POSCIF - Le pâturage des couverts d’interculture : une formule gagnante
Ce document explore les avantages du pâturage des couverts végétaux par les brebis comme alternative au broyage, mettant en avant ses bénéfices économiques, environnementaux et agronomiques. Il vise à démontrer que cette pratique permet d'économiser du carburant, de réduire la charge de travail, de limiter la compaction du sol, d'améliorer la disponibilité en azote pour les cultures, tout en maintenant ou améliorant les rendements, sans risques environnementaux majeurs. L'audience ciblée inclut les agriculteurs, éleveurs, conseillers agronomiques et partenaires institutionnels intéressés par des pratiques agricoles durables et économiquement avantageuses.
Résumé
Le retour des brebis dans la plaine
Ce document explore le pâturage des couverts végétaux par les brebis comme une alternative efficace au broyage, permettant d'économiser du temps, du carburant et d'éviter la compaction du sol. Des études menées entre 2018 et 2021 sur diverses parcelles montrent que cette pratique ne nuit pas aux rendements des cultures suivantes, avec une variabilité des résultats qui ne permet pas de conclure à un effet positif ou négatif net sur la productivité.
Impact sur la fertilité et la matière organique du sol
Le pâturage des couverts augmente légèrement la disponibilité en azote grâce à la transformation par les brebis de la matière végétale, ce qui peut favoriser la croissance des cultures suivantes. Il n'entraîne pas de risques environnementaux sérieux, telles que le lessivage des nitrates ou la pollution de l'air par l'ammoniac, et ne cause pas de compaction du sol notable.
Consommation de biomasse et économie d'eau
Les brebis consomment en moyenne 52% de la biomasse disponible sur le couvert, restituant cette matière au sol sous forme verte. Le pâturage réduit également la consommation d'eau du sol, notamment en printemps sec, ce qui peut bénéficier aux cultures précoces.
Gestion du carbone et émissions de gaz à effet de serre
Le bilan humique, simulé avec l’outil AMG, montre que le pâturage limite l'apport de carbone au sol par rapport au broyage, tout en permettant aux brebis de respirer une partie du carbone via la respiration, ce qui modère les émissions globales de CO2. La pratique n’affecte pas significativement la structure du sol ou le lessivage des nitrates.
Réduction des coûts de mécanisation et de main-d'œuvre
Les exploitations ayant expérimenté le pâturage ont constaté une réduction moyenne de 30 € par hectare des charges liées à la mécanisation, principalement en matériel et carburant. Le gain en temps de travail est également notable, avec une économie de 20 à 40 minutes par hectare et par rapport au broyage conventionnel.
Bien-être animal et témoignages d’agriculteurs
Les évaluations montrent que le pâturage n’a pas d’impact négatif sur le bien-être des brebis. De nombreux témoignages soulignent la simplicité de gestion, l’économie réalisée, et l’aspect social avec des interactions villageoises,

POSCIF - Le pâturage des couverts d’interculture : une formule gagnante (fr)
Nombre de pages: 6
Pays cibles: France
Points clés
- Le pâturage des couverts végétaux par les brebis n’impacte pas négativement le rendement des cultures suivantes
- Les résultats montrent une variabilité des rendements, mais une tendance à l’augmentation ou à la stabilité, sans effet dépréciatif, ce qui confirme que le pâturage ne compromet pas la productivité agricole.
- Le pâturage des couverts végétaux augmente la disponibilité de l’azote dans le sol
- Une augmentation moyenne de 6 kg d’azote total par hectare est observée, due à la transformation de la matière organique par les brebis, favorisant potentiellement la fertilité du sol.
- Les brebis transforment la matière végétale et permettent une économie d’eau et de travail
- Le pâturage réduit la consommation d’eau du sol en sortie d’hiver et diminue le temps de mécanisation et le coût associé (environ 30 €/ha), facilitant une gestion plus durable et moins coûteuse.
- Le pâturage des couverts végétaux ne présente pas de risques environnementaux majeurs
- Les mesures montrent peu ou pas d’impact sur le lessivage des nitrates, la volatilisation de l’ammoniac, ou la compaction du sol, attestant de sa compatibilité environnementale.
- Le pâturage contribue à la lutte contre les limaces
- Des comptages indiquent une diminution de 60 % du nombre de limaces dans les parcelles pâturées, probablement due à la consommation directe par les brebis ou au piétinement détruisant les œufs.
- Le recours au pâturage des couverts permet une réduction significative des charges de mécanisation
- Quatre exploitations ont économisé en moyenne 30 € par hectare en évitant le broyage, avec un impact notable sur la réduction des coûts et du temps de travail.
- Le bien-être animal n’est pas affecté par le pâturage des couverts végétaux
- Les évaluations montrent que les brebis restent en bonne santé et que leur bien-être ne se dégrade pas, même lors du pâturage dans des systèmes diversifiés.
Sources
- POSCIF - Le pâturage des couverts d’interculture : une formule gagnante - 2021-12-01 - https://www.agrofile.fr/wp-content/uploads/2021/12/POSCIF_Fiche_technique_COUVERTS.pdf