La vie du sol, Marc André Selosse
Sol et fertilisation
Réalisation : Château Cheval Blanc, https://www.chateau-cheval-blanc.com
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marquant
tu es biologiste spécialisé en botanique
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et plus particulièrement en mycologie
aujourd'hui tu es professeur au muséum
d'histoire naturelle et tué l'un des
spécialistes de la vie microbienne
notamment des symbioses autrement
appelée mutualisme bref des interactions
entre êtres vivants microscopiques et
plantes peux tu nous en dire un peu plus
alors bon ben moi je travaille sur les
interactions en fait entre les
champignons du sol les racines des
plantes qui sont il ya quelques
pathogènes bien sûr mais beaucoup de ces
champignons sont en fait des auxiliaires
de la vie des plantes
ces champignons c'est par exemple les
cèpes ou les girolles en forêt souci les
truffes pour les arbres mais toutes les
plantes ont des associés des champions
associés qui les aident à sauver à se
défendre dans les sols c'est vraiment
une règle générale dont on commença à
prendre
connaissance et donc mes équipes aux
muséums nature elle aussi à l'université
de gdansk en pologne en chine qui me
travaille sur ces associations essaient
de comprendre leur fonctionnement
écologique roulent leur diversité et
dans une perspective évolutive aussi un
camp tout ça a évolué et s'est adapté
les environnements différents alors
aujourd'hui on parle beaucoup de
biodiversité et plus on creuse plus on
se rend compte que cette biodiversité
elle est également beaucoup sous nos
pieds il ya énormément d'espèces divers
et variés dans les sols on parle de la
vie des sols de quoi s'agit-il
exactement
il s'agit de l'avis des écosystèmes
terrestres tout simplement en réalité ce
que nous voyons en surface ces quelques
bouts de planter quelques maigres
bestioles qui courent là dedans mais les
écosystèmes terrestres laura la
biodiversité elles sont le sol 25 % des
espèces connues sont dans le sol et
c'est encore largement inexploré il ya
juste un problème avec le sol c'est que
d'une part il n'est pas transparent on
réalise mal par exemple que 1/3 de la
biomasse de la plante par exemple se
trouve son le sol et surtout sous forme
de racine film parce que c'est pas
transparent et puis la vie dans le sol
elle est aussi largement microscopique
la plupart des animaux qui font
l'inversé du sol sont des aliments qui
ont de moins d'un millimètre et puis il
ya toute cette foisonnement microbien de
champignons de pâques terry d'amis de
style et de tout un tas de trucs qu'on
peut pas voir le nu donc il ya la fois
pas transparent le sol et la vie qui est
dedans est trop petit et ça nous empêche
de réaliser que la biodiversité là mais
il ya non seulement là une belle
diversité de espèce mais une belle
diversité de fonctions pour le sol c'est
quoi c'est des matières minérales qui
sont en train petit à petit de se
déliter de se défaire pour refaire la
fertilité des sols c'est les microbes
qui font ça ils ont la main sur la taxe
des rucks c'est de la matière organique
qui est en transformation pour libérer
de la fertilité ou faire le must c'est
les microbes qui font ça et puis c'est
aussi de là des échanges à 4 mo ce faire
la zone qui dans le sol vient en fait de
l'azoté atmosphérique
c'est ça qui crée le stock de zod dans
le sol c'est encore des microbes qui
font ça donc c'est une aussi une
diversité fonctionnelle et là on
recroise en fait les grandes fonctions
des écosystèmes terrestres donc même
fonctionnellement la vie dans les sols
c'est la vie terrestre en agroforesterie
on s'intéresse à l'arbre est d'ailleurs
à l'arbre au coeur des cultures donc on
peut envisager que l'arbre rendent
différents services finalement à nos
cultures on parle notamment de cette
fameuse mycorhizes qui est elle
exactement à quel type de service
peut-elle rendre à notre culture et à
l'arbre alors remettre dans nos cultures
annuelles où notre culture de d'arbustes
on va dire un des arbres s'est retrouvé
la complexité de l'écosystème où on les
a beaucoup simplifier nos écosystèmes
dans le cadre de l'agriculture parce
qu'à court terme ça peut être rentable
mais en fait on s'aperçoit qu'à long
terme il manque des fonctions alors de
réintroduire des arbres s'est retrouvé
un certain nombre de ses fonctions et
contrairement à ce qu'on pense c'est pas
que de la compétition parce que l'arbre
dans le sol et dans l'air utilisent
d'autres compartiments que celle de la
culture qu'on ans aux étages donc
évidemment il ya un peu de compétition
mais il ya aussi des accès à des choses
qui seraient pas utilisés sinon il ya
des équipes montpelliéraines qui ont
bien montré que quand on fait de
l'agroforesterie on a on peut prendre
jusqu'à cinq fois plus de biomasse que
si on fait seulement de la forêt story
ou seulement la céréaliculture par
exemple donc il ya cette idée donc de
dégager des synergies
et de retrouver d'autres fonctions en
complexifiant la grosse système et ça ça
va avoir des effets micro climatique ça
