elles pour aller
explorer ça
et donc par cette compétition là par
cette recherche de la lumière et en
accompagnant
cette dynamique là on va aider son sol à
maintenir cette structure compactée
et dont restructurer améliorer à meubli
donc c'est ça c'est ça l'idée et pour ce
faire en fait on se pose jamais la
question du pouvoir de la nutrition en
termes de gestion de la compaction mais
ça a un rôle hyper important c'est à
dire que dès l'instant où on va nourrir
notre couvert végétal ou on va être dans
une logique de nourriture du sol ou de
de d'améliorer la production de
photosynthèse et donc d'exécuts
d'aracinaires
plus riches plus complet on va nourrir
plus de biologie on va stimuler cette
vie biologique et en fait en
amplifiant cette dynamique biologique
dans les sols on va réussir à maintenir
une structure aérée en sous-sol votre
sol il va être dur mais pour eux et en
fait c'est cet objectif là en vigne
qu'il faudra qu'on arrive à atteindre
c'est d'avoir un sol qui a une aspect
comme ça assez dur mais en fait c'est un
béton poreux ou l'eau rentre ou les
éléments cette racine colonise les
éléments descendent et en fait c'est
lorsqu'on parle de compaction de
relation sollantes et là la vigne en
fait elle va elle va avoir une un
pouvoir de colonisation beaucoup plus
important et la synergie va se faire si
d'un milieu travail on voit bien le
passage des dents donc là la vigne la
racine de la vigne à l'arrivée là on l'a
coupé elle a cherché à descendre mais le
milieu hostile enfin c'est c'est
compliqué donc elle remonte là où on lui
a mis la nourriture et l'eau donc à
partir de là elle va rester dans cet
environnement confiné et nous on a
besoin pour qu'elle soit résiliente pour
que pour qu'il pourquoi elle soit
résistante et qu'elle soit le moins
impacté par les par les stress qui soit
hydriques ou quel qu'il soit on a besoin
que notre système racinaire colonise le
plus possible en profondeur donc il faut
que ce milieu n'arrive à le rendre sain
et donc c'est par c'est par les plantes
finalement parce qu'on a on n'a pas non
plus des décompacteurs qui descendent à
un mètre 50 donc en fait
c'est cette transition là qui faut
arriver à gérer et donc amplifier et là
la biologie devient un outil enfin on en
a absolument besoin donc c'est c'est
grâce à la biologie grâce à
l'exploration de ce système racinaire
qu'on va régler ses problèmes de
compaction mais en fait la compaction ça
devrait pas être un sujet on ne peut pas
envisager la biologie on peut pas
envisager la résilience on peut pas
envisager la vigne pour s'entendre dans
un milieu compacté voilà j'essayais de
d'être mais un grand merci Jean-François
au moins tu as un talent c'est ce
sous-sol qu'on ne voit pas lorsque tu
nous en parle on arrive à le visualiser
en tout cas je t'en remercie peut-être
que cette vision qui est quand même un
peu décalée mais très juste de des sols
et de la compaction il y a peut-être
quelqu'un ici qui souhaite interpeller
Jean-François
donc tu as été tranchant donc c'était
non mais c'était très clair en même
temps et
va poursuivre d'ailleurs ton propos
parce que
Alain on va parler d'agroforesterie
enfin de l'arbre surtout qui
est le concurrent hydrique de la ville
en tout cas c'est ce que vient de faire
dans un éditorial assez long un
journaliste en nous expliquant que nous
étions des hérétiques à vouloir planter
des arbres avec la vigne et que c'était
absolument le contraire de ce qu'il
fallait faire en termes de ressources en
eau
Alain ouais je sais même pas si on doit
répondre à ça non je pose un cadre en
tout cas moi je voulais remercier tous
ces viticulteurs et ses vignerons actifs
qui cherchent qui trouve qui se plante
le moins possible dans des années dans
des contextes extrêmement
extrêmement complexe et nous d'être les
modestes sans ambassadeurs de ces gestes
de ces vérifications de ces indicateurs
de résultats
parce que c'est là que ça se passe et
c'est comme ça que ça se passe et ça
continue et tant mieux je crois qu'il y
en a qui ont presque tout perdu cette
année disons-le quand même
alors du coup je vois que parfois on
souffre pas tant à pas mettre de cuivre
la vigne pour 100 ans c'est ça qui nous
anime aujourd'hui fondamentalement de
repréciser le triptyque agronomique
puisque on va parler
hydrologie régénérative de killine de
forêt jardin de jardin forêt de vigne
forêt de tout un tas de trucs
aujourd'hui qu'il faut peut-être
réagréger remettre dans une ligne
éditoriale qui est celle de la
grenouille dynamique point
faut arrêter je crois avec les modes et
c'est ça qui nous dessert c'est pour ça
qu'on se fait un peu allumé mais si on
se fait allumer c'est parce qu'on existe
je vois il y a des gens qui creusent des
fossés dans toutes les vignes
aujourd'hui pour prendre de l'eau mais
non l'eau elle reste sur chaque mètre
carré et comme l'a montré Stéphane
l'exception
va faire qu'on va la stocker la
redistribuer la réhydrater etc la
finalité dans cet agronomie dynamique le
triptyque de l'agroécologie c'est bien
des sols couverts des plantes en réserve
plantées au bon moment dans les bonnes
conditions et une plante connectée à son
environnement son environnement on rêve
tous d'une vigne pour 100 ans avec 100
ruminant
et sans traitement ça vous va comme
définition ouais c'est ambitieux mais
mais vous allez y arriver avec des
castors évidemment et vous allez y
arriver vous savez le faire et vous
saurez le faire et même sans vous
connaître cette ligne éditoriale de la
fertilité on a vu chez Luc la
présentation d'arbres civilisations
Vincent le Vavasseur en elle présidant
Conrad et moi ensemble les
vice-présidents du Centre national
l'agroécologie
moi je suis en charge des événements et
en charge du développement de la marque
arbre et civilisation arbre civilisation
c'est une corporation d'individus au
même titre carchitecte du vivant puisque
ici je pense que vous connaissez bien la
musique
