Utiliser du silicium comme biostimulant

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Silicium


Le silicium est le deuxième élément chimique le plus abondant de la croûte terrestre. Dans la croûte terrestre continentale, soit le sous sol des terres utilisées en agriculture, le silicium est souvent associé à l’Oxygène. Cette association s’appelle la silice (SiO2). Elle compose de nombreux minéraux sous forme libre ou sous forme combinée. Si les molécules de silice sont combinées entre elles, cela devient des silicates[1].

Propriétés

Le silicium (Si) est fortement présent dans les sols, sous forme minérale, inorganique, dans les silices et les silicates. Les plantes assimilent cet élément sous forme de silicium organique, également appelé acide silicique (H4SiO4). Bien qu’il ne rentre pas dans le triptyque NPK, la recherche et l’expérience pratique montrent que cet élément est indispensable pour la croissance et le développement de nombreuses espèces végétales, en particulier lorsqu’elles sont exposées à un stress abiotique ou biotique.

Le silicium est un élément minéral non essentiel dont les bénéfices pour la croissance des plantes ont largement été démontrés lors de plusieurs études en pots et en champs[2].

  • L’apport de silicium améliore la tolérance à certains stress abiotiques comme la sècheresse, la salinité ou des déficiences nutritionnelles.
  • La présence de silicium dans le sol favorise l’absorption de phosphore lorsque la fertilisation phosphatée est un facteur limitant en augmentant son absorption par les racines, et à l’inverse l’apparition de chlorose due à un excès de phosphore est limitée en présence de Si grâce à une diminution de l’absorption de P[2].
  • Aussi, l’absorption de K, N et Ca est améliorée lors d’un apport même faible de Si, ce qui favorise une meilleure croissance des cultures[2].
  • Enfin, en cas de déficit hydrique, l’apport de Si en application foliaire permet d’améliorer la teneur relative en eau dans les plantes en améliorant les échanges par les stomates et en limitant la perte d’eau par transpiration.
  • Par ailleurs, la silice améliore l’activité antioxydante des enzymes et stabilise les structures cellulaires[2].
  • Globalement, la silice permet de ralentir le processus de sénescence globale des végétaux.

Modes d'action

Au-delà de ces observations, les modes d’action du silicium restent mal compris, voici les pistes soulevés lors de différentes recherches scientifiques :

  • Le silicium, se déposerait dans les tissus des végétaux et leur fournirait une résistance mécanique et une élasticité. Cette propriété influerait également sur la mobilité des nutriments et de l’eau à l’intérieur des plantes.
  • Le silicium stimulerait le système antioxydant des plantes. Celui-ci empêche l’endommagement des composants des cellules tels que l’ADN.
  • Le silicium favoriserait la mise en place d’une meilleure signalisation cellulaire, mécanismes complexes permettant aux cellules de coordonner leurs activités et d’être en capacité de répondre correctement à leur micro-environnement. Cette amélioration s’observerait à travers les phytohormones, bien que les preuves d’une implication directe de silicium dans ce processus soient actuellement absentes.
Silicium plantes.png


Annexes

La technique est complémentaire des techniques suivantes

  1. Académie des biostimulants, en ligne, LES BIOSTIMULANTS INORGANIQUES : L’exemple du Silicium
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Guntzer, F., Keller, C. & Meunier, J.-D., 2011. Benefits of plant silicon for crops: a review. Agronomy for Sustainable Development, 32(1).
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