Faire des pommes de terre en semis-direct, avec Sol en Caux
Annexes
Transcriptions
Transcriptions
alors je suis désolé moi aussi j'ai pas
été très bonne et le coup j'étais venu
longtemps en avance mais voilà le temps
passe vite donc j'ai je vais aussi me
servir de mes notes donc seul en cours
c'est un groupe d'agriculteurs qui c'est
une association qui s'est créé de façon
au départ assez informelle en fait on a
on a eu un hiver assez compliqué 2012
2013
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beaucoup de précipitation on a on a eu
de grandes difficultés pour récolter et
les bassins versants de notre région je
sais pas s'il ya des animateurs bassins
versants bac dans la salle bon avait ce
qu'ils font régulièrement proposé aux
agriculteurs une réunion pour réfléchir
sur ces problématiques là bon ça a
toujours du mal à mobiliser les foules
donc il y avait quelques agriculteurs
qui étaient là et ces agriculteurs en
sortant de cette réunion se sont dit
effectivement on peut pas continuer à
travailler comme ça et de cette prise de
conscience est née sol en cours d'eau
petit message aux animateurs bassins
versants bac ne désespérez pas ea on
sait pas quand ça porte ses fruits mais
ça finira toujours par par porter ses
fruits
voilà donc ce que je vous propose c'est
que je vais comme bien public est assez
varié vous présenter un petit peu ce
qu'est l'agriculture cauchoise très
rapidement juste pour vous présenter un
petit peu les enjeux et puis après on va
on va aller un peu plus sur ce qu'est ce
lent qu'au donc en grandes cultures on a
on a la chance d'être dans un coin un
peu béni des dieux au niveau agricole
on a un arrosage régulier même si ces
deux dernières années c'est un peu moins
vrai des sols
qui ont beaucoup de potentiel donc on
est une région où il ya ce qu'on appelle
beaucoup de cultures industrielles donc
une qui est très connu qui est le lin
textile qui est un peu le fleuron de
notre notre agriculture et puis la
betterave à sucre qui est très présente
la pomme de terre
alors ce sont des cultures qui ont à la
fois là la caractéristique d'être assez
contraignante pour les sols le mot est
faible c'est assez les cultures qui sont
très exigeantes pour le sol surtout la
pomme de terre et ce sont aussi des
cultures on va le dire très clairement à
forte valeur ajoutée qui sont les
piliers économiques de beaucoup de
fermes du pays de caux pas tout genre il
ya d'autres modèles mais beaucoup de
fermes du pays de caux s'appuie sur ses
cultures là donc on est parti du constat
de nos sols qui sont fatigués de
l'érosion c'est comme ça que ça a
commencé
et puis du coup on sait on s'est réunis
et on s'est un petit peu demander quel
pourrait être le système agricole qui
répondrait le mieux à nos à nos
problématiques et donc on sait on s'est
tourné vers l'agriculture de
conservation des sols alors la culture
de conservation des sols pour faire
simple françois nous a parlé tout à
l'heure ce qui était un seul vivant et
bien le but c'est de modifier nos
pratiques pour essayer de restaurer et
la vie de nos sols laisser tranquille la
biodiversité les vers de terre et c'est
donc ça passe par trois piliers qui sont
la couverture permanente donc les soldes
ne sont jamais venus on a toujours un
coup vers un résidu quelque chose qui
est sûre le seul le non travail du sol
alors je vous cite les les principes
théoriques après on va voir un peu
comment nous on peut le décliner
localement le non travail du sol donc
c'est à dire qu'on a vu des photos de
super tracteurs de 400 chevaux avec des
outils derrière mais effectivement si on
casse la baraque du ver de terre trois
fois par an il finit par se lasser et on
perd un omeyer auxiliaires sachant que
le ver de terre est la partie émergée de
l'iceberg
il ya bien sûr tout le reste de la vie
du sol qui hébergeait et que l'on met on
mais on met à mal l'exemple du labour
est assez révélateur le labour a pour
spécificité de m en milieu oxygénée
aérobic la faune anaérobique et de
mettre en milieu aérobic la faune
aérobic donc vous comprenez bien que on
remet les compteurs à zéro à chaque fois
qu'on passe avec une charrue bon et puis
un troisième pilier qui est
l'allongement des rotations il est
évident que dans les systèmes très
simplifiées c'est compliqué de mettre
ces pratiques là en place donc on passe