des personnes des projets et des
produits
boire un canon c'est sauver un vigneron
boire deux canons sur sol vivant c'est
améliorer cette écosystème sol et
aujourd'hui cette marque elle dit
clairement ça la ligne éditoriale elle
est celle-ci vous y allez vous y allez
pas mais c'est une proposition ce sur
quoi je vais revenir c'est cet
agriculture de la proposition et non pas
de la réparation et non pas de la
sanction courir après le mildiou c'est
compliqué c'est long alors on peut faire
le marathon du Médoc mais quand on est à
Saint-Emilion c'est un peu plus
compliqué mais il y a peut-être des
marathons par là-bas aussi vous êtes
bien sûr chaque rive à son organisation
propre n'est-ce pas donc arrêtez de
courir prendre du recul et et regarder
cette agriculture de la prévention et de
la proposition dans le nom de code tient
sur deux indicateurs
et pas 50000 on passe notre temps à
faire de la paperasse je crois que c'est
ce qui a sauvé Stéphane la déprime et du
burn out c'est sortir la paperasse pour
créer les résilients désolé de raconter
ta vie et d'être vraiment au contact en
direct et de fédérer d'échanger
d'amplifier ce mouvement de fond on est
pas si nombreux que ça disons-nous et on
voit encore des têtes connues et
reconnues donc peut-être que l'Académie
de la vigne pour s'entend permettra de
changer d'échelle on n'a pas changé
d'échelle disons-le disons-le pour
l'instant dans cette difficulté
technique agronomique
la question que tu me poses c'est
pourquoi l'arbre
plus ça va moins on a de réponse puisque
on pose les pièces du puzz et moi ce qui
m'intéresse fondamentalement dans ce
métier comme certains d'entre vous c'est
de faire deux régions par semaine donc
deux régions de régions 60 100 vignerons
vu chaque semaine donc des discussions
c'est comment chacun chemine comment je
peux quel mot tu as utilisé tout à
l'heure comment on a un nouvel
ambassadeur tu as utilisé un mot
particulier donc tu as déjà oublié c'est
pas grave le nom de code en disant voilà
celui-là il est piqué quoi il est piqué
à la fertilité ou à la fécondité
on a produit les états généraux de la
bouse il y a quelques mois
et oui il a fécondité elle dépend aussi
du ruminant qui bouffe la plante qui a
poussé in situ et qui est ruchier remise
en perspective puisque vous parliez de
la biodynamie
et nous dit juste de la valeur de la
bouse mais ce que je mets de la bouse
dans un sol vivant ou pas
sur la question de l'agroforesterie
posez vous
la vigne elle pousse avec du guano la
vigne elle fructifie avec des abeilles
la vigne elle est en bonne santé si elle
chante elle entend chanter les oiseaux
la vie n'a pas besoin de prendre 41
degrés dans la gueule pendant 5 jours
la vigne n'a pas besoin d'avoir un mètre
d'eau et des dromorphies dans certaines
villes vous trouvez à la fois de la
prêle et des plantes de désert sur
Laurent
donc si je prends au sol climat
biodiversité microclimat humidité
qualité de l'air connexion
productivité dans ces chocs climatiques
comment j'entretiens mon mètre cube
mon mètre cube sur lequel est connecté
et planté cette vigne comment
j'entretiens de la vie 365 jours par an
comment je crée les zones
d'hyperfluidité comment j'ai mon ami
corise Hervé ça te va c'est là les
faciles mais je sais qu'elle va te faire
rire parce que tu es bon public comment
j'ai mon ami corrige comment je regarde
les travaux des uns des autres pourquoi
et comment j'arrive dans une parcelle de
vigne où j'ai 400 plantes exprimées
parfois c'est le solosier parfois c'est
le péché de vigne parfois c'est le
Cormier parfois sans leur a dit la
graminée et la crucifère
comment j'ai
15.000 champs mycorhiziens actifs
puisqu'on vient de parler de cette
organisation là
la vigne dépend de son alimentation sa
prévention de sa régulation
de ces champs mycoriens
comment 300 65 jours par an j'impulse je
donne de la vie je donne des signaux des
messages des connexions des réparations
des propositions et des
facilitateurs d'alimentation
quand j'ai une vigne strangulée qui est
juste sous l'engrais que je lui ai mis
et l'eau qui potentiellement tombée je
ne multiplie pas par 10 000 ses
capacités de pénétration de la culture
de connexion de résistance
l'arbre que je taille que je régule
qui développe et qui amplifie les champs
mycorhiziens
qui sert à ça
la pied à l'ombre et la tête au soleil
face au choc climatique face à ces
aridités et face à ces difficultés
puisque tu l'as très bien dit d'ailleurs
on baigne dans l'eau et un mois après on
est dans une sécheresse absolue on a la
chance d'avoir une plante qui accumule
qui régule
qui protège qui produit qui connecte qui
reconnectent quand je regarde la guilde
de la vigne quand je la projette pour
100 ans fondamentalement il va falloir
qu'elle soit reconnectée à son
environnement initial
on n'a pas la preuve formelle on a
beaucoup cherché dans un de nos groupes
pourquoi la vigne qui est pollinisée
pourquoi elle fructifie un peu mieux
pourquoi elle est moins stressée moins
moins oxydée dans le sol on n'a pas
trouvé la publie mais le résultat et là
donc dans ce métier carré en résumé j'ai
des champs mycorhiziens actifs j'ai un
sol qui est dur mais poreux j'ai de la
vie j'ai de la circulation j'ai des
carabes j'ai des cycles j'ai des
chauves-souris qui croisent tous les
soirs mon mètre carré donc comment je
rentre dans mon mètre carré parce que
j'en ai plein autour du chèque des
chauves-souris mais pas forcément dans
la parcelle comment les mésanges etc etc
sont là comment j'ai de la paille quand
je marche dans ma vigne j'ai de la
litière je marche sur une litière
forestière puisque les écosystèmes
fonctionnent au carbone frais
alors c'est un peu de BRF la feuille de
mes arbres les couverts les sarments
l'an dernier qui sont en cours de
digestion et et c'est en ça c'est en ça
que l'arbre a peut-être quelque chose
d'important à nous dire
merci Alain
bon on te connaît pour ton engouement et
