Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinales

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Laurier tin, lavande, pavot, géranium, gerbera, persil, photinia, chrysanthème, hibiscus, limonium, lisianthus, elaeagnus, anémone, poinsettia, rose, oranger du mexique, ...

Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinalesLaurier tin, lavande, pavot, géranium, gerbera, persil, photinia, chrysanthème, hibiscus, limonium, lisianthus, elaeagnus, anémone, poinsettia, rose, oranger du mexique, ...

Thématiques

Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) représentent 69 200 ha. Il est possible de trouver ces cultures dans environ 7000 exploitations, cependant, pour la plupart, les PPAM permettent seulement une diversification, il y a peu de fermes spécialisées.

Part de la culture de PPAM dans la SAU des exploitations en 2024

(Source FranceAgriMer, d’après les données de l’ASP relatives à la PAC)

Productions

  • Les plantes aromatiques surgelées proviennent de : Bretagne, du bassin parisien, de la Nouvelle-Aquitaine et de la Drôme
  • Les plantes aromatiques destinées au marché du frais sont plutôt cultivées en Bretagne
  • Les plantes à parfums et aromatiques destinées au marché du sec ou aux extraits (huiles essentielles, arômes…) se concentrent dans le Sud-Est.
  • La cueillette se pratique partout mais avec pour principales zones les massifs montagneux (Vosges pour l’arnica, Auvergne pour la gentiane…)
  • Les cultures intégrées de pavot oeillette et du ginkgo biloba se retrouvent respectivement dans le Grand-Est et en Nouvelle-Aquitaine
  • Les bourgeons de Cassis sont produits en Bourgogne
  • Les plantes médicinales proviennent du Maine-et-Loire ainsi que de la Drôme.
Répartition, par principaux bassins de production, des surfaces PPAM de France métropolitaine en 2019
Répartition, par principaux bassins de production, des surfaces PPAM de France métropolitaine en 2019

Plantes à parfum

En 2023, les surfaces de production des plantes à parfum représentaient 33 500 ha, dont plus de 90% étaient consacrées à la lavande et au lavandin, par ailleurs, jusqu’à 90% de la production mondiale de lavandin est française.

Plantes aromatiques

En 2023, les plantes aromatiques représentaient environ 9130 ha. Les principales productions étaient la coriandre (pour la graine), le persil, le thym, le fenouil et la menthe.

Les plantes se commercialisent sous différentes formes :

  • en frais
  • surgelées
  • sèches
  • ou sous forme d’extraits

Plantes médicinales

En 2023, les plantes médicinales couvraient 16 810 ha de la production des PPAM, dont 10 000 ha en production intégrée avec l’industrie pharmaceutique (pavot oeillette et ginkgo biloba notamment). Les principales cultures étaient : la camomille, le chardon marie, la mélisse, l’artichaut, l’angélique et le psyllium noir de Provence.


Certifications

  • 38% de la production de PPAM en AB (en 2024)
  • IGP thym de Provence
  • Label Rouge herbes de Provence
  • AOP huile essentielle lavande de Haute-Provence

Commercialisation

Débouchés

  • Aromathérapie
  • Parfums
  • Cosmétiques
  • Compléments alimentaires
  • Détergents
  • Epices et aromates
  • Tisanes
  • Phytothérapie et médicaments
  • Homéopathie
  • Santé animale

Marché mondial

La France importe principalement des PPAM provenant d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie, de Belgique, d’Inde, de Chine, du Maroc, de Turquie, du Brésil et des Pays-Bas.

La production française est plutôt exportée vers des pays européens, les Etats-Unis ou encore le Nigeria.

Exportations et importations de PPAM
Exportations et importations de PPAM

Principaux pays exportateurs :

Principaux pays exportateurs PPAM 2024

Principaux pays importateurs :

Principaux pays importateurs de plantes aromatiques 2024

Installation

Récolte

Selon la plante et le marché visé, les opérations de récolte ne prendront pas la même forme, cependant, dans chaque cas il faut rapidement transformer les plantes pour conserver leurs qualités (par séchage ou distillation).

Pour la distillation

La récolte est généralement réalisée durant la floraison (le meilleur stade étant la fin de floraison), en période sèche (sauf la mélisse et la rose pour lesquelles la rosée fixe les odeurs). En règle générale, toute période sèche et chaude est propice à l’augmentation des teneurs en huiles essentielles, il est donc conseillé d'éviter l’irrigation avant la floraison pour que les plantes se concentrent en composés aromatiques.

Pour l’herboristerie

Les récoltes ne sont pas toujours réalisées au même stade, cela dépend de la demande, du marché et de la partie de la plante vendue. Elles doivent se dérouler dans des conditions sèches, par la suite,elles seront séchées puis congelées pendant 24 h afin d’éliminer d’éventuels insectes et œufs.