par l'allongement de la rotation alors
je vais pas m'étendre sur logement de la
rotation
les agriculteurs qui se retrouvaient
dans ce sens qu on a la chance d'avoir
déjà des rotations assez riche avec des
cultures industrielles on peut alterner
les cultures de printemps des cultures
d'automne d'hiver
donc on a on a finalement peu modifié
nos rotations c'est surtout sur les
leviers couverture du sol et réduction
du travail du sol qu'on a beaucoup
travaillé et puis au delà de ces trois
piliers fondamentaux
il est bien évident on a parlé
pesticides tout à l'heure il est bien
évident que si on passe régulièrement à
ces petits sites fongicides etc
c'est compliqué de restaurer la vie d'un
sol
donc il y à un quatrième pilier qu'on a
très rapidement essayé de fac à
travailler qui est la réduction
des produits phytosanitaires alors et
je veux revenir rapidement sur le groupe
le monde agricole est un monde alors moi
je suis je suis arrivé sur le tard dans
monde agricole c'est une deuxième partie
de carrière
donc je suis arrivé avec un regard assez
neutre sur le monde agricole et j'ai
trouvé que c'était un monde qui était
quand même assez individualiste je veux
dire en grandes cultures regarde surtout
par dessus la haie pour voir ce que fait
le voisin mais on va pas trop savoir on
va pas beaucoup plus loin donc un groupe
comme seuls ont causé une grande
richesse et une quinzaine d'agriculteurs
qui partage un peu un idéal commun
et voilà ça a énormément apporté on se
soutient mutuellement et il ya une
grande richesse dans ce groupe c'est à
dire qu'il ya des agriculteurs qui sont
bio qui sont conventionnel il y en a de
tous les âges
il ya différents parcours il ya des gens
qui ont toujours être au monde agricole
d'autres comme moi qui ont un autre
métier avant donc cette richesse c'est
vraiment un
une énorme chance pour un groupe
d'agriculteurs ça donne une ouverture
d'esprit permanente
ça donne la capacité à ne pas rester
enfermé dans des positions un peu
stéréotypé écrivante petite parenthèse
je trouve que on est souvent enfermé
dans deux cases c'est bien c'est pas
bien c'est blanc c'est noir c'est facile
banon le vivant c'est pas facile le
vivant c'est un compromis permanents et
voilà je pense que le sel dénominateur
commun qui peut nous faire avancer c'est
le sol c'est pas les guerres de
chapelles donc
voilà je m'excuse janvier un petit peu
sur mes notes pour pas perdre
complètement le fil un groupe
d'agriculteurs qui décide de changer ses
pratiques
on s'est tout de suite dit qu'on ne
pourrait pas le faire dans notre coin
c'est à dire que si on n'intègre pas le
reste de la filière agricole hamon à pal
ben on aura du mal à continuer à avancer
donc on a tout de suite intégré nos
partenaires les coopératives les
organismes stockeurs les techniciens les
organismes de gestion ont pour
l'animation on travaille avec le cerf
france qui est notre notre organisme qui
nous anime
et puis beaucoup d'associations et
notamment au msv que d'ailleurs je tiens
à remercier de nous avoir invités
aujourd'hui ce que c'est toujours c'est
toujours agréable d'avoir des occasions
de parler du sol et est un seul vivant
donc un grand merci et ce sont des
partenariats qui sont très riches parce
que voilà même s'il ya différentes
échelles et différentes différentes
approches le seul et nourrir un sol
vivant ça reste un élément fondateur et
donc on est on est très heureux de
pouvoir échanger avec msv donc voilà
impliqué toute la filière à leur petite
parenthèse
voilà très clairement quand on sort des
sentiers battus qu'on bouscule un petit
peu la profession agricole
c'est pas un long fleuve tranquille on
n'a pas toujours été accueilli à bras
ouverts on n'a pas toujours été très
bien vu je vais pas rentrer dans le
détail mais c'est quand même une réalité
et cette réalité importante que c'est je
pense un des très gros freins au
changement dans le monde agricole
c'est le regard de l'autre le regarde la
profession
c'est pas évident pour un agriculteur de
dire je quitte le sentier balisé qu'on a
toujours utilisé depuis des décennies et
il ya une grosse pression et c'est pas
toujours évident enfin voila c'est un
des gros freins au changement
alors on a cité les trois grands piliers
de l'agriculture de conservation des
sols la couverture permanente donc on a