tu as féconde à nous entraîner vers vers
toutes ces belles choses
tu n'as que des amis qui ne te posent
pas de question apparemment
dans on leur tourne on va arriver à
l'heure de l'apéritif mais
si tu le veux bien
Alain je voudrais qu'on se
ah tu as moins de chance là c'est Conrad
qui souhaite poser une question
je peux faire ça
il m'a tout appris qu'en rap donc je
peux lui amener le micro
oui en fait la question relativement
simple tu nous as parlé de plein de
choses sauf de la concurrence entre
l'arbre et la vigne donc
est-ce que tu pourrais nous en dire un
mot tout de même
ouais volontairement j'ai pas parlé de
concurrence parce que parce que nous
sommes dans la concourance nous sommes
dans la concurrence et je laisse je
laisse chacun cheminer avec cette idée
là ce qui m'intéresse c'est ça et
d'ailleurs c'est comme ça qu'on va vite
et bien aujourd'hui on a gros foresterie
tant pis tu es au premier en tant pis je
mets les projets qui sont faits
aujourd'hui avec les résilients c'est
pas une haie de 120 mètres au bord du
vignoble c'est l'intégralité du
parcellaire de l'îlot qu'on nous donne
en proposition qui est aménagée
parce que vous le savez tous et vous le
voyez bien dans cette coévolution du
développement de la vraie pour
s'accrocher à une branche d'ailleurs on
salue Marceau qui doit être dans sa
piscine aujourd'hui en train de
réfléchir à finir d'écrire son livre
salut Marceau ça marche bien YouTube
dans les piscines il y a pas que dans
les tracteurs n'est-ce pas
on t'aime aussi encore un peu
et on est heureux que tu fasses ton
encyclopédie sur planter et conduire la
vigne parce que c'est quand même ça
plantation et conduite de la vigne
ben oui vous le voyez bien dès qu'une
vigne échappée quelle que soit le cépage
quelle que soit le porte-greffe donné
qui monte à un arbre elle défonce
l'arbre tout le temps donc pourquoi
allons-nous parler de concurrence c'est
un non sujet je sais qu'il est des
études qui ont publié qu'un arbre à plus
à moins de 3 mètres d'une vigne elle est
la concurrence c'est mais oui dans un
sol nu dans un sol oxydé dans un sol
compacté défoncé avec
0,3% de matière organique vous avez une
concurrence effrénée et absolue dans le
travail qu'on a mené dans la
préfiguration de la
corporation d'arbres et civilisations de
la trentaine de personnes qui sont déjà
cooptés pour pour l'organiser on a fait
un travail de fond ces derniers temps et
tu as activement participé sur l'état
des lieux
qui a été évoqué
pourquoi et comment on rentre dans une
vigne et comment on met à place cet état
des lieux on a trouvé 24 points si vous
en avez 22 ou 26 c'est à peu près le
même sujet avant même de de faire
un profil de sol en fou un coup de bêche
c'est déjà pas mal en tout état de cause
dans cet état des lieux
on a trouvé 24 pistes 24 sujets et en
même temps tous les deux souviens-toi en
Champagne on avait trouvé 25 mots maux à
peu près on avait vu que tout le monde
en avait 17 mais il était parcelles dans
lesquelles il ne faut pas planter des
arbres ou pas tout de suite ou pas dans
ces conditions là
quand tout le monde a 17 problèmes de
niveau 1 et tant que cet état des lieux
n'est pas fait mais on entend dire oui
mais le couvert va concurrencer ma vigne
évidemment
tout est fait pour que la vigne soit
concurrencée par le couvert la première
année mais ça ça sente ici
fondamentalement de mon point de vue et
on passe beaucoup de temps là-dessus en
ce moment on passe beaucoup de temps
là-dessus pour pas tomber dans cette
trappe dans ses erreurs qu'on a tous
fait qu'on fait encore un peu mais il
est hors de question de dire mais
comment une plante qui monte à 30 mètres
dans un frêne qui a 80 ans elle va être
concurrencée par une herbouillette qu'on
a semé au mois d'août c'est juste pas
possible et pourtant ça arrive
et pourtant ça arrive
notre job de la vigne pour s'entendre
dans cet acte dans cet académie ça sera
d'anticiper tout ça mais mon arme je
voulais montrer je le taille au bon
moment à la bonne heure dans les bonnes
conditions et je fais en sorte que la
connexion soit possible si elle ne l'est
pas on va tomber effectivement dans une
trappe de pauvreté Olivier nous a parlé
de la spirale de dégradation où tu vas
d'époque je comprenais rien comme
beaucoup personne ose le dire moi je
comprenais rien de ce que disait Olivier
je pensais qu'il parlait pas toi local
du côté de Montpellier et donc comment
on comprenait rien il m'a dit il m'a
fait un schéma souviens-toi c'était
qu'il y a quelques années à PIM donc tu
vois ça c'est un escalier en colimaçon
qui descend et tu peux jamais remonter
oui
l'arbre là il est pas au bon moment dans
les bonnes conditions avec Hervé il est
des chantiers qu'on est qu'on a refusé
de faire et d'organiser dans un premier
temps tant qu'il y avait pas ces
conditions-là en tout cas pour dire les
choses la vie ça monte ça monte ça monte
ça monte ça monte bien aux arbres ça les
couvre totalement sauf que quand ça le
fait pas il faut cette poser cette
question en amont pour être allé en
Italie dernièrement pour avoir reçu
beaucoup d'informations aussi c'est ces
derniers temps parce qu'on a un jeune
qui bosse sur un vignardbre
il y en a partout on n'a pas inventé
encore faut-il que les conditions de
réussite voilà la première d'entre elles
au-delà de la compatibilité puisque
disons-le au pied d'une vigne oxydée
avec des pins qui ont 100 ans et des
chaînes qui ont 150 ans on ramasse pas
beaucoup de raisins mais est-ce que
c'est ça de l'agroforesterie c'est pas
sûr
l'arbre à gros forestier en tout état de
cause il est choisi au bon moment et
Hervé nous la redire il change de statut
parfois donc de dans la finesse de ce
projet que l'on va mettre en oeuvre
quitte à changer quelques essences au
bout de 5 10 ans quand les choses ont
révolué l'arbre à gros forestier il est
un outil de production pas pas un outil
de contrainte il est un outil de