va permettre d'aller chercher de l'eau
plus loin dans le sol mais aussi il ya
effectivement des interactions par le
fait par exemple que on peut avoir les
mêmes champignons à ceux ci aux racines
des arbres et à celle des cultures qu'on
est en dessous et ça ça peut créer des
synergies dans l'entretien d'un bien
commun qui tous réseaux mycorhiziens il
n'y a pas que ça il ya aussi toute la
matière organique que qu'on va injecter
dans le sol et notamment si on taille
ces arbres si on laisse leurs feuilles
en place et cette nature organique c'est
quelque chose qui nourrit la vie
microbienne des sols qui ensuite permet
justement le développement des végétaux
donc oui il ya en fait c'est la promesse
de synergies et de se dégager d'une
vision finalement d'une compétition dans
les écosystèmes qui existent mais qui
n'existe pas tout seul et de retrouver
des synergies pour produire plus c'est à
dire aussi avec plus de fonctions
écologiques et par exemple on pourrait
envisager dans le cadre du réchauffement
climatique que ce réseau mycorhiziens et
un rôle à jouer dans la redistribution
de l'eau ou dans le l'idée d'aller
puiser l'eau plus loin et mieux alors
oui un désespoir effectivement
en dehors des faits micro climatique de
surface et qui d'ailleurs peut être
mitigé parce qu'il peut y avoir des
effets négatifs de stationnement d'air
froid et de favorisation de gelée
tardive donc de tout ça c'est un outil
seti convient décide d'utiliser au mieux
mais effectivement on l'a cet espoir
quand on y compte au sol d'avoir des
racines qui vont aller chercher de l'eau
plus profond et qui opéreront ce qu'on
appelle l'ascenseur hydrique c'est à
dire que l'on remonte et une partie de
l'eau qui rompt dans les racines fillon
retrouver aspiré par le sol de surface
qui est sec et la servir de ressource
pour les plantes qui ont un enracinement
moins profond et éventuellement
d'ailleurs même ce flux qui peut se
faire par le sol se fera par le biais de
champignons mycorhiziens partagé entre
ces arbres et les cultures pour leurs
amis en dessous
alors quand on parle de ces interactions
microbienne il s'agirait en quelque
sorte du partage d'un bien commun
comment toi en tant que biologiste
comment nous en tant que cultivateurs on
peut s'assurer qu'il s'agisse bien d'un
échange et pas d'un parasite et ou
alors ça c'est vraiment le point central
c'est que ce réseau mycorhiziens le fait
qu'un que des champignons colonise
plusieurs plantes en même temps
éventements d'espèces différentes
c'est comme tout dans le monde vivant
c'est ni bon ni mauvais c'est ça existe
et c'est à nous de trouver les bons et
bon axe alors ces réseaux mycorhiziens
sont vraiment une un point qui pleut
plus beaucoup mes équipes de recherche
parce qu'on travaille beaucoup là dessus
on voit pas la mycorhize comme une
interaction une plante un champignon on
voit les mycorhizes comme des plantes
mis en réseau par des champignons
partager et puis on interagissent entre
elles et puis aussi attention il faut
pas être trop superficiel dans la vision
des choses c'est aussi des champignons
mis en réseau les plantes c'est pas les
tuyaux les champignons c'est aussi des
organismes qui ont leur logique
évolutive et ce alors que les combis des
fois d'ailleurs faire les choses que les
plantes aime pas alors justement nos
recherches à nous c'est surtout sur des
plantes de sous bois qui arrivent à
vivre en sous bois en pompant le carbone
photo synthétisée par les arbres par le
biais de champignons commun tant et si
bien d'ailleurs que certaines sont
devenues non chlorophyllienne là on voit
bien que le réseau est utilisé par des
boulets appelons-les déboulait même si
c'est des plantes absolument
passionnante à étudier en revanche on
peut avoir des effets favorables en
forêt encore ont décrit des effets de
pouponnières c'est à dire que les
champignons prépayées par les arbres qui
sont qui les ont nourris auparavant vont
être disponibles pour des plantules qui
vont arriver se connecter à des
champions que tu as un développement
qu'elles ne pourraient pas se payer même
donc il ya à la fois des synergies et
des compétitions et c'est ça qu'il faut
arriver à dégager il ya des travaux qui
montre que pour l'avim par exemple on
peut être avoir très bien des flux
d'azoté qui vont de la
de plantes du couvert quand on enlève la
vie notamment des plants fixatrices
d'azoté qui vont vers la ligne mais on
peut montrer aussi que dans d'autres
circonstances l'oeuf les deux autres
peut s'inverser si un appel d'azoté par
ce parce couvert et là on voit très bien
qu'en fait c'est la gestion du couvert
et du taux notamment utilisateurs
d'adobe qu'on aura dans ce couvert qui
va faire que si jamais il ya des
échanges ils sont favorables à la vigne
donc tout ça ça peut se piloter même si
beaucoup de tyard techniques restent à
inventer justement il faut connaître
pour pouvoir gérer organiser
piloter convenablement chacune de ces
cultures en fonction de son type de sol
de sap l'hématologie exactement en fait
on a mis un outil sur la table et
maintenant il faut trouver les