Séchage

  • Pour des petits lots, le séchage peut se faire à l’aide d’un déshumidificateur (coût d’environ 500€), en particulier pour les fleurs qui auraient tendance à s’envoler à cause de la ventilation.
  • Pour des volumes un peu plus gros, il est préférable d’effectuer un séchage “à l’air”, c’est-à-dire de forcer la ventilation au travers des couches épaisses de plantes, ou bien un séchage en bouquet.

Distillation

Il existe divers méthodes de distillation, notamment utilisées en AB car l’extraction à l’aide de solvants organiques n’est pas autorisée :

  • l’extraction alcoolique (teinture mère ou alimentaire)
  • la macération huileuse
  • l’extraction par infusion (tisanes…)
  • l’utilisation des hydrolats ou des eaux florales
  • le recours au CO2 supercritique, notamment pour des plantes sans huiles essentielles dont on veut extraire des composés aromatiques (surtout utilisé par les industries spécialisées)
  • la distillation reste le procédé le plus courant car il est efficace et rapide. Le coût d’une distillerie moyenne est de 15000-20000€ (pour 2 alambics de 1000L)

Commercialisation

  • Vente directe, il existe deux décrets qui réglementent la vente des plantes médicinales et d’huiles essentielles :
    • le décret n°2008-841 du 22 août 2008[1] qui établit la liste des 148 plantes ou parties de plantes médicinales inscrites à la pharmacopée et pouvant être vendues par des personnes autres que les pharmaciens
    • et le décret n°2007-1198 du 3 août 2007[2] qui définit les 15 huiles essentielles dont la vente est réservée aux pharmacies car elles présentent un risque de toxicité en cas de mésusage
  • Vente à des grossistes ou laboratoires
  • Vente par un groupement de producteur

Principaux organismes de la filière

Interprofessionnel

  • Le CIHEF (Comité Interprofessionnel des Huiles Essentielles Françaises) s’occupe de développer l’utilisation des huiles essentielles françaises sur le marché mondial, d’étudier et de promouvoir toutes mesures d’ordre économique, scientifique ainsi que technique visant à améliorer la compétitivité et la qualité de la production française. L’interprofession travaille sur la lavande et le lavandin, ainsi, les lavandiculteurs doivent déclarer leur parcellaire et leurs récoltes à cet organisme.

Économiques et/ou promotion de la filière

  • Le CPPARM (Comité des Plantes à Parfum, ARomatiques et Médicinales) apporte des services dans les domaines de : la connaissance des marchés, la promotion des produits, la coordination des actions commerciales réalisées par les adhérents et la qualité des produits mis en marché. Il regroupe la majorité des groupements de producteurs nationaux (dont les coopératives) de la filière.
  • Phytolia est une association nationale interprofessionnelle qui regroupe tous les acteurs (amont et aval) de la filière des plantes de santé, beauté et bien-être. Elle intervient sur les matières premières, la production, l’extraction, la transformation, les ingrédients, la formulation et la distribution.

Techniques

  • L’ITEIPMAI (Institut Technique Interprofessionnel des Plantes à Parfum, Médicinales, Aromatiques et Industrielles) assure les missions de recherches, notamment autour de la création de variétés plus performantes, de nouvelles perspectives de productions ainsi que la protection des cultures et de l’environnement.
  • Le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel d’Expérimentations en Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) mène des actions de recherche en production de plants sains certifiés ou encore en amélioration des techniques de récolte et de transformation, il offre aussi des formations sur des thèmes techniques spécifiques.
  • Le CNPMAI (Conservatoire National des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) gère, valorise et conserve les ressources génétiques des PPAM afin de participer à la sauvegarde du patrimoine naturel.

Financement du projet

Dépenses annuelles par culture

Une estimation des coûts de production a été faite dans ce PDF, avec en référence, une parcelle de 6 ha en conventionnel et de 4,5 ha en AB. L’amortissement des coûts d’implantation a été calculé sur 5 ans.

Aides financières

  • FranceAgriMer : Aide à la production de PPAM pour les dépenses liées au matériel servant à la production de plants sains
    • Montant maximum d’aide de 20 000€  par demandeur, sur une période de trois ans consécutifs.

Annexes

Sources

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Cultures





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  1. Legifrance. 2008. Décret n° 2008-841 du 22 août 2008 relatif à la vente au public des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée et modifiant l'article D. 4211-11 du code de la santé publique. [22/12/2025]. https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000019375944/
  2. Legifrance. Décret n° 2007-1198 du 3 août 2007 modifiant l'article D. 4211-13 du code de la santé publique relatif à la liste des huiles essentielles dont la vente au public est réservée aux pharmaciens. [22/12/2025]. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000470070