production et c'est tout qui là il est
piloté calibré moi je vois des vignes
qui souffrent ici là tout de suite et
puis à côté je vois un bois qui en plein
été une souffre pas j'ai 25 fois plus de
vie 25 fois plus de biodiversité 25 fois
plus d'activités biologiques de carbone
et 10 fois plus d'eau dans un sol où
j'ai beaucoup de plantes
certains diront on fait pas de raisin
dans les bois ce qui est parfaitement
vrai au demeurant
mais par contre on peut copier ce modèle
là de beaucoup de carbone beaucoup de
plantes beaucoup d'exploration
racinaires beaucoup de beaucoup de
fonctions on a un peu sous-estimé dans
dans les formulations dont on parle ce
matin on est encore dans une viticulture
de l'adaptation on met des préparations
des poudres des ajouts des machins des
trucs il faut faire une projection ce
qui m'anime c'est la projection c'est le
coup d'après où on met moins de choses
pour compenser ce que n'ont pas fait les
plantes géantes qui s'appellent les
arbres qu'on aurait pu tailler à bon
escient
merci Alain merci Conrad aussi pour
cette excellente question c'est vrai que
c'est pas parce qu'on parle l'innovation
qu'il faut pas qu'on continue avec de
partager ce qui pourtant nous semble à
nous des évidences mais il faut
continuer à dire ces choses-là encore et
encore de façon à ce que les mentalités
puissent évoluer qu'on se retrouve pas
même si tu live évacuer avec des
articles
nous traitant d'imbéciles pour avoir mis
des arbres dans la vigne d'ailleurs si
tu nous écoutes ce que je lui ai écrit
au type mais je t'ai envoyé un mail
enfin si tu dois pas mais il m'a pas
répondu et mais en tout cas de
l'importance de se voir de se revoir de
mettre en perspective oui il y a des
doutes peut-être que c'est pas moi de le
dire mais on est quand même dans une
dans une profession agricole au sens
large et la viticulture n'y échappe pas
qui souffre qui souffre de cette de ces
difficultés
qui souffrent de de tous ces mots Emmaüs
même si on est bien d'accord qu'on est
responsable du bordel qu'on a mis chez
soi puisque ça soit que c'est une
formule que tu que tu avais inventée de
relancer de repartir moi je le dis tous
les jours on est quand même encore
largement dans une civilisation de
l'érosion on perd beaucoup beaucoup
beaucoup et cette violence des chocs
climatiques ne nous oblige à regarder à
regarder loin mais mais mais à regarder
loin ensemble avec toutes avec toutes
ces précautions d'usage
parce que c'est difficile de dire que
qu'on va rien récolter que ça se vend
pas que c'est compliqué et oui
on est quand même un petit peu quand
même un petit peu un plein dedans je
serais tenté de dire dans une banalité
de Tanger le secret de faut pas se
battre sur le champ quoi si on doit se
battre sur les salons sur le commerce
mais il faut pas se battre sur
l'agronomie il faut pas se battre sur
les faut pas se battre sur les pratiques
il y a beaucoup à faire
merci Alain je crois qu'on peut
remercier collectivement Alain pour
bon c'est moi encourageant merci Alain
Alain tu parlais de regard et je
voudrais que l'on que l'on se tourne
vers Sandrine qui j'espère est toujours
en ligne avec nous et que je remercie
Sandrine qui est une qui est une
architecte du vivant aussi puisque elle
a fréquenté avec assiduité les
cours les formations les apprentis du
vivant les formations avec avec Alain et
qui accompagne également
l'expérience de la belle vie depuis
longtemps donc j'espère qu'on va voir
Sandrine parmi nous parce que bonjour
Sandrine merci à toi tu as entendu
deux heures de d'échange de
d'expérimentation d'innovation qui porte
leurs fruits alors toi aussi tu as ton
vignoble tu as
accompli cette transition agroécologique
alors avec seeur c'est malheur et
surtout ces bonheurs mais je voulais
qu'on finisse avec toi parce que c'était
avoir un regard féminin sur à la fois ce
que tu as entendu et puis quand tu
rentres dans ton dans tes vignes comment
est-ce que tu sens la vigne et comment
est-ce que tu as envie d'appréhender le
travail dans cette vigne là
bonjour Merci beaucoup
donc moi mes vignes on se trouve dans le
Sud-Ouest près de Marmande et on a 23
hectares
alors je ne sais pas si c'est une une
approche féminine mais en tous les cas
au début je n'ai aucune formation en
agroomie ni en sciences donc je pense
que le plus important c'est se former
et j'ai eu la chance donc de suivre
pendant deux ans les apprentis du vivant
s'il est un conseil c'est vraiment
prendre du temps avant de d'agir parce
que c'est vrai qu'au début tout semble
très très compliqué et puis ben plus on
apprend plus on se forme et le chemin
s'ouvre petit à petit en fait les
solutions elles arrivent aussi à nous
donc
alors nous on a plutôt une approche très
intuitive
donc
moi enfin nous en tous les cas nos
vignes c'est comme pronostic comme nos
filles quoi enfin ça fait partie de
notre famille donc il y a des choses
qu'on on va faire parce que on le
ressent s'il y a beaucoup de ressentis
mais du coup c'est aussi parce qu'on a
appris parce qu'on a compris comment
tout était lié comment quand on tire une
ficelle et ben tout bouge et c'est ça
qui fait que d'une part c'est hyper
intéressant
il y a vraiment un champ des possibles
qui s'est ouvert quand
j'ai fait enfin avec les beignets on a
fait cette formation et
donc c'est c'est
vraiment enfin
je mets vraiment l'action sur apprendre
et prendre le temps d'apprendre avant
d'agir et parce que
l'agriculture c'est beaucoup travailler
sur l'invisible sur des choses qu'on ne
comprend pas ou qui sont devant nos yeux
qu'on voit pas et
c'est ça c'est l'agroécologie c'est
avoir des outils des clés qui nous
permettent de voir qui qui illumine des
choses qui étaient
dans l'obscurité et
il y a pas de solution unique en fait si
chacun doit déjà par rapport à son
terroir son territoire
ces problématique
essayer de trouver la solution alors ça
peut sembler comme ça ça peut faire peur
mais en même temps c'est ce qui est