beaucoup travaillé sur les couverts
végétaux les choix d'espèces les outils
pour les implanter au plus près de la
récolte etc
on a le mode de destruction parce que
dans la logique de réduction des
produits phyto et ben on a travaillé sur
les modes de destruction travailler sur
les espèces qui sont gélives donc qui
disparaît ce pendant l'hiver utilisez
des rouleaux qui permettent de blesser
le couvert ils se décomposent
naturellement donc on a on a beaucoup
travaillé là-dessus on a aussi travaillé
sur la réduction du travail du sol alors
la réduction du travail du sol c'est un
d un des éléments qui est le plus
compliqué à mettre en oeuvre chez nous
pourquoi parce que la culture de la
pomme de terre de la betterave
aujourd'hui sans travail du sol sans la
récolte de la pomme de terre c'est
mécanisée c'est à grande échelle le
voilà on est dans ce système là c'est
très compliqué à mettre en place sans
travail du sol et donc on a commencé
notre la vie de l'association par une
formation intensive avec conrad assez
dommage il est pas là parce que j'aurais
pu le le remercier voilà c'est s'était
souvent en plan en grandes cultures on
utilise un outil qui s'appelle un des
compacteurs pour aérer le sol et va la
bombe à quoi tu nous as fait un
décompactage de serre vous que ça te
dire qu'on est on a eu deux jours on a
remis tout à plat et et on a beaucoup de
repères qui ont volé en éclats je crois
que ça a été assez voilà et puis delà de
cette formation de base cette formation
socle on a essayé d'adapter sa à notre
système et du coup l'idée ça a été de
dire sur une rotation de un enchaînement
de culture de cinq six sept ans on a
deux cultures très pénalisante dans
cette rotation qui sont la pomme de
terre à la betterave
aujourd'hui on s'est difficilement faire
sans travail du sol comment peut-on
faire pour sur les quatre années du
reste de la rotation
comment peut-on faire pour essayer de
reconstruire notre sol et du coup à
l'échelle
d'une rotation de 6 ans donc un
enchaînement de culture de 6 ans l'idée
c'est de construire davantage que l'on
déconstruit voilà pour arriver à
toujours améliorer nos sols et elle est
de plus en plus vers un seul vivant il
ya un autre élément aussi on a parlé de
la nourriture de la vie du sol
ça c'était un des échanges avec le msv
on s'est tout de suite rendu compte que
sans apport de matière organique
c'est-à-dire d'éléments de nourriture
pour la vie du sol on aurait du mal à
remonter
bon après on apprenne des chaînes quoi
c'est à dire quand on met ce jeu en
massage sur ceux vivant je sais pas
combien vous mettez de brf etc à
l'hectare mais nous céder de hausse qui
sont complètement impossible à réaliser
en grandes cultures
donc on a on a essayé d'en fin on a fait
des apports de brf on essaie de le faire
et donc du coup faut vraiment travailler
avec l'ensemble des couverts et puis des
retours de paille etc pour essayer
d'arriver à remonter ça mais on ne peut
pas comme en maraîchage ou le voilà par
un apport massif remonter un seul
prestataire c'est vraiment un travail de
longue haleine qui reste c'est le sait
le travail d'une vie d'un agriculteur
quoi voilà derrière l'objectif c'était
très clairement
ce que je rappelle la porte d'entrée le
début de ce lent qu'au donc c'était un
hiver difficile avec beaucoup d'érosion
voilà je m'excuse j'ai oublié de
commencer par ça une des
caractéristiques de nos terres ce sont
des terres des seuls le cd livres qui
sont à la fois à gros potentiel mais à
la fois extrêmement fragile alors la
photo est révélatrice si vous voulez
voilà ça c'est là c'est notre réalité
quotidienne sur des sols épuisés où il
ya plus de matière organique
évidemment dès qu'il pleut la terre s'en
va alors
bon c'est la partie immergée de
l'iceberg puisque il ya toute une
érosion diffuse qui fait pas des grosses
tranches est comme ça mais qui arrache
partout sur la terre tous les meilleurs
éléments aux minéraux et malheureusement
aussi tous les éléments polluants
d'accord donc voilà ça c'est quand même
c'est quand même impressionnant donc
vous imaginez quand on une photo comme
celle là à la fois la perte pour
l'agriculteur c'est son capital qui fout
le camp il n'y a pas trente six mille
solutions
et puis le coût sociétal koster que
toute l'eau et toute la bvk est parti il
faut qu'elle soit gérée travailler