itinéraires techniques qui vont avec
d'inco 19e on a trouvé les engrais
minéraux et qu' il ya eu des dizaines
d'années pour mettre au point le comment
faire donc c'est vrai que c'est un peu
déroutant parce qu'aujourd'hui on a un
objet qui est un outil potentiel et qui
se peut se substituer effectivement à
des gestes comme l'apport d'engrais
minéraux trop réguliers dont on voit les
limites mais il faut il faut
effectivement trouver les techniques et
on ne peut pas croire au terroir en
pensant que ce sera les mêmes gestes
partout en fait il faut que chacun joue
chaque région où chaque type de culture
trouve les gestes qui lui sont
appropriés et donc encore la recherche
avant que ça devienne routinier mais
clairement il ya un espoir de renouveler
l'agriculture est transcendé finalement
les 8 de ceux dont on a hérité
alors justement ces gestes nous en tant
que vigneron quels gestes qu'elle
pratique agricole risquerait d'impact et
cette vie du sol positivement ou
négativement d'ailleurs qu'est ce que je
fais au quotidien qui pourrait avoir un
impact sur la vie la fertilité des sols
avec une vraie question alors il ya déjà
la liste de ceux dont on sait que c'est
pas si loin alors qu'est-ce qui est pas
bon un labour au sens du retournement
passe pas d'aération du sol mais d'un
retournement trop fréquents ça se
déchirent par exemple les filets moins
de champignons on voit très bien
éventuellement qu' il ya des oiseaux qui
se précipitent pour manger tous les
verts qui sont remontés en surface ça
c'est l'image d'un holocauste
donc le labour
pas de façon récurrente ce qui veut pas
dire que des fois on peut pas sur
certains terroirs ou que ne va pas
falloir des compacts et le sol
les pesticides par exemple qui ont des
effets de bord terrible bon il faut bien
le dire le glyphosate dont aujourd'hui
on a du mal à se passer dans notre
vision de l'agriculture
c'est quelque chose qui tue les copains
les vers de terre et qui bouge et les
champignons mycorhiziens c'est un
méchant qui interagissent avec un sim
des plantes pour les aider à se nourrir
dans le sol donc on est vraiment ici sur
1
des pratiques qu'il va falloir réserver
lé cas exceptionnel ne peut pas les
pratiques et en récurrence de nouveau à
cette idée on ne se prive de rien mais
on évite la récurrence et et les engrais
parce que finalement ces champignons
mycorhiziens dont je parlais disait de
la plante est mort hier dans le sol mais
si la plante est en en sa disposition
beaucoup d'ados beaucoup de phosphate
beaucoup de potassium je vais le prendre
elles mêmes sont aidés le champignon
s'en nourrir le champignon puisque dans
la mycorhize c'est un échange de sels
minéraux contre des sucres ça coûte
moins cher et une plante dans un sol
riche de sourire elle même que nous
allons champignons donc on sait très
bien aujourd'hui être qui montrent que
quand on met les anglais en fait on
augmente le potentiel de de microbes
parasites par rapport au potentiel de
microbes favorables ou plantes parce que
les plantes ne nourrissent plus
convenable dont elles ont plus besoin
quand on est arrivé là on a l'impression
que l'écologie nous interdit mais c'est
pas vrai elle ouvre des perspectives
et quelque part le l'agriculteur il a
plein de moyens de gérer le sol par
exemple ça fait deux millénaires trois
millénaires que les agriculteurs gère
les populations de microbes utilisateurs
d'adobe des sols comment ils font ben y
sommes des gens d'affaires et les
démineuses qui elle-même favorise ces
micro-organismes il favorise donc la la
convention de l'azoté atmosphérique en
azote qui va fonctionner être échangé
dans le sol et c'est ça je pense
l'avenir c'est de retrouver les gestes
des gestes sur le sol des gestes sur les
plantes ont choisi d intercultures
désintégrant
retrouver des gestes mais qui sont dans
la gibecière d'agriculteurs geste sur
les plantes et gisent sur le sol et y
ont des effets vertueux son épreuve du
sol je suis en train de dire qu'il faut
transformer les agriculteurs en en
microbiologie et donc il faut retrouver
ces pratiques qui respecte la vie du sol
ils font que le ce qui s'est toujours
fait dans le sol se fait utiliser les
outils les levine historique de la même
culture au service d'une autre vision
des sols qui favorise la vie et qui met
pas les sols sous perfusion je peux
vivre avec une poche de glucose
en perfusion je peux vivre mais c'est un
peu ce qu'on a fait au sol finalement
avec les intrants et l'idée de retrouver
une logique est de retrouver une logique
locale sexy dire qu'il ya pas de
solution universelle il n'y a pas
d'interdît d'universel il faut retrouver
dans chaque bassin de cultures ce qui
est adapté au sol et au climat
finalement ça te permet de comprendre
qu'aujourd'hui peut-être que
l'agriculteur devient un acteur
important de la production de la
biodiversité est ce qu'on retient de ton
intervention absolument brillante marc
andrey c'est que si on veut parler de
diversité maintenant il va falloir
également qu'on regarde sous nos pieds
de façon urgente ou merci beaucoup