hyper excitant et qui qui donne un sens
non seulement à nous mais à toute notre
équipe donc
sinon on forme continuellement nos
employés donc aussi avec les apprentis
du vivant avec
la taille
et donc en fait pour nous
l'agroécologie c'est un état d'esprit
aussi beaucoup et donc on a planté
beaucoup d'armes
plusieurs kilomètres chaque année
parce que là aussi ça nous semblait
logique quand j'ai chaud je les sous un
arbre et quand j'ai froid je vais aussi
sous un arbre donc on s'est dit si ça
fonctionne pour nous ça doit aussi
fonctionner pour pour nos vignes
ça protège donc du froid on pas de sol
couvert parce qu'on sait on a bien
compris
solu sol foutu et tout ça c'est logique
parce que quand on voit comment tout est
interconnecté et ben ça devient logique
et du coup les solutions arrivent aussi
petit à petit il faut pas
ça semble un chantier titanesque et
j'entendais tout à l'heure un monsieur
qui demandait
est-ce que vous m'entendez très bien
très bien Sandrine
d'être
solution en fait et alors ça au début
c'est hyper frustrant
voilà
quand Alain ou Conrad venez sont venus
sur le domaine ben voilà nous aussi on
posait des questions combien de ça
comment on fait ça et pourquoi et puis
en fin de compte c'était toujours flou
alors on était frustré mais voilà encore
une fois c'est
c'est à l'intuition puis il faut pas
avoir d'idées reçues il faut y aller il
faut
il faut faire au ressenti par rapport à
son terrain quoi et
une chose que on a appris enfin que j'ai
beaucoup appris et ça c'est Hervé donc
merci Hervé
il faut aussi travailler au mètre carré
parce que le travail semble tellement
grand tellement infini qu'on se dit on
va jamais y arriver et puis ben si on
fait des tout petits gestes
des petites choses comme on peut parce
que moi je dis souvent la vigne c'est
comme les enfants on peut avoir des
grandes convictions puis au moment où on
les a on fait ce qu'on peut donc
et ben des petits gestes alors
et surtout il faut se connecter au
sauvage en fait il faut qu'on se
connecte à
ce vivant parce que faire des vignes il
y a rien de naturel là dedans on a
planté 6000 7000 pieds en rang donc il y
a rien de naturel là-dedans donc comment
on fait nous en tant qu'agriculteur pour
que ça reprenne vie parce qu'on a cassé
quelque chose donc qu'est-ce qu'on doit
faire pour qu'il y ait une autonomie et
qu'on soit dans la fertilité ça aussi
c'est une grande chose qu'on a appris
avec au début un peu
c'était effrayant on va dire donc nous
on a toujours travaillé en bio en
biodynamie et puis là ben on comprend
que que c'est pas parce que tu es bio
c'est que tu es dans l'agronomie en fait
c'est deux choses différentes c'est deux
mondes différents donc il faut vraiment
faire un pas de côté aller vers la
fertilité
se former
et puis enfin voilà et c'est parce qu'on
va être formé qu'on va avoir moins peur
et que les solutions vont arriver et
donc nous on travaille beaucoup à
l'intuition voilà
merci merci Sandrine pour ces pour ces
premiers mots moi je t'ai parlé regarde
tu m'as répondu intuition est-ce que tu
veux nous dire que avant de travailler
dans la vie il faut travailler dans
notre tête et changer notre façon de
voir la vigne je crois que tu as dit
quelque chose de très bien elle m'avait
c'est ma famille
mais oui c'est alors donc moi j'avais
donc comme j'ai dit aucune formation ni
scientifique ni en agronomie donc je vis
avec Eliane qui lui était déjà installé
et vignerons et un moment je voyais bien
que on allait dans le mur parce que on
faisait un peu les pompiers
on courait voilà comme disait je crois
un an tout à l'heure donc on pourra plus
le mildiou on court on n'a jamais le
temps et ça moi je me suis dit mais on
peut pas enfin je comprends pas notre
travail en fait et c'est là où j'ai eu
la chance de faire les apprentis du
vivant et donc je pense qu'au début
Éliane qui avait cette formation et puis
par son travail m'a dit oui oui fais-le
mais sans vraiment y croire en fait et
petit à petit
et il s'est approché de l'ordinateur et
je vais dire le puzzle
c'est formé en fait c'est
enfin on a vu une autre image
donc oui la formation c'est hyper
important pour changer de regard on peut
pas changer comme ça enfin il faut qu'on
il faut qu'il y ait des intervenants il
faut qu'il y ait des gens qui nous
expliquent et il faut qu'on que ça monte
au cerveau en fait avant de pouvoir agir
parce que même si ça semble proche par
exemple nous on était déjà en bio et on
biodynamie et même ça semble proche
c'est vraiment un pas de côté qui change
la perception des choses qui ouvrent en
fait un autre monde
l'agroécologie c'est ça c'est un autre
monde qui s'est ouvert
et il faut pas en avoir peur il faut
essayer de comprendre et
ça fonctionne et pareil il faut il faut
il faut avoir des systèmes d et c'est de
comprendre voilà par exemple nous on a
planté beaucoup beaucoup d'arbres on n'a
pas eu le temps de faire du BRF il
fallait louer la machine ça devient
compliqué et ben on a pris toutes nos
races et on les a mis au pied de nos
arbres voilà et ça fonctionne donc c'est
cette formation qui va nous qui nous
donne des outils ou des idées en fait
c'est l'agroécologie c'est une grosse
boîte à outils et voilà tout est en lié
c'est plein de petites choses qui vont
faire qu'à la fin du compte on va
ramasser des raisins
mûres
et bon parce que le but c'est quand même
ça c'est il faut que ça soit bon donc
qu'est-ce qu'on fait en fin donc c'est
une plante pérenne donc c'est tous les
ans et toute l'année mais aussi
qu'est-ce qu'on fait pendant ces quatre
mois donc en fait d'avril à août pour
accompagner notre ville pour qu'elle
nous donne des bons raisins ça va vite 4
mois donc il faut pas faire d'erreur il
faut qu'il les mises en réserve soient
bonnes mais ça commence par la taille ça
va commencer par voilà est-ce que j'ai
eu des réserves comment je vais gérer le
gel donc c'est planté au bon endroit