quelque part donc ça ç'a vraiment été la
prise de conscience de départ alors
direct c'est là dessus qu'on a la
meilleure réussite c'est à dire que très
clairement depuis alors qu'on commençait
bien avant antoine qu'est là où pourrait
lui poser les questions à beaucoup plus
de recul que moi sur la lecture de
conservation des sols mois depuis cinq
ans ça ça a complètement disparu quoi le
sol le tiens il ya une structure est
acceptée par contre le le comment le le
bilan est pas toujours
enfin c'est pas c'est pas un long fleuve
tranquille c'est à dire que on a eu dans
nos formations d expliquer qu'ils ont
une période de transition de trois
quatre cinq ans la mise en place est
quand même assez compliqué on a des sols
qui se reprennent qui sont assez assez
dur et le couvert qui est censé pouvoir
par son pouvoir racinaire restructurer
un seul ne fait pas toujours n'est pas
toujours suffisant donc là actuellement
on travaille on travaille là dessus
voilà c'est beau ça a quand même un sas
et le voilà ça c'est notre photo notre
photo comme on l'a pas dans toutes les
parcelles mais c'est notre objectif
lors du côté technique moi je voudrais
vraiment parce que 20 minutes s'est
compliqué d'expliquer tout ce que tout
ce qu'on a fait juste pour donner un
chiffre
on a on avait essayé au début de mettre
une plateforme d'essai commune pour les
agriculteurs ça a été compliqué on n'a
pas réussi à la faire perdurer
par contre chaque agriculteur de
l'association fait des essais sur sa
ferme et donc on s'en est pas on
n'aurait pas forcément pris conscience
de ça mais au bout de quatre ans on a on
avait on avait cumulé 150 essais sur des
changements de pratiques sur découvert
sur des modes de destruction sur la
réduction de phyto sur voilà donc c'est
quand même c'est une somme d'expériences
et des changes a cumulé qui est assez
fantastique
donc ça pour vous donner voilà une photo
et quelquefois mieux que de grandes
explications
ça c'est un semis de blé je pense celui
de blé dans un couvent et avivant voilà
donc effectivement la profession
agricole qui a habitué à travailler sur
une parcelle labour est bien préparée et
c'est au début ça voilà on a quelques
voisins qui est un peu surpris de voir
ça donc voilà si vous voulez un seul qui
ait travailler de cette façon là enfin
qu'il n'ait pu travailler d'ailleurs qui
est cultivée de cette façon là il peut
tomber 100 mm de pluie il peut y avoir
une période de sécheresse il peut voilà
il est complètement protégé à l'abri la
vie qui est en dessous et nourris et
abritées donc ça c'est juste la
situation pour nous qui est idéal de
quoi après on a aussi un truc qui est
compliqué c'est que dans nos rotations
j'ai parlé de la pomme de terre à la
pomme de terre ça se récolte là en ce
moment on travaille le sol au moment de
l'appel de l'arrachage donc ça après un
bond de terre on n'arrive pas à le faire
donc voilà le sait pas l'adaptation de
ces techniques là à notre système de
culture à notre contexte local est pas
toujours simple
là où je voulais
venir aussi c'est qu'au delà du côté
purement technique
ce qui est génial c'est qu'un groupe de
quinze agriculteurs un peu originaux et
pour lequel il n'y a aucune idée
qui mérite de ne pas et essayer ça donne
aussi une ouverture d'esprit permanente
et d'inde un début de réflexion sur
simplement l'érosion en 2013 aujourd'hui
on fait des formations sur le
biocontrôle ont fait des formations sur
l'homéopathie
on essaye voilà on a complètement
changer nos façons de faire on s'est
rendu compte qu'une plante qui est sur
un sol
naturellement fertile et nourrir
protéger et donc beaucoup moins sensible
aux agressions ravageur maladie etc
donc il ya beaucoup d'agriculteurs de
l'association qui ont supprimé les
insecticides qui ne font quasiment plus
de fongicides donc les progrès en fait
on se rend compte que quand on a une
approche globale qu'on s'occupe du sol
et que on s'occupe de la 2de protéger la
plante qui en place et bien ça ça ouvre
des horizons
qui sont qui sont exceptionnels bon
voilà bah ça va être que vos de la fin
si vous voulez voilà le le mot de la fin
c'est que le pour nous on est on est
surtout extrêmement heureux de non plus
travailler contre le vivant mais avec le
vivant je pense que la clé elle est là
et après après on avance quoi voilà je
vous remercie
[Applaudissements]