c'est bête mais voilà c'est si j'ai
planté dans un endroit à gélif enfin je
vais geler si j'ai des arbres si j'ai
des sols couverts peut-être que ça va
moins geler donc le but c'est pas de on
va pas révolutionner mais déjà si au
lieu de perdre 100% on a perdu 95 on a
sauvé 5% et ça quand on est vignerons et
qu'on doit les vendanger et ben c'est
important parce que 5% par là 3% par-ci
ben on vendange parce qu'on n'est pas
des artistes et et voilà on a des
employés à payer et qu'on n'est pas là
perdre une cuve ou pour perdre notre
récolte donc c'est comment aider cette
vigne et franchement oui la formation
c'est important
salut
salut
on voit que son coup de mes montre-le
nous le beau gosse là quand même
ça on voit que tu écoutes envoyer un
bout de coude regardez c'est quand même
un peu le couple idéal sur ce sol vivant
merci en tout cas Sandrine pour ce
témoignage merci pour cet engagement moi
je sais que on se connaît un peu plus
maintenant mais mais une des premières
choses que tu médites qui m'a
profondément touchée comme ton
témoignage aujourd'hui d'ailleurs parce
qu'il y a mon avis il est fondamental
Hervé m'avait dit un jour que la
fécondité viendrait des femmes et c'est
en partie vrai probablement nous on fait
ce qu'on peut élire on boira quand même
un coup pour se consoler ensemble c'est
comme ça que ça se termine de de d'une
des deux ou trois premières choses que
tu nous ai dit j'en ai marre de le voir
se lever à 4h du mat partir en courant
le type il est oxydé c'est la première
chose que du mail j'en suis encore ému
et je me suis dit mais oui c'est quand
même ça c'est quand même ça la
difficulté de se lever à 4h du mat' pour
aller essayer de réparer un truc en
réparera pas
fondamentalement quelque part
et puis voilà on vieillit aussi donc je
me suis dit mais on va jamais y arriver
c'est pas possible et puis ça a pas de
sens en fait donc l'agroécologie c'est
aussi apporter du sens et et du coup de
la motivation du baume au cœur pour nous
pour nos vies mais aussi pour notre
équipe c'est à dire que et ben ça a mis
du sens parce que les filles qui en
plein cagnard
enroulent les vignes parce que nous on
rogne pas depuis très longtemps donc ça
ça a été fait avant l'agroécologie mais
aujourd'hui c'est un vrai sens pour
activer la photosynthèse on a bien
compris la force de la mise en réserve
donc voilà quand on est dans les vignes
et qu'on se lève à 4 heures parce qu'il
faut y être enfin ou à 5h parce qu'il
faut être à 6h sinon il fait trop chaud
et qu'on enroule pendant 6 heures de son
temps
les filles
on comprend pourquoi on le fait et
maintenant aujourd'hui elle nous disent
mais toute manière nous on irait pas
travailler ailleurs et ça c'est hyper
important de voir ce sourire sur
je dis ça on sait pourquoi on fait les
choses et
voilà on a un employé qui est dédié
aussi plus à la plantation des arbres et
vous pouvez végétaux on l'a aussi
inscrit formé à la aux apprentis du
vivant
et les vignerons de demain et
on sait tous pourquoi on fait des choses
et ça c'est important et ben on sait
tous que aussi dans l'agriculture on ne
peut pas payer nos salariés des millions
sauf que c'est quand même eux qu'on les
geste juste et je dis souvent l'argent
c'est un peu comme l'eau il y en a mais
pas bon endroit donc moi je suis des
fois navrée de voir nos employés qui
travaillent dur et qu'on peut payer
cosmique donc ou un peu plus mais voilà
c'est eux les méritants donc
et ben voilà au moins on leur donne du
sens et ils sont heureux de travailler
avec nous l'agroécologie c'est ça aussi
et bien sûr le canon qu'on voit à la fin
je suis d'accord
disons-le aussi merci merci Sandrine
disons-le disons-le aussi
d'un certain Christophe qui a fait
viticulteur grandeur nature que vous
draguiez depuis longtemps qui est venu
bosser chez vous le jour vous avez
planter les arbres et donc ça veut dire
aussi ce signal fort quand on voit qu'on
va manquer d'emploi qu'on va manquer de
sens que les gens que les gens
reviennent et chorale me souffle me dit
que du coup vous êtes vraiment rentré
dans l'abbé quoi dans l'agriculture avec
de l'activité biologique c'est ça bon
c'est formidable
c'est bien aussi ça
un être vivant enfin voilà on est
sauvage par nature donc il faut qu'on se
reconnecte au vivant et il faut redonner
vie à alors pas seulement à la vigne
mais à ce qui nous entoure parce que
aussi quand on fait les apprentis du
vivant ce qu'il y a c'est que on arrive
à lire un peu les paysages ou ce qui
nous entoure et puis
des fois ça fait peur c'est pour ça que
il faut aussi se focaliser au mètre
carré à la parcelle et puis et puis
ouvrir les yeux en fait ouvrir les yeux
alors c'est vrai que ben non on va
travailler plus à l'intuition donc on
fait pas trop d'analyses
voilà mais
mais on goûte nos raisins en octet on
regarde les plantes on voit bien que là
c'est plus vert que là alors là on va
peut-être remettre des paillages
on a des couverts on les a pas fait au
bon moment ils ont pas bien poussé ou
ben on a mis des rouleaux de paille qui
nous restait du foin qu'on avait
pour ouvrir on s'est dit ben il faut
couvrir donc on va construire avec ça et
c'est ça c'est trouver des solutions
c'est aussi ce qui est motivant quoi et
des solutions en équipe ok est-ce que
l'indice est-ce que l'indice de
satisfaction n'est pas le meilleur des
indicateurs finalement mais si on va pas
ouvrir un grand débat là-dessus
puisqu'il y a des je dis ça parce que on
est nombreux on est nombreux à être pour
la santé unique donc des bons canons sur
sol vivant et le dossier est réglé il y
a des questions dans la salle
oui bonjour et merci quel type de
couvert vous plantez qu'est-ce que vous
expérimentez et quel type d'arbre vous
avez planté
alors j'ai parlé un peu plus des arbres
ayant découvert
donc on a planté beaucoup de fruitiers
donc pour dire comme dit Alain l'ami
mycoriste est quand même un très très
important donc voilà des des arbres qui
ou des plantes enfin des plantes des
arbustes aussi qui communiquent avec
avec la plante et qui va et qui vont la
nourrir parce que le but de
l'agroécologie et donc de la fertilité
c'est nourrir le sol et pas à la plante
pardon oui et ben des plats des
plantes des arbres avec des
endomicoristes beaucoup d'un fruitiers
des vivaces à l'intérieur des vignes on
a mis mûrier et Raphaël essentiellement
un peu Cormier
ce qui est intra parcelle donc beaucoup
de rosacées en fait à l'extérieur
une quinzaine d'arbres on a on a une
double haie par exemple qu'on a fait
l'an dernier qui est sur une base de
merisiers on a les 70 merisiers donc ça
fait deux colonnes
ça sera des beaux fuits pour nos petits
enfants c'était ça le but et puis c'est
beau
ça dépend des lieux des endroits pendant
des endroits où on a mis des une haie
plutôt épineuse aubépine prunellier tout
ça parce qu'il y a des
freiner un peu écouter nos voisins
on a plein de thé il y a trois ans on a
commencé avec 300 ou 400 arbres et il y
a deux ans on a fait 900 l'an dernier
huile cette année 2000 aussi
sachant que l'année dernière on est
beaucoup de pertes avec même si on
arrosé chaque semaine
je vous remercie on vous remercie tous
et puis Sandrine tu vois j'ai insisté
lourdement pour que tu témoignes et je
pense que on n'aurait pas pu finir cette
table ronde sans ton témoignage
véritablement et cet oeil féminin je
t'en remercie grandement et merci aussi
non prévue au programme sandrine est
encore absente encore le temps de
foutrelien dans le Vito et vous êtes là
pour 18h pour l'apéro histoire de boire
quoi
merci en tout cas merci à
merci à vous et sans le savoir Sandrine
tu as fait une très belle transition
pour notre dernière intervention de ce
matin qui est celle de Noël Lassus qui
va parler avec l'étiquette des vignerons
du vivant et qui veulent justement
parler de formation voilà c'est au début
je présentais un slide où on parlait de
concept du concept à la connaissance et
bien la parole est à toi Noël mais je
remercie beaucoup effectivement Sandrine
pour cette transition parce qu'elle a
bien dit avant d'agir il faut apprendre
et après elle a dit aussi que ça mettait
un peu de temps avant de monter au
cerveau
donc le gros problème que l'on a
au niveau des vignerons indépendantes de
France nous sommes 6 à 7000 dans le
syndicat actuellement
c'est de d'aller un petit peu contre les
idées reçues beaucoup de nos vignerons
seront d'accord avec
le texte de l'éditorial que l'inciter
précédemment un arbre ça peut pas
cohabiter avec une plante que l'on veut
cultiver donc déjà ça c'est le gros
travail que nous avons à faire c'est
d'arriver à culturer
les générations
pas les plus récentes peut-être mais les
deux ou trois générations précédentes de
vignerons qui se seront
vraiment
enquister dans des pratiques et des
croyances qui comme les décrivaient
Jean-François Agutte sont tout à fait
néfastes
au vivant et
l'autre problème qu'on peut rencontrer
c'est aussi une remarque qu'il avait
fait un jour c'est que
des demi solutions
amènent que des grosses pagailles
oui bordel au carré
mais tout le monde comprend pas les
mathématiques
[Rires]
donc en fait ce sont ces deux axes
que nous devons vraiment combattre donc
grâce aux petites incursions que nous
avons faites dans le vignoble depuis
maintenant 2018 avec cette bande de fous
furieux que sont à l'un Conrad Marceau
Eric
Hervé bon on a réussi à avoir déjà un
peu la température au niveau des
vignerons et chaque fois qu'on arrive
sur une formation
c'est très très curieux parce que vous
avez des gens de tous horizons qui sont
là des conventionnés des bio-odynamie
tout le monde se regarde en chienne
faïence et qu'est-ce que je suis venu
faire là
et puis bon dès que Conrad a dit trois
mots c'est le brouhaha dans la salle qui
s'arrête immédiatement tout le monde se
regarde et au bout de 1h tout le monde
est sur la même longueur d'onde tout le
monde est très attentif à ce qui se dit
tout le monde découvre que les 24 au 26
mots dans nous parler Alain tout le
monde les a
et que par contre on n'a pas les
solutions parce que on est toujours dans
une pratique ancienne avec un regard
ancien moi je me rappelle sur le terrain
après la formation on va sur le terrain
c'était un champagne et là le jeune
vigneron qui venait des s'installer nous
amène sur le terrain et dit bon mais là
je vais arracher en devine pour planter
une haie
rang de vigne en Champagne au prix de
l'hectare en Champagne ça a du sens
et là son père était quasimètre derrière
il faisait vraiment il faisait la trogne
je sais pas si vous en souvenez
et d'y mettre derrière il y avait le
grand-père qui arrivait et quand il a
attendu qu'on parlait d'arbre il s'est
rapproché et nous a dit mais moi des
arbres j'en avais partout
voilà donc en fait
c'est pas perdu et encore cette
vieille habitude ancestrale d'avoir des
arbres au milieu des vignes autour des
vignes qui fait que bon on est encore en
pleine d'espoir et comme le disait
Sandrine ce sera par la formation
uniquement par la formation qu'on va
arriver à convaincre ces gens ou leurs
enfants ou leurs grands-parents peu
importe l'essentiel c'est qu'on arrive à
convaincre et donc pour cela on a tout
un programme qui est devenu une priorité
nationale pour les syndicats des
Vignerons Indépendants de France qui est
porté par l'Ensemble de tous nos élus
qui est de former
pendant les années qui viennent tous les
vignerons assez pratiques
agroécologiques avec évidemment le refus
de tout a priori donc vraiment Sandrine
nous a fait une présentation qui est
formidable je pense que je vais
l'embaucher parce que comme agent
promotionnel il y a pas mieux tu vas
voir des problèmes avec les Lions ah
peut-être mais elle a vraiment tout dit
comme il faut et avec justement cette
sensibilité féminine
qui fait que on n'est pas non plus dans
la recherche de la solution technique on
n'est pas dans le l'efficience immédiate
on est vraiment dans le long terme on
est vraiment dans la gestion de la
famille et ça c'est ce qui est important
et c'est ce vers quoi s'est engagé donc
avec tous les outils dont nous disposons
et maintenant
l'Académie d'avis du pourcentant qui
représente un élément de choix important
et d'autres outils comme la belle vie
qui nous permettent
avec toutes les formations qui sont
organisées en présentiel ou en
distanciel vous avez senti à quel point
ça pouvait être important pour
progresser aussi bien pour les vignerons
que pour leurs employés
donc c'est là-dessus qu'on est et c'est
là dessus qu'on va vraiment travailler
qu'on a commencé avec les rencontres
nationales qui ont eu lieu en bois cette
année où il y avait 350 vignerons
d'habitude les rencontres c'est un lieu
de rencontre conviviale où on vient pour
passer deux jours voir les copains
goûter les veines de la région et parce
qu'évidemment on fait pas ça dans le
désert
et non donc on était dans les caves de
Rabelais mais en fait les conférences
ça a été très curieux le président des
vignerons me dit mais tu sais j'ai
jamais vu ça d'habitude à la pause et
les gens ils sortent ils prennent un
café ils rentrent pas dans la salle là
ils sont même pas sortis pour prendre le
café et pendant deux jours ils ont
écouté bouche bée Alain Conrad et les
autres et des gens qui
sont dans la démarche rétrograde que je
vous décrivais tout à l'heure
ont vu que en fait il y avait des
possibilités qui pouvaient s'adapter à
leur façon d'être aussi que c'était pas
brutal que c'était pas
systématique que c'était pas dogmatique
donc c'est surtout ça ce que nous
attachons c'est ne pas avoir une
présentation dogmatique des choses et
laisser les gens progresser à leur
rythme voilà
merci et puis on te souhaite plein de
courage avec la mise en œuvre de cette
de cette politique de formation qui est
qui est véritablement indispensable à
leur à tourner rapidement on n'aurait
pas envie de rester parmi nous Noël s'il
y avait une question évidemment on la
contournera pas
bon oui c'est vrai que leur tourne et
que ça va être l'heure de l'apéritif
alors je vais donner le
dernier mot de conclusion qui sera
rapide à quelqu'un qui sait pas encore
qui va faire la conclusion mais quand on
parle avec lui il nous parle toujours de
planter des arbres de restaurer la vie
et il nous met des pas de temps de 500
ans
et là on lui parle de la vigne pour 100
ans oui tu t'es reconnu Hervé hein voilà
tu as vu on a divisé par 5 le pas de
temps que tu nous proposais
bon merci à toi voilà
tu as la conclusion
avant la vie est belle tu fais quoi la
vie est belle bien sûr
l'acide fusarique
le mildiou a mis l'adieu
d'où vient l'acide fusariq elle vient
d'un truc qu'on va
expérimenter tout de suite de la picole
l'acide piquolinique
l'acide picolinique c'est un acide
organique présent dans la céréale
notamment qui a la particularité de quel
thé le cuivre c'est à dire que quand le
cuivre est qui est Laté il est
réversible dans toutes ces états
d'oxydation de réduction et donc
amplifie l'action du cuivre organique
cuivre pas cuivre assez de fusée de riz
mais après d'où vient d'où vient
l'acide piccolinique
il y a deux grandes voies
la première voie c'est dans la
décomposition des cadavres des animaux
quand il y a beaucoup de vie dans un sol
il y a beaucoup d'animaux qui meurent et
donc il y a beaucoup d'acides
picoliniques peut-être qu'ils ont trop
picolé cela je sais pas mais l'autre
grande voie c'est une voix aussi qui est
très très connue c'est la vitamine B3
la vitamine B3 et bien ça fait tout de
suite écho au monde des champignons
mycorhiziens
puisque cette acide nicotinique la
vitamine B3 circule de plantes en plante
par les réseaux mycoriens
ça veut dire quoi
ça veut dire que dans une vigne en bonne
santé capable de produire beaucoup de
vitamines B3 et bien il va y avoir
beaucoup de vitamines B3 dans le réseau
mycorhizien
et donc en fait vitamine B3 qui est à la
base de tous les processus de résistance
des plantes et bien la céréale va pas
être malade il y aura pas de Fusarium
dessus
une belle vigne protège céréales
et inversement quand la vieille va être
malade va pas être en forme ne va pas
être dans un seul moment vivant
et ben on n'aura pas de vitamine B3 là
dedans et donc on aura de l'acide
picolinique on aura de la fusariose
et la céréale va prendre soin de la
vigne
vous voyez tout est lié la vigne prend
soin de la céréale la céréale prend soin
de la vigne c'est un peu sur cette
métaphore que j'aimerais conclure que
comme tout est lié que chaque fois que
nous nous prendrons soin de notre vigne
à l'image de Sandrine comme si c'était
nos enfants et bien nos enfants
prendront aussi mieux soin de nous et
que dans ces boucles de rétroaction
permanente et innombrables qui a dans le
vivant il y a quelque chose de presque
magique
qui fait qu'aujourd'hui certains peuvent
se passer de l'essentiel de leur lutte
contre le mildiou et qui fait que
d'autres parce qu'ils n'ont pas compris
ou ressenti comme disait Sandrine toutes
ces rétroactions toutes ces interactions
toute cette sensibilité ne sont pas
encore rendu compte qu'en fait dans la
nature dans cette nature sauvage
il y a en fait tout ce qui nous est
important pour bien vivre ensemble voilà
donc cette voix on continuera de
l'explorer tout à l'heure mais vous
voyez que la vie est extraordinaire
et que la vie est belle
merci Alain merci Jean-François merci
Victor merci Noël merci Stéphane merci
Luc merci Sandrine et puis également
pour leur interventions impromptues
merci à Olivier à Hervé et à Conrad et
je crois qu'on se retrouve cet
après-midi à 14h30 ici même pour la
suite de notre journée consacrée à la
vie ne pour 100 ans et encore de
nombreuses aventures ensemble d'ici là
bon apéritif bon appétit merci et à tout
à l'heure
[Applaudissements